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Limitation et contrôle du bruit en Karting : mode d’emploi

Dans une société en perpétuelle évolution, prônant plus d’écologie et une diminution de toutes les nuisances, le son rageur de certains karts peut poser des problèmes. Bien consciente de la situation, la CIK-FIA, la Fédération Internationale de Karting, a décidé de réagir et elle travaille depuis de longs mois sur une limitation du bruit émis […]


Limitation et contrôle du bruit en Karting : mode d’emploi

Dans une société en perpétuelle évolution, prônant plus d’écologie et une diminution de toutes les nuisances, le son rageur de certains karts peut poser des problèmes. Bien consciente de la situation, la CIK-FIA, la Fédération Internationale de Karting, a décidé de réagir et elle travaille depuis de longs mois sur une limitation du bruit émis par les karts.

« En règle générale, le plus gros problème venait des karts à boîte de vitesses, ceux de la catégorie KZ », explique Laurent Arnaud, l’Ingénieur à la tête du département technique de la CIK-FIA. « Mais pour pouvoir agir efficacement, il nous fallait un moyen de contrôle précis, rigoureux et conforme à la réalité. C’est la raison pour laquelle nous avons travaillé sur un système permettant de sonder le bruit sur la piste, et non plus par une mesure statique prise avant ou après la course. »

 

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Lors de sa réunion du 15 juin dernier, le Conseil Mondial du Sport Automobile de la FIA a validé la proposition des Membres de la Commission Internationale de Karting pour limiter le bruit à 108 dB et appliquer des pénalités, en places ou en temps, pour les contrevenants. Cette décision étant à effet immédiat, les prochaines courses internationales de la CIK-FIA seront déjà concernées.

Pour développer son système de contrôle, la CIK-FIA a fait appel à deux sociétés d’ingénierie spécialisées en acoustique, lesquelles ont travaillé en étroite collaboration avec le département technique de la Fédération. Concrètement, le son est mesuré de manière dynamique, au passage des karts sous une arche. « Au rythme de 51 200 mesures par seconde, quatre micros alignés enregistrent les variations du son », ajoute Laurent Arnaud. « Le système étant relié directement au chronométrage, il permet de faire le lien entre un son et le kart qui l’émet. Toutefois, si plusieurs karts roulent en peloton serré, la mesure n’est pas prise en compte. Nous avons demandé au système de prévoir un minimum de 5 dixièmes de seconde entre le passage de deux karts pour s’assurer que la mesure ne soit pas faussée. »

Avant l’application de cette nouvelle réglementation, la CIK-FIA avait convié les Constructeurs à trois journées d’essais : une à Sarno en septembre 2011, une à Castelletto en décembre et enfin une dernière à Castelletto en avril dernier. « Ceux qui le voulaient ont donc pu tester plusieurs solutions et ils avaient le temps d’en développer de nouvelles entre les différentes journées », précise Laurent Arnaud. « Parmi les Constructeurs, quelques-uns ont pris le problème à bras-le-corps et ils ont vraiment très bien travaillé, ce qui leur a permis de descendre sous la limite de 108 dB sans diminuer leur niveau de performances et sans affecter la fiabilité des moteurs. »

Dès les prochaines courses, et notamment les Coupes du Monde KZ1 et KZ2 en septembre prochain à Sarno, en Italie, un non-respect de la limite de bruit entraînera donc des pénalités. En cas de non-respect de la limite lors des essais qualificatifs, le Pilote sera rétrogradé de 3 places pour un dépassement d’1 dB, de 6 places pour 2 dB et de 9 places pour 3 dB. En cas de dépassement supérieur à 3 dB, le Pilote sera, au minimum, relégué en dernière position. Le même principe sera d’application lors des manches qualificatives et en phase finale, mais cette fois avec des pénalités en temps : 3 secondes pour un dépassement d’1 dB, 6 secondes pour 2 dB et 9 secondes pour 3 dB. En cas de dépassement supérieur à 3 dB, le Pilote sera, au minimum, relégué en dernière position.

« La CIK-FIA est soucieuse de l’impact environnemental de ses activités, et de celles du Karting en règle générale », déclare le Sheikh Abdulla bin Isa Al Khalifa, Président de la CIK-FIA. « Nous savons qu’aujourd’hui des pistes sont mises en danger, dans certains pays, à cause des nuisances sonores. Nous nous devions donc de réagir. En effectuant des mesures lors de nos épreuves et en collaborant avec les Constructeurs pour qu’ils développent des moyens de réduire le bruit, nous avons effectué un pas important pour le développement de notre sport. »

 

 

Info & © Photo CIK-FIA


Publié le 03/07/2012

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