Compétition

Entretien FIA Karting avec Gabriel Gomez

“Mon anniversaire tombe le jour du Championnat du Monde FIA Karting 2022 !” Pour sa deuxième participation à une épreuve FIA Karting, ce qui était également son deuxième voyage en Europe, le Brésilien Gabriel Gomez a réussi à réaliser la pole position au Championnat du Monde OK 2021 à Campillos en Espagne. Candidat au podium, Gomez […]


Entretien FIA Karting avec Gabriel Gomez

“Mon anniversaire tombe le jour du Championnat du Monde FIA Karting 2022 !”

Pour sa deuxième participation à une épreuve FIA Karting, ce qui était également son deuxième voyage en Europe, le Brésilien Gabriel Gomez a réussi à réaliser la pole position au Championnat du Monde OK 2021 à Campillos en Espagne. Candidat au podium, Gomez a dû déchanter lors de la finale disputée sous la pluie, mais sa performance n’est pas passée inaperçue. Il s’est vu offrir la possibilité de disputer une saison complète en OK. Objectif : briller à Sarno le 18 septembre prochain, jour de son 16e anniversaire !

Pouvez-vous vous présenter ?

Je suis né au Brésil à Fioranopolis en 2006. Aujourd’hui, j’habite dans la région de Sao Paulo, où nous disposons de trois beaux circuits de karting. C’est dans cette ville qu’il faut être si on a envie de percer dans le sport automobile ! Je tenais déjà le volant d’un Baby-Kart à l’âge de 3 ans. Au Brésil, on peut débuter en compétition à l’âge de 5 ans et c’est ce que j’ai fait ! Mon père est un ancien pilote automobile, il m’a transmis sa passion. Il gère un team de karting, ce qui a toujours facilité ma progression. Si cela n’avait pas été le cas, je ne suis pas sûr que nous aurions eu suffisamment de budget pour rouler à haut niveau dans un autre team. Nous utilisons du matériel CRG et nous sommes présents dans toutes les catégories avec de nombreux pilotes, notamment le OK dans le cadre du Championnat du Brésil.

Quel est votre palmarès au Brésil ?

J’ai gagné 3 fois le Championnat du Brésil et deux fois la Coupe du Brésil. J’ai également remporté le Trophée Ayrton Senna et de très nombreuses fois le Championnat de Sao Paolo, en Mini, puis en Junior et Senior.

Pourquoi avoir voulu courir en Europe ?

Avec mon entourage, nous souhaitions découvrir une nouvelle expérience et pouvoir se confronter à un niveau plus élevé. C’est pour cette raison que j’ai participé au Championnat du Monde FIA Karting 2021 en OK-Junior à Portimao, au Portugal. Puis, nous sommes revenus en Europe un an plus tard pour le Championnat du Monde OK à Campillos. J’y ai vécu un moment incroyable avec l’obtention de la pole position. A cette occasion, j’utilisais le moteur de mon motoriste brésilien. J’étais encore troisième après les manches, avant de chuter sous la pluie de la finale. L’usine CRG a décelé mon potentiel à cette occasion et a souhaité m’incorporer dans son équipe en 2022 avec un gros programme.

Cela a dû un être un changement important dans votre vie ?

Oui, je me suis installé dans l’appartement situé dans les locaux de CRG et j’ai dû poursuivre l’école brésilienne sur internet, ce qui n’est pas facile. Mais c’est une expérience fantastique et motivante. Je vais avoir l’occasion de rentrer au Brésil au mois d’août, avant de revenir préparer le Championnat du Monde, un de mes grands objectifs de la saison.

Comment se passe votre collaboration avec CRG ?

Très bien ! CRG a récemment connu une période moins faste qu’à l’accoutumée. Mais l’usine a travaillé dans le bon sens et nous disposons aujourd’hui d’un matériel très performant. Cette saison, nos moteurs IAME de chez BM Engines ont contribué à cette compétitivité. J’essaye de m’en montrer digne, sans trop me mettre la pression, car CRG compte sur moi pour obtenir des bons résultats. J’ai décroché plusieurs top-10, dont une 5e place lors de l’épreuve du Championnat d’Europe FIA Karting à Kristianstad en Suède. A l’usine et sur la piste, le travail est incessant pour progresser encore. C’est intéressant et motivant.

En 2021, le Championnat du Monde n’a finalement pas pu se dérouler au Brésil. Cela fut une déception ?

Birigui est un très beau circuit, avec d’importantes infrastructures. J’aurais évidemment aimé disputer le Championnat du Monde là-bas. Nous avions effectué plusieurs tests et il aurait été intéressant de voir comment les pilotes européens se seraient comportés par rapport aux locaux.

Avez-vous eu des difficultés à vous adapter aux courses en Europe ?

Le format de course est différent. Au Brésil, nous n’avons pas autant de manches de qualification que lors d’une épreuve de Championnat d’Europe en OK. En revanche, la finale dure beaucoup plus longtemps. Du coup, nous n’avons pas besoin d’être trop incisif en début de course. Nous avons beaucoup de tours et nous essayons de construire une stratégie. Parfois, on s’entraide avec un autre pilote, sans chercher à se doubler, pour tenter de rattraper un autre peloton ou pour s’échapper du groupe dans lequel on évolue.

En Europe, les pilotes sont bien plus incisifs, voire agressifs, dès l’extinction des feux ! Tout le monde cherche à gagner des places très vite et n’hésite pas à fermer les portes dès les premiers virages. Quand je suis arrivé en Europe, il a fallu que je m’habitue.

Comment voyez-vous votre avenir ?

Je ne sais pas encore vraiment ce que je vais faire en 2023. Actuellement, je suis concentré sur cette saison. Pour l’instant, mon accord avec CRG ne porte que sur 2022. J’aimerais trouver une solution pour poursuivre en Europe l’an prochain. Pour les années suivantes, on verra…

Quels sont tes pilotes et circuit préférés ?

J’ai beaucoup d’admiration pour la carrière de Niki Lauda. Actuellement, je suis impressionné par Max Verstappen. En Europe, mes circuits préférés sont Campillos en Espagne et Franciacorta en Italie.

Info FIA Karting  / Photo ©  KSP


Publié le 22/07/2022

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