Compétition

Formula E dans les rues de Las Vegas: le sport dépassé par le show ?

  La Formula E débarque pour la 1re fois dans les rues de Las Vegas, pile-poil pendant le CES, le plus grand évènement high-tech du monde. Côté communication, la Formula E a tout bon depuis le début. A 200% dans l’air (pollué) du temps, la monoplace électrique propulsée par un gros moteur FIA attire de […]


Formula E dans les rues de Las Vegas: le sport dépassé par le show ?

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La Formula E débarque pour la 1re fois dans les rues de Las Vegas, pile-poil pendant le CES, le plus grand évènement high-tech du monde. Côté communication, la Formula E a tout bon depuis le début. A 200% dans l’air (pollué) du temps, la monoplace électrique propulsée par un gros moteur FIA attire de plus en plus de constructeurs, ou plutôt devrait-on dire, de marques pour apposer leur nom sur des voitures encore largement monotypes. De très bons pilotes, souvent recyclés de la F1, assurent le show pour les médias puisque la discipline est d’abord organisée pour cela, la présence des spectateurs IRL (sur place) n’étant pas une priorité.

 

 

En parallèle de la course, une compétition virtuelle en ligne se déroule entre les passionnés de la souris ou du joy-stick et les vrais pilotes, avec une prime d’un million de $ à la clé. Audience assurée chez les geeks et retombées all around the world. Les énormes investissements se révèlent payants, sans mauvais jeu de mot, puisque la Formula E commence à être connue du grand public grâce à la présence de marques comme Audi, Jaguar, Renault, voire BMW en tant que partenaire. Il faut dire que l’énergie électrique semble d’un seul coup prendre l’ascendant sur les moteurs thermiques, même dans la production des véhicules de tourisme à court terme. La question de l’utilisation de tous ces kilo-watts est rarement soulevée, sans doute parce que le sujet est embarrassant. Nucléaire, charbon, batteries, … tout cela n’est pas si propre qu’on le pense ! 

 

Cependant, pour les vrais passionnés de sport automobile, le bruit n’est pas le seul absent de cette compétition. Il manque bien sûr la saveur réelle de la course, celle qui tient en haleine quel que soit le décor et les paillettes. Il s’agit malheureusement d’une tendance lourde qui touche toutes les catégories. L’aspect humain, avec ses exploits, ses risques et ses déceptions, disparait progressivement au profit de la technologie et du marketing en ce début de XXIe siècle. La nostalgie grandissante qui se manifeste dans tout ce qui portele label “vintage” est très révélatrice. Sans sombrer systématiquement dans le “c’était mieux avant“, force est de constater qu’on est en train de perdre une bonne partie de l’intensité des courses automobiles, en même temps qu’un public qui apportait une ambiance unique à chaque compétition.

 

Même s’il résiste bien avec son format concentré, ses performances serrées et son coût abordable, le karting souffre également de cette tendance regrettable à cause d’une uniformisation des machines et une prépondérance des techniciens sur les pilotes, les moyens financiers faisant plus souvent la différence que le talent pur. C’est aussi l’occasion de rappeler que le karting doit absolument développer son aspect spectaculaire et faire de gros progrès en couverture médiatique. Bonne e-année tout de même !

 

 

Info Kartcom / © Photo FIA 


Publié le 07/01/2017

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