Compétition

Maudite pluie !

Maudite pluie ! Dans la foulée de sa victoire lors de la dernière manche du championnat de France, Benjamin Bailly s’est retrouvé en mesure de remporter le championnat d’Europe Espoir (ICA). Menant une course très intelligente pour disputer la finale dans les meilleures conditions possibles, Benjamin et son équipe avaient tout prévu pour se battre […]


Maudite pluie !


Maudite pluie !
Dans la foulée de sa victoire lors de la dernière manche du championnat de France, Benjamin Bailly s’est retrouvé en mesure de remporter le championnat d’Europe Espoir (ICA). Menant une course très intelligente pour disputer la finale dans les meilleures conditions possibles, Benjamin et son équipe avaient tout prévu pour se battre pour le titre. Enfin, presque tout…

Pour Benjamin Bailly, la déception fut à la mesure des espoirs qu’avaient fait naître le déroulement du championnat d’Europe. Tout a commencé en fait le week-end des 15 et 16 juillet sur le circuit de Thy-Hanstholm, au Danemark, avec la demi-finale européenne. Le but, faire partie des 70 pilotes sélectionnés pour disputer la phase finale, parmi les quelques 220 européens engagés. Cette première difficulté, Benjamin l’a passé haut la main. “Au Danemark, la performance était au rendez-vous. D’entrée, je signe la pole position, avant de gagner deux manches sur trois. En finale, je n’ai pas pris de risques, car je savais que le moindre ennui ou accrochage pouvait me priver de qualification. Finalement, tout s’est bien terminé et j’ai escaladé la 3e marche du podium”.

Le Liégeois est ainsi arrivé sur le circuit allemand d’Ampfing, près de Munich, avec un moral gonflé à bloc, comme l’explique Olivier Maréchal, son team manager. “Benjamin a atteint un très haut niveau de compétitivité. Dans l’équipe, l’osmose est totale entre lui et Jan Daems, qui s’occupe de son assistance, cela permet à Benjamin d’aborder les courses avec beaucoup de sérénité. Il est rapide, mais aussi très calme, et c’est très important dans ce sport où ces jeunes pilotes ont beaucoup de pression à gérer lors d’une course”.
A 16 ans, le Belge a construit sa course avec patience et efficacité. “Avec un quota de pneumatiques réduit à gérer, j’ai avant tout cherché à les économiser durant les manches”, analysait l’intéressé. Cela ne l’empêche pas de se hisser à la 4e place des qualifications. Contrairement à bon nombre de ses adversaires qui choisissent de monter leurs deux pneus neufs de secours dès la pré-finale, Benjamin et son équipe choisissent de les garder pour la finale. Avec un ensemble Kosmic-Vortex réglé à la perfection, il réussit à gagner une position pour assurer une place sur la deuxième ligne intérieure pour la finale. C’est à ce moment que ses chances de victoire vont s’écrouler. Alors que les pilotes rentrent en pré-grille, une averse se met subitement à détremper le circuit.

“Dans une situation comme celle-ci, j’ai toujours vu la direction de course nous renvoyer en parc fermé pour changer les pneus, afin d’équiper les karts de pneus pluie. Mais à la surprise générale, les officiels ont donné l’ordre du départ. Dans de telles conditions, il n’y avait aucune adhérence. En gardant deux pneus neufs pour la finale, je savais que je disposais d’un avantage sur mes concurrents, mais cette stratégie s’est retournée contre moi. Car si des pneus se rodent en moins d’un tour sur le sec, il leur en faut une quinzaine sous la pluie !” Pour beaucoup, cette course se met subitement à ressembler à une grande loterie, qui verra une succession d’accrochages et de glissades mal contrôlées. Benjamin parvient quant à lui à éviter les pièges, mais son manque de grip l’oblige à rentrer dans le rang. “Honnêtement, je pense que j’avais toutes les cartes en main pour gagner ce championnat d’Europe sur piste sèche. De même, tout aurait été possible si la direction de course nous avait laissé monter des pneus pluie. Mais là, j’ai dû attendre la fin de course pour retrouver un peu d’efficacité et revenir dans les 10 premiers”.

Le pilote de l’équipe Kosmic signera d’ailleurs son meilleur temps en 58″880, pendant le vainqueur ne descendra jamais en dessous des 59″300. Toutefois, une 9e place lors d’un championnat d’Europe fort de 220 engagés reste un excellent résultat. Et avec la fin du championnat de France et, surtout, la Coupe du Monde qui se profilent à l’horizon, Benjamin Bailly aura encore des occasions de prendre sa revanche…


Publié le 25/08/2006

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