Compétition

Entretien avec Evan Spenle à mi-saison

Evan Spenle s’apprête à aborder la 2e moitié de la saison à la 2e place du classement provisoire du Championnat de France Junior avec la victoire finale en ligne de mire après les épreuves d’Ancenis et de Soucy. Il dispute en parallèle un programme international dans la catégorie supérieure en OK et vient de faire […]


Entretien avec Evan Spenle à mi-saison

Evan Spenle s’apprête à aborder la 2e moitié de la saison à la 2e place du classement provisoire du Championnat de France Junior avec la victoire finale en ligne de mire après les épreuves d’Ancenis et de Soucy. Il dispute en parallèle un programme international dans la catégorie supérieure en OK et vient de faire ses débuts en Championnat d’Europe CIK-FIA à Sarno (ITA) puis PFI (GBR).

 

A 15 ans, Evan jongle entre ces deux compétitions très différentes et s’efforce de tirer le maximum d’enseignements de cette double expérience qu’il a la chance de pouvoir mener de front. Le volet formation qui accompagne la formule monotype de la FFSA Academy est très positif pour ce garçon sérieux et attentif aux conseils qui lui sont prodigués. Les combats sont plus virils en OK, ce qui lui permet de se forger progressivement un mental de guerrier. Kartcom a eu l’occasion de discuter longuement avec Evan pendant le Kart Grand Prix de Grande-Bretagne à PFI.

 

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Comment se passe votre saison Junior en France ?
Je n’ai pas la même approche en Championnat de France Junior qu’en Championnat d’Europe OK. Ce n’est pas seulement une question de matériel. Les pilotes sont très différents de par leur expérience. J’ai tendance à être plus réservé dans les affrontements avec les Juniors parce qu’ils sont nettement plus jeunes, et cela peut me pénaliser en termes de résultat. Je pense que j’ai manqué par exemple le podium à Essay à cause de cela. Ma taille n’est pas non plus un avantage dans cette catégorie par rapport au petit gabarit de certains mes adversaires. D’un autre côté, j’aime bien travailler avec les datas dans ce championnat. J’ai pris l’habitude d’analyser les données, je me repère bien et c’est un point important pour l’avenir en monoplace. J’ai eu la satisfaction de gagner à Salbris et de remonter au classement. Je garde l’ambition de remporter le titre, j’ai encore deux courses pour prendre la tête et j’ai toutes mes chances. La dotation de la FFSA Academy ouvre des portes pour la F4 comme on a pu le voir pour Pierre-Louis Chovet l’an dernier et c’est ce qui me motive.

 

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Parlez-nous de vos débuts internationaux en OK.
– J‘aime bien rouler avec des concurrents plus âgés en Championnat d’Europe. Le OK est une belle catégorie, j’apprécie la puissance du moteur, même si ce n’est pas toujours facile à emmener sur un tracé assez bosselé comme celui de PFI. Heureusement que je me prépare physiquement au Pôle France en faisant six heures de sport par semaine, cela m’aide bien. Les coaches sportifs de Simunotion/Optimental Consulting m’accompagnent également dans cette préparation. Avec VDK Racing, on travaille davantage avec la vidéo qu’avec les datas, ce qui est complémentaire. Pour ma première course CIK-FIA à Sarno, c’était compliqué. Pendant les chronos, c’est difficile de trouver la bonne ligne de mire puisqu’on utilise que 4 des 8 minutes de la séance. Si jamais on est mal placé, il est quasiment impossible de rectifier le tir. Cela s’est reproduit à PFI. Bien servi par l’excellent matériel Kosmic/Parilla de l’équipe VDK, j’étais rapide pendant les essais libres, mais je n’ai pas pu trouver les bonnes conditions pour mon meilleur tour en qualification.

 

Après, quand on part loin dans les manches, revenir dans les 34 premiers est une mission presque impossible ! Dans mon cas, on peut utiliser une stratégie décalée dans la gestion des pneus par rapport aux pilotes de pointe. J’ai été très content de regagner de nombreuses places dans mes deux dernières manches en Angleterre et de réaliser un meilleur tour en course. Mon objectif est de me qualifier en finale lors des deux prochaines courses à Ampfing (DEU) et Essay (GBR). Je suis confiant parce que je n’étais pas si loin d’y parvenir à PFI. Mais il faut d’abord que je réussisse de bons chronos ! 

 

 

Info Kartcom / © Photos KSP


Publié le 30/05/2018

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