Les essais libres puis qualificatifs avaient pourtant démontré un excellent niveau d’ensemble du côté des 10 pilotes du Team France. Pansart 3ème chrono en DD2 Master, Finkesltein 3ème en Senior, Lepesqueux 7ème de la DD2, les meilleurs performers tricolores entraînaient tout le groupe dans une belle dynamique et la Finale Mondiale du Rotax Max Challenge 2012 s’annonçait sous les meilleurs augures.
Le moral était donc solide ce jeudi matin, d’autant que le vent avait molli depuis la veille et que le soleil ne manquait pas sur l’Algarve. Premier coup de théâtre en Max Junior : à peine entré en piste, Thomas Laurent était victime d’un accrochage dans le tour de formation provoquant un abandon avant même le départ. Il redressait la barre ensuite avec une 9ème place bienvenue pour son score. Anthony Fotia voyait sa remontée contrariée par un incident à deux tours de l’arrivée, 24ème au moment de couper la ligne de la manche d’ouverture. Il parvenait à revenir aux avant-postes de la course suivante, occupant même la tête pendant quelques virages, avant de se retrouver dans une grosse bagarre et d’être sévèrement bousculé. Il finissait 11ème.
Les Max Senior et les châssis Sodi Celesta commençaient mieux la journée avec un Alexandre Finkelstein incisif à souhait, capable de batailler pour la 1ère position, même si un dépassement audacieux lui coûtait finalement des places, jusqu’à terminer 7ème, tandis que Xavier Pozzoli poursuivait sur sa bonne lancée de la veille, 16ème de sa première manche malgré une pénalité. Le malheur s’abattait pourtant sur eux au départ de la seconde course : leurs mécaniciens respectifs se trompaient dans la lecture d’une feuille d’horaire particulièrement peu claire et ne parvenaient pas à entrer en pré-grille au bon moment. La sanction était immédiate et lourde…
Chez les DD2 Masters de plus de 32 ans, Charly Hipp n’en revenait toujours pas de disputer un Mondial face à des pilotes internationaux aussi fameux. Découvrant avec un plaisir grandissant les joies du Max DD2, il ne cachait pas joie en alignant deux 7èmes positions, la performance française la plus régulière du jour. Son cousin Morgan Hipp pointait très honnêtement 17ème de la 1ère course, mais ne bouclait pas un tour dans la suivante à cause de son échappement. Guy Pansart affirmait quant à lui une belle confiance en se maintenant longtemps en tête de la 1ère manche, cédant en fin de course face à Cristiano Morgado, le champion sortant. Cela se passait moins bien dans sa 2ème manche à cause d’un souci au niveau du frein et du roulement arrière, et il ne pouvait faire mieux que 7ème. Il n’en reste pas moins le mieux placé ce jeudi soir. Guillaume Berteaux exploitait au mieux une machine très efficace dans le rapide, mais légèrement handicapée dans le sinueux, en signant une 7ème place pour commencer et une 10ème pour finir quand ses soucis de carburation s’accentuaient. Il va lui falloir solutionner ce problème d’ici demain.
En DD2, une catégorie dont le niveau ne cesse de progresser, Antoine Lepesqueux souffrait dans sa 1ère manche : malproprement évincé au premier tour, il tentait de refaire un gros retard quand un pilote attardé lui a coupé la route, l’obligeant à renoncer. Il pouvait heureusement se rattraper par une belle 5ème place lors de la manche suivante. Sébastien Bertrand assurait quant à lui une 20ème et une 21ème positions, en ayant à chaque fois regagné un peu de terrain. Il n’a pas trouvé pour l’instant le bon mode d’emploi de son Mach 1 dont l’équilibre ne le satisfait pas.
La dernière manche disputée vendredi matin sera décisive pour la qualification de tous les pilotes du Team France, dont certains sont dans une situation compliquée et envisagent déjà de devoir passer par la case repêchage. Il serait dommage que les très bonnes performances enregistrées jusque-là par les pilotes français ne puissent pas trouver leur juste récompense lors des finales.
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