Compétition

Entretien avec Yannick De Brabander “Le OK est un très bon concept”

  Yannick De Brabander fait partie des pilotes atypiques des paddocks de karting. Le Belge court depuis plus de 20 ans et a eu l’occasion de s’illustrer dans toutes les catégories où il est passé, du Mini au Superkart ! De Brabander a découvert le haut niveau avec les anciens moteurs 100cc, avant de devenir […]


Entretien avec Yannick De Brabander “Le OK est un très bon concept”

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Yannick De Brabander fait partie des pilotes atypiques des paddocks de karting. Le Belge court depuis plus de 20 ans et a eu l’occasion de s’illustrer dans toutes les catégories où il est passé, du Mini au Superkart ! De Brabander a découvert le haut niveau avec les anciens moteurs 100cc, avant de devenir l’un des grands animateurs du KZ. Sans volant il y a quelques années, il a su rebondir en courant en Superkart FIA Karting. Désormais âgé de 27 ans et père de famille, il n’a pas hésité à accepter la proposition du Team de Ralf Schumacher pour participer au Championnat du Monde FIA Karting – OK 2018, où il a encore brillé, terminant finalement 12e sur 102 partants !

 

Comment expliquez-vous cette interruption de carrière durant quelques temps, avant votre retour en Superkart?

En 2014, ma saison internationale en KZ s’est terminée de manière assez soudaine. Avec le recul, je me suis rendu compte que je ne gardais pas un bon souvenir de ce moment et que l’adrénaline de la compétition me manquait. Rester sur cette mauvaise impression et sur ce feeling négatif ne me ressemble pas. Je suis un battant. J’ai cherché une solution pour courir à nouveau et j’en ai trouvé une excellente en Superkart. A chaque course, j’ai pu me battre aux avant-postes, éprouver de nouveau les sensations du podium, de la victoire.

 

Passer du Superkart au OK n’est pas banal. Comment a pu s’organiser cette présence au Championnat du Monde FIA Karting – OK en Suède?

Durant ma carrière, j’ai pu fréquemment démontrer mes qualités de metteur au point en tant que Pilote. J’arrive parfaitement à retranscrire mes sensations au volant d’un kart. Comme j’ai gardé de bons contacts avec des membres de l’usine IPK, qui fabrique les châssis Praga et Formula K, je leur ai proposé mes services pour participer au développement du matériel lors de séances d’essais. Je voulais également me rendre compte si j’étais encore aussi rapide qu’avant. On a pu se retrouver sur le circuit de Lonato pour des tests et mes chronos ont été très bons. Nicklas Nielsen disputant une Course automobile le week-end du Championnat du Monde, une place s’est libérée dans l’équipe RS de Ralf Schumacher, qui utilise désormais des châssis de marque Praga. Ils ont pensé à moi pour le remplacer !

 

Qu’avez-vous pensé du OK?

Déjà, je me suis astreint à un entraînement physique plus régulier et plus intense avant d’arriver à Kristianstad, pour être parfaitement en forme. Concernant le matériel, la dernière épreuve CIK-FIA que j’ai disputée avec un kart sans boîte de vitesses, c’était avec un KF équipé d’un embrayage et de freins avant. Il a fallu s’habituer à trouver les bons points de freinage et de braquage, ainsi que la puissance à mettre sur la pédale de frein pour être efficace. Mais au final, ce ne fut pas très long avant de retrouver une bonne vitesse, sur le sec comme sous la pluie. Je pense que le OK est un très bon concept. Le poids est bien moins élevé qu’en KF, c’est mieux. Un Pilote de talent peut vraiment faire la différence.

 

Vous êtes connu pour être un pilote très combatif. Est-ce toujours le cas?

Je pense que j’ai toujours gardé la même philosophie. Mais au fil des années, avec l’expérience, on évolue. Je sais qu’aujourd’hui, lorsque je suis derrière un Pilote, je ne vais pas chercher à le doubler immédiatement. Je vais observer son pilotage et ses trajectoires pour placer la meilleure attaque possible. Mais je reste un attaquant.

 

En Superkart, qu’est-ce qui vous a le plus surpris?

Le matériel est très performant, mais on s’habitue vite à la vitesse, à la tenue de route dans les virages et à la puissance du freinage. Bien sûr, il y a moins de Pilotes de valeur qu’en OK ou en KZ. En revanche, j’ai beaucoup aimé l’ambiance dans les paddocks. Tout le monde se dit bonjour, les Pilotes n’hésitent pas à s’entre-aider, on peut rentrer dans le stand d’un autre concurrent sans problème et parler facilement avec n’importe quel Pilote ou technicien. C’est très convivial.

 

 

Info CIK-FIA / © Photo KSP


Publié le 16/11/2018

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