Fantastique Nyck !

En Karting comme en Formule 1, être le plus rapide dans les rues de Monaco, c’est l’apanage des plus grands. Entre les virages de la Rascasse, du Bureau de Tabac et les esses de la Piscine, Nyck De Vries a enflammé la finale de la catégorie KF3. En partant de la 30e position suite à un incident en pré-finale, le kartman hollandais savait que le podium était quasiment devenu hors d’atteinte, mais il n’a jamais relâché son effort pour remonter jusqu’à la 4e place de cette 13e Monaco Kart Cup, avec le meilleur tour en poche.

Participer à la Monaco Kart Cup, c’est un peu comme aller jouer au casino situé à deux pas du célèbre circuit. Parfois la roulette s’arrête sur le bon numéro, parfois non ! Nyck De Vries en a fait l’amère expérience alors qu’il était venu en conquistador, prêt à se battre pour la victoire. Tout a commencé aux essais chronos. “J’ai signé le 3e meilleur temps de la première séance de qualification. J’espérais encore améliorer dans la deuxième, mais il y a eu plusieurs sorties de piste et le drapeau jaune n’a cessé d’être agiter. J’ai donc dû me contenter du 9e temps au général”, déclarait Nyck.

Dans ses deux manches qualificatives, le pilote du team Chiesa Corse tente de remonter, mais il n’échappe pas aux bousculades au sein du peloton. “J’ai même écopé d’une pénalité pour être sorti de mon couloir au départ. Je ne pense pourtant pas être fautif, car un pilote m’a poussé par derrière”. Toutefois, la phase finale s’annonce longue, avec une pré-finale de 15 km et une finale de 25 km.

“J’ai pris un excellent départ en pré-finale, passant de la 8e à la 5e place. Mais avant d’arriver au virage de la Rascasse, deux pilotes se sont accrochés devant moi. J’ai freiné et j’étais en mesure de les éviter, lorsque mon poursuivant m’a pu se ralentir suffisamment et m’a percuté”. Dès lors, tout se complique, avec une lointaine 30e place sur la grille de départ de la finale, avec une piste qui ne facilite pas les dépassements. Au volant de son Zanardi-Parilla, le Junior Hollandais va pourtant réaliser des prouesses.

Dès le début de course, il multiplie les freinages diaboliques pour gagner de nombreuses places tour après tour. “Ce fut vraiment une finale très excitante. Non seulement, mon matériel était très performant, mais il était de plus en plus efficace au fur et à mesure des tours. A l’arrivée, quand j’ai su que j’étais remonté 4e, j’étais un peu déçu de terminer si près du podium. Quelques tours de plus et c’est une place dans le top-3 qui était envisageable. En fait, le plus décevant fut cet abandon en pré-finale. Car je pense que j’avais trouvé le bon rythme sur le port de Monaco pour jouer la victoire finale. J’ai d’ailleurs réalisé le meilleur tour, en roulant deux à trois dixièmes plus vite que les pilotes m’ayant précédé”. A Monaco, rien ne peut décidément s’écrire à l’avance…