Compétition

Interview FIA Karting : Nicolas Picot

“Même à 27 ans, il faut savoir se remettre en question”    Durant sa carrière de kartman qui a commencé il y a déjà près de 20 ans, Nicolas Picot a couru à tous les niveaux et dans de nombreuses formules, tout en multipliant les accessions au podium. Alors qu’il fêtera ses 28 ans le […]


Interview FIA Karting : Nicolas Picot

“Même à 27 ans, il faut savoir se remettre en question” 

 

Durant sa carrière de kartman qui a commencé il y a déjà près de 20 ans, Nicolas Picot a couru à tous les niveaux et dans de nombreuses formules, tout en multipliant les accessions au podium. Alors qu’il fêtera ses 28 ans le 20 octobre prochain, le pilote Français ne veut pas se considérer comme un gentleman-driver. Constamment à la recherche d’adrénaline et de nouveaux challenges excitants, il s’est trouvé un terrain de jeu idéal avec le Championnat d’Europe FIA Karting 2019 de OK.

 

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A l’âge de 27 ans, quelles sont vos motivations à courir dans cette catégorie constituée en majorité de jeunes pilotes de moins de 18 ans?

Depuis mes débuts, au début des années 2000 en France en Minime, j’ai couru dans quasiment toutes les catégories: Junior, KZ2, Challenges de marque Rotax, DD2, Rok Cup et X30 ou même KF2 en 2010. Avec l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation OK en 2016, j’ai eu envie de m’investir dans cette formule que j’avais trop rapidement découverte cette même année lors d’un Championnat de France. J’aime les nouvelles expériences, mon âge n’est pas un frein à cela.

D’après vous, votre formation n’est donc pas encore terminée?

En kart et surtout en OK, on en apprend tous les jours. Quel que soit le niveau que l’on a déjà, on peut toujours progresser. Il ne faut jamais se reposer sur ses lauriers et savoir se remettre en question. Sur une piste, les conclusions d’une journée d’essais ou d’une course ne sont pas toujours valables le lendemain. Il faut sans cesse s’adapter aux conditions que l’on rencontre et chercher à faire la différence face à ses concurrents, c’est passionnant.

La création, par votre ASN, d’un Championnat de France sur deux meetings à Angerville et au Mans a t-elle influencé votre choix?

Bien sûr, cela m’a permis de prévoir un calendrier de plusieurs courses, de pouvoir bien préparer les Compétitions européennes, sans avoir des déplacements trop éloignés de mon domicile. Je découvre un autre niveau, une autre façon de travailler et du matériel très performant. Le OK, c’est quand même ce qui se fait de mieux au niveau des karts sans boîte de vitesses. Avec l’absence d’embrayage, la puissance vient de manière instantanée, c’est réactif, les sensations sont au rendez-vous. Je pense ressortir plus fort de cette saison, cela me sera bénéfique pour les courses auxquelles je participerai dans d’autres catégories dans le futur. Le petit reproche que je ferai au OK, c’est le poids minimum, où l’on peut vite se retrouver au-dessus si on se rapproche des 70 kg de poids de corps.

Que pensez-vous de l’organisation des Championnats FIA Karting?

C’est très professionnel. L’organisation est rigoureuse et les décisions prises me paraissent plus justes qu’au niveau national. On n’est pas systématiquement sanctionné lorsqu’on se touche avec un autre pilote. C’est souvent viril, mais le fair-play existe sur la piste, comme à l’arrivée entre les mécaniciens. Je roule pourtant avec de très jeunes pilotes, on a parfois plus de 12 ans d’écart, mais j’apprécie de rouler en OK. Le système des fixations des carénages avant et les caméras du “race-control” contribuent évidemment à cette situation, il y a davantage de respect aujourd’hui.

En France, votre connaissance du karting et de la technique vous permet de rouler avec votre propre structure. Pourquoi ne pas avoir choisi cette solution en FIA Karting?

Techniquement, je manquais de repères en OK, faute d’avoir couru dans cette catégorie ces dernières années. C’était plus prudent de se rapprocher d’un team possédant une bonne expérience de ce type de Compétition internationale et de la gestion de la motorisation. Avoir des équipiers dans la même structure et la même catégorie, c’est important pour avoir des points de comparaison. On se tire mutuellement vers le haut. C’est pour ces raisons que j’ai intégré le team belge VDK Racing, qui connaît bien son sujet et qui, en outre, parle la même langue que moi.

Comment parvenez-vous à passer d’une catégorie à une autre, d’un matériel à un autre dans une même saison?

J’ai quatre catégories différentes à mon programme cette saison, incluant du KZ2. Avec l’expérience je parviens à gérer cet aspect. Il m’est déjà arrivé de m’inscrire dans deux catégories lors d’une même Compétition ! Les essais libres sont là pour s’adapter au moteur, au châssis, au système de freinage et aux pneumatiques. Finalement, je m’aperçois que l’exploitation du pneumatique reste le phénomène le plus difficile à gérer. Au final, chercher à être rapide et polyvalent, c’est quelque chose qui me motive.


Que pensez-vous de l’interdiction de chauffer les moteurs dans le paddock?

C’est une bonne décision. Si on doit changer un allumage, je peux comprendre le motoriste cherchant à vérifier que tout fonctionne normalement. Mais au bout du compte, tout le monde en abusait. C’est désormais aux pilotes de bien faire monter le moteur en température lorsqu’il prend la piste.

Quels sont vos objectifs pour l’avenir?

2019 est pour moi une grosse saison, avec beaucoup de courses au programme. Mon implication professionnelle à 100% dans le karting me le permet, puisque j’assure en parallèle l’assistance et le coaching de pilotes durant l’année. J’espère poursuivre de cette manière en 2020 et pourquoi pas quelques années encore par la suite.

 

 

Info FIA Karting / © Photo FIA Karting / KSP


Publié le 07/06/2019

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