Competição

Entretien avec Enzo Joulié “ Cette expérience du OK-Junior va me rendre plus fort”


Enzo Joulié (14 ans) fait partie de ces jeunes pilotes attirés par les catégories internationales CIK-FIA comme le OK-Junior, et pourquoi pas le OK à l’avenir? Le Français a constamment évolué aux avant-postes dans son pays en Minikart puis en Minime, avant de poursuivre sa carrière dans un challenge de marque. Lors de la dernière épreuve du Championnat d’Europe 2018 sur le circuit d’Aunay les Bois, il a mis à profit la possibilité de s’inscrire grâce au système des wild cards pour plonger dans l’univers du OK-Junior au volant d’un KR-Parilla. Il ne l’a pas regretté !

 

CIK-Enzo-Joulie-KSP.jpg

 

Enzo, à quand remontent tes débuts en Karting?

Comme beaucoup d’autres pilotes, mon père a couru avant moi en Karting et il m’a très vite mis dans un châssis, dès l’âge de 6 ans. En France, la catégorie Minikart permet de débuter très tôt et j’ai rapidement participé à diverses compétitions. Mes premières saisons ont été excellentes. J’ai terminé 3e de la Coupe de France en Minikart, avant de devenir Champion de France Minime en 2016, à l’âge de 12 ans. Un super souvenir ! C’est à partir de ce moment que j’ai eu envie de prendre une licence Junior pour découvrir un niveau plus élevé.

 

Pourquoi avoir participé au Kart Grand Prix de France à Aunay les Bois en Junior?

Depuis 2017, j’ai tenté l’aventure dans un challenge mono-marque, avec des résultats plutôt encourageants. Bien sûr, les Compétitions de la CIK-FIA sont également très attirantes, car le niveau y est encore plus relevé. Débuter dans le cadre du Championnat d’Europe restait quelque chose de très motivant et l’opportunité est arrivée cette année. Le team CBK, pour lequel je roule, s’est associé avec mon père pour créer KR France et importer les châssis du même nom. Pour le Kart Grand Prix de France, une place dans le team KR Motorsport était disponible et Dino Chiesa, son responsable, nous en a parlé. C’était assurément une proposition à ne pas manquer !

 

Qu’as-tu pensé du matériel OK-Junior?

Ce fut vraiment une très belle découverte. Par rapport à ce que je connais, le moteur offre beaucoup de sensations, spécialement à l’accélération grâce à sa transmission directe, sans embrayage, qui permet de bien ressentir la puissance du moteur. J’ai beaucoup aimé les pneumatiques, avec un niveau de grip très élevé. Au freinage comme dans les courbes rapides, cela permet vraiment de repousser les limites. La vitesse de passage en courbe, spécialement au bout de la ligne droite d’Aunay les Bois, c’était vraiment intense. Que du bonheur ! Bien sûr, ce n’est pas toujours facile à exploiter lorsque l’on découvre ce type de gommes homologuées CIK-FIA, mais ce fut aussi une très bonne expérience. Je suis persuadé d’être reparti de cette compétition plus fort qu’en arrivant.

 

Comment s’est passé cette Compétition?

Avec 67 pilotes au départ, je m’attendais à ce que cela soit difficile… et ce le fut ! Même si j’avais déjà eu l’occasion de venir courir à Aunay les Bois, beaucoup de pilotes connaissent très bien la catégorie. De plus, les duels sur la piste sont intenses et incessants. Il faut constamment rester concentré pour ne pas perdre de places et essayer d’en gager. Je ne me doutais que j’allais avoir du mal à faire partie des finalistes. Malgré tout, je pense avoir réussi quelques très bonnes manches, tout en réalisant des temps très encourageants. Dans tous les cas, je ne regrette pas mon déplacement et la découverte du OK-Junior, laquelle a été possible grâce au système de wild card de la CIK-FIA.

 

Qu’as-tu pensé de ton intégration dans une grande structure internationale et du fait de bénéficier du célèbre Dino Chiesa comme team manager?

C’est un honneur d’avoir évolué à ses côtés. Il sait de quoi il parle et le matériel qu’il a développé est très performant . Faire partie d’un tel team, c’est différent de ce que je connaissais. L’équipe technique travaille beaucoup avec les acquisitions de données et il est important pour un pilote de parvenir à décrire au mieux ce qu’il ressent pour améliorer le set-up du châssis et du moteur. Il faut s’impliquer et être capable d’analyser ton matériel. Au début, ce n’est pas évident et c’est à ce niveau que des pilotes plus expérimentés font la différence. Dans mon équipe, j’avoue que c’était intéressant d’avoir pu me confronter à des pilotes qui roulent en OK-Junior depuis le début de la saison.

 

Comment vois-tu ton avenir ? Serais-tu tenté par le passage en OK?

C’est vraiment quelque chose qui m’intéresse. Le matériel a l’air vraiment très compétitif, très efficace… Mais à ce stade, rien n’est encore décidé. Participer aux Championnats d’Europe et du Monde 2019 serait quelque chose d’excitant, mais on va se laisser le temps de réfléchir.

 

 

Info CIK-FIA / © Photo KSP


Publié le 26/09/2018

Nos partenaires

Voir tous