Compétition

La perfection dans le détail

L’industrie du karting, comme celle du sport automobile, carbure par définition à l’innovation. Il faut en effet sans cesse chercher de nouvelles solutions pour faire la différence et devancer les rivaux. Inventivité, expérimentation, évaluation et reproduction des résultats, voilà des points communs avec la démarche scientifique. Au foisonnement d’idées et de projets farfelus des premières […]


La perfection dans le détail

L’industrie du karting, comme celle du sport automobile, carbure par définition à l’innovation. Il faut en effet sans cesse chercher de nouvelles solutions pour faire la différence et devancer les rivaux. Inventivité, expérimentation, évaluation et reproduction des résultats, voilà des points communs avec la démarche scientifique. Au foisonnement d’idées et de projets farfelus des premières décennies du karting a succédé depuis les années 80 une certaine forme de conservatisme dans les caractéristiques générales des karts, liée à la fixation de règles plus strictes.

Les moteurs ont continué a évolué plus longtemps autour d’un même principe de base : monocylindre 2 temps, transmission directe par chaîne à un arbre arrière rigide. Le refroidissement liquide a ensuite apporté de la fiabilité, tandis que le démarreur électrique et l’embrayage automatique élargissaient la base des pratiquants. En compétition, le moteur 4 temps n’a pas percé comme dans les autres sports mécaniques, moto en particulier à l’aube des années 2000, le karting conservant un aspect artisanal à cause de son faible volume de production tout en privilégiant la légèreté et la simplicité. Pour les mêmes raisons, l’injection électronique en est absente. La cylindrée de 125cc se généralisait.

Dépourvus de suspension et d’appendices aérodynamiques, les karts actuels restent des machines d’une conception très simple. Pourtant leur fabrication et leur mise en œuvre est d’une exigence extrême, et c’est ce qui fait la beauté de ce sport. Le réglage d’un kart est pratiquement un art dans lequel tous les détails comptent pour faire la différence. Issu d’une longue expérience, le savoir-faire des mécaniciens est un élément central. Compromis rigidité/souplesse du châssis, position de siège ou de volant, serrage des différents éléments, réglages du train avant et pression des pneumatiques sont autant de paramètres à adapter en permanence à l’état de la piste et à la météo.

Tout cela pour des courses intenses, mais de courte durée, 15 à 20 minutes au maximum. Pas étonnant que le karting soit difficile à appréhender de la part d’un public néophyte et que le talent réel d’un pilote ne soit pas évident à attester. Pendant les longues soirées d’hiver, on peut se surprendre à rêver d’une série TV comme “Drive to Survive“ de Netflix, qui révèlerait tout l’intérêt du karting à une large audience… Quelqu’un dans la salle pour financer ?

Info Kartcom Selection / Photos © KSP 


Publié le 05/04/2023

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