Compétition

Entretien FIA Karting avec Simo Puhakka

“Devenir pilote professionnel a toujours été mon objectif” Simo Puhakka fêtera ses 33 ans le 21 septembre 2021 et fait partie aujourd’hui des pilotes professionnels les plus expérimentés du paddock. Le Finlandais a couru pour les plus grands teams et compte de nombreux podiums au niveau international. Plusieurs fois Champion dans son pays, il a […]


Entretien FIA Karting avec Simo Puhakka

“Devenir pilote professionnel a toujours été mon objectif”

Simo Puhakka fêtera ses 33 ans le 21 septembre 2021 et fait partie aujourd’hui des pilotes professionnels les plus expérimentés du paddock. Le Finlandais a couru pour les plus grands teams et compte de nombreux podiums au niveau international. Plusieurs fois Champion dans son pays, il a terminé 3 fois dans le top-5 du Championnat du Monde, 3e du Championnat d’Europe en 2020, en plus d’un titre en WSK l’an passé, d’un succès au Grand Prix de Macao en 2019 et d’une victoire lors d’une épreuve du Championnat d’Europe Super KF 2009 sur son circuit préféré, celui de La Conca dans le sud de l’Italie.

Parlez-nous des moments clés de votre carrière?
Je n’avais que 4 ans lorsque je suis monté pour la première fois dans le baquet d’un kart. Cela devait être en 1992. Mon père courait pour le plaisir en auto et m’a transmis sa passion à force de l’accompagner sur les circuits. A cette époque, les enfants avaient la possibilité de participer à des courses régionales dès l’âge de 5 ans en Finlande. C’est devenu plus sérieux lorsque j’ai fêté mes 10 ans, avec rapidement des participations au niveau national, puis international. C’est en 2002, que j’ai participé à ma première phase finale de Championnat d’Europe, c’était en France à Angerville, en Junior. Dans mon pays, j’ai remporté 5 ou 6 titres de Champion de Finlande. Je savais que mes possibilités de courir en automobile étaient limités, principalement à cause des budgets à apporter. Mon objectif fut donc de devenir pilote de karting professionnel. C’est une fierté d’y être arrivé.

Pour un pilote Finlandais, n’était-ce pas une sacrée expédition pour rejoindre des pays comme la France, l’Espagne ou l’Italie?
En effet, d’autant que nous disposions vraiment d’un tout petit budget. Heureusement, j’ai pu être aidé par le team du père de Toni Vilander, un excellent pilote finlandais. Il représentait la marque PCR et m’a introduit auprès de l’usine italienne qui m’a soutenu durant plusieurs saisons. A partir de ce moment, j’ai toujours pu courir dans de bonnes conditions, avec de l’excellent matériel. C’est à partir de la saison 2011 que je me suis concentré exclusivement au KZ. Par la suite, j’ai collaboré avec l’équipe AVG Racing en 2014 lorsqu’elle utilisait un châssis Birel Art, avant d’intégrer le team officiel CRG en 2015. J’ai juste effectué une pause en 2013 lorsque je suis devenu coach d’un pilote.

Comment s’est déroulée votre intégration au sein du groupe OTK?
Fin 2016, j’ai appelé Monsieur Roberto Robazzi et on a trouvé un accord pour rouler sous les couleurs Kosmic en 2017 et sur un Tony Kart depuis 2018. Pour moi, cela représente un magnifique challenge à relever, notamment celui de faire gagner les moteurs Vortex en KZ face à une rude concurrence. Le team est vraiment très professionnel et j’ai de bonnes relations avec tous les membres du team. Lorsque je ne roule pas, je suis également présent sur les courses des catégories OK et OK-Junior pour aider les jeunes pilotes à progresser. Chez OTK, il n’y a pas de secret entre les pilotes, toutes les informations circulent entre les pilotes, les mécaniciens et les techniciens.

Être devenu pilote officiel en karting, cela vous a contraint à quitter votre pays, n’est-ce pas?
Tout à fait, mais le karting est à la fois ma passion et mon travail. Les principales usines sont situées dans le nord de l’Italie. Pour moi c’était dans l’ordre des choses de déménager et de m’installer dans la région du lac de Garde. J’y suis depuis 2009, après avoir effectué mon service militaire en Finlande. J’ai pu ainsi apprendre rapidement l’Italien et m’intégrer davantage au sein des teams pour lesquels j’ai collaboré. Je ne rentre en Finlande que rarement. Ma vie est ici, en Italie, tournée presque exclusivement autour du karting. Je prends du plaisir toute l’année, que ce soit sur les pistes ou lorsque je travaille à l’usine OTK.

Êtes-vous marié, avez-vous des enfants, quelles sont vos autres passions?
Je suis célibataire. J’ai actuellement un emploi du temps qui n’est pas spécialement compatible avec une vie de famille ! En dehors du kart, je pratique le hockey sur glace près de chez moi en Italie. C’est d’ailleurs un sport très populaire en Finlande.

Comment voyez-vous votre avenir en tant que pilote?
Aujourd’hui, je souhaite poursuivre ma carrière sportive. Je pense que mon expérience, qui représente plus de 20 ans en compétition, est l’un de mes atouts principaux. Toutefois, c’est difficile de se projeter à moyen ou long terme. Je prends les années les unes après les autres. Pour continuer à rouler au plus haut niveau, il faut d’abord prendre du plaisir et ensuite analyser ses propres limites. Quand tu commences à te demander si tu as encore les capacités d’être vraiment compétitif à chaque course, la fin de carrière n’est pas loin. De même, si tes équipiers se montrent régulièrement plus rapides que toi, il faut se poser des questions. J’ai eu la possibilité de m’étalonner face à des pilotes comme Marco Ardigo ou Pedro Hiltbrand, ce qui m’a permis de constater que j’avais toujours le niveau pour gagner des courses. Evidemment, j’entretiens régulièrement ma condition physique, car le KZ est très éprouvant et cette catégorie demande d’être constamment à 100%.

Info FIA Karting / Photo © KSP


Publié le 12/08/2021

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