Compétition

Entretien à Genk avec Felipe Massa, Président de la CIK-FIA

Le Président de la CIK-FIA, Felipe Massa, tient sa promesse d’être présent le plus possible sur le terrain. Il a assisté au Championnat du Monde FIA Karting – KZ à Genk (BEL) et se déplacera en Suède prochainement pour ceux des catégories OK et OK-Junior. Toujours très disponible pour le public, il en profite également […]


Entretien à Genk avec Felipe Massa, Président de la CIK-FIA

Le Président de la CIK-FIA, Felipe Massa, tient sa promesse d’être présent le plus possible sur le terrain. Il a assisté au Championnat du Monde FIA Karting – KZ à Genk (BEL) et se déplacera en Suède prochainement pour ceux des catégories OK et OK-Junior. Toujours très disponible pour le public, il en profite également pour mener de nombreuses discussions avec les membres de la communauté du karting international, Pilotes, professionnels, organisateurs ou officiels.

 

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M. le Président, comment se déroulent les premiers mois de votre mandat ?
– Mon objectif est de développer le karting au niveau mondial. J’observe, j’écoute et j’analyse tous les aspects de ce sport, qui reste l’école du sport automobile, afin d’être en mesure de faire les meilleurs choix pour le futur. Le karting est une discipline complexe avec beaucoup de catégories et de courses différentes. Quand je me suis à nouveau intéressé de plus près au karting il y a quelques années, je n’arrivais pas à me repérer entre toutes les catégories. C’est trop compliqué, il faut tendre progressivement vers une plus grande simplicité.

Le travail qu’a effectué la CIK-FIA sur les catégories OK va dans le bon sens. OK et OK-Junior doivent avoir leur place dans tous les pays pour rendre les championnats plus attractifs et faciliter l’arrivée de nouveaux Pilotes.

Comment voyez-vous la mise en place d’une définition commune de la catégorie Mini ?
– Il a fallu effectuer un gros travail pour harmoniser au niveau mondial cette catégorie cruciale pour l’avenir du karting, tout en restant dans des limites raisonnables sur la question des coûts d’utilisation. C’est difficile dans certains pays comme le Brésil où les taxes sont très élevées pour l’importation de produits étrangers. C’est un vrai problème qui mérite toute notre attention.

Avez-vous une préférence entre la KZ et l’OK ?
– Pour moi, c’est l’OK qui représente le futur du karting. Je ne critique pas la KZ, où l’on voit évoluer les meilleurs Pilotes, de véritables professionnels du karting. Leur présence est très valorisante pour la réussite d’une Compétition et pour entretenir la flamme des passionnés, car ce sont les véritables experts. C’est par ailleurs la catégorie dans laquelle je préfère piloter moi-même car c’est celle qui se rapproche le plus de la Formule 1. Cependant, les jeunes Pilotes incarnent l’avenir du sport automobile. C’est en OK-Junior et en OK que l’on voit évoluer les futurs champions, toutes disciplines confondues, F1 comprise. Pour une marque, remporter le Championnat du Monde avec un nouveau Pilote qui pourra peut-être devenir le Lewis Hamilton du futur, c’est très important.

Comment se passe l’intégration de la CIK-FIA au sein de la FIA ?
– La FIA peut apporter beaucoup au karting. Je pense qu’il est important qu’il soit davantage intégré au sein de la Fédération Internationale. Avec sa puissance, la FIA peut contribuer à faire en sorte que les catégories internationales soient plus répandues à travers le monde et que les règles en vigueur ici, sur le plan du matériel ou de la sécurité, se généralisent.

Le travail de fond mené par la FIA pour organiser et simplifier les différentes catégories de la monoplace, de la F4 à la F1, est un exemple à suivre. Appliquée au karting, cette démarche nous permettrait de développer plus rapidement notre sport. L’idée est de faire en sorte que les catégories CIK deviennent la référence dans le monde entier. D’ici cinq ans, ce serait bien que tous les pays suivent ce mouvement. Je sais que ce ne sera pas facile, qu’il y a beaucoup de points à régler, mais c’est mon plan. Nous avons définitivement besoin de davantage d’aide de la part de la FIA, cela nous rendra plus forts.

Avez-vous participé à l’élaboration du calendrier 2019 ?
– Les choix étaient déjà bien avancés pour les épreuves de la saison prochaine quand j’ai pris mes fonctions et je pense que je vais avoir une plus grande influence dans le futur. Je vais essayer de faire venir le Championnat du Monde au Brésil pour 2020. Le karting, ce n’est pas uniquement l’Europe. Pour moi, une Compétition mondiale se doit de visiter d’autres horizons. Ce doit être un évènement à part, ressenti par tous comme le plus important de la saison et cela passe par des déplacements intercontinentaux pour contribuer à la dynamisation du karting dans tous les pays.

Quels sont vos rapports avec le Promoteur RGMMC ?
– Je suis en contact permanent avec James Geidel, nous nous entendons très bien. Il est très motivé, c’est quelqu’un de bien qui essaie toujours de faire mieux. Depuis la première épreuve, on peut se rendre compte des nombreuses améliorations. Ce week-end, à Genk, l’organisation était excellente grâce à une bonne collaboration avec les responsables du circuit, la famille Lemmens, qui a fait un travail exceptionnel en amont de la compétition.

Avez-vous été attentif à la Super Coupe Historique à Genk ?
– Complètement ! J’aime l’histoire du karting et je suis très intéressé par les karts historiques. C’est un très beau spectacle pour les passionnés et cela permet à tous d’apprécier l’incroyable évolution des machines depuis l’époque des pionniers. Nous avons été gâtés par la sélection effectuée à Genk. Le format de démonstration est tout à fait adapté à l’historique, il n’est pas nécessaire d’organiser des courses pour séduire le public.


Publié le 17/09/2018

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