Compétition

Race control : A la rencontre de Joana De Sousa Falcão

Au fil des saisons, la FIA Karting a renforcé ses solutions visant à contrôler les courses pour une meilleure équité sportive. Quelque 35 caméras sont désormais installées sur et autour de la piste, ainsi que dans des endroits stratégiques comme en prégrille ou dans la zone technique. Pendant que les pilotes entrent en piste, plusieurs […]


Race control : A la rencontre de Joana De Sousa Falcão

Au fil des saisons, la FIA Karting a renforcé ses solutions visant à contrôler les courses pour une meilleure équité sportive. Quelque 35 caméras sont désormais installées sur et autour de la piste, ainsi que dans des endroits stratégiques comme en prégrille ou dans la zone technique.

Pendant que les pilotes entrent en piste, plusieurs personnes œuvrent dans l’ombre pour visualiser les caméras et disséquer les actions litigieuses, en relation constante avec les directeurs de course, les commissaires sportifs, les chronométreurs et tout le personnel concerné. Parmi celles-ci, Joana De Sousa Falcão s’est imposée dans l’équipe des officiels, par son calme et son sérieux. Interview…

Johanna Sousa, pouvez-vous vous présenter?

Je viens du Portugal et j’ai grandi sur les circuits, puisque mon père et mon oncle officient depuis de nombreuses années dans le sport automobile. Mon oncle est Victor Sousa, il est régulièrement appelé par la FIA Karting comme commissaire sportif international sur les épreuves de Championnat du Monde et d’Europe. Mon père est commissaire national, il suit les compétitions au Portugal, en karting et dans d’autres catégories. Je l’ai souvent accompagné sur les circuits et je me suis intéressée à cette activité. J’ai débuté comme commissaire de piste dans un club sur le circuit de Leiria, au nord de Lisbonne. Je suis ensuite devenue secrétaire des commissaires sportifs et je me suis formée à mon tour pour tenir ce rôle.

A quand remonte votre premier meeting en FIA Karting?

Fin 2021, au Championnat du Monde des catégories OK et OK-Junior à Campillos. On m’a ensuite demandé de poursuivre en 2022 et 2023.

Quelles sont les qualités requises pour faire ce travail?

D’abord, il faut avoir une bonne connaissance du karting, de la manière dont les courses se déroulent, de la gestion d’une épreuve et de la réglementation. Je pense disposer d’une bonne expérience de ce sport pour tenir ce rôle et supporter la pression. Il faut être capable de réagir vite et bien, en restant concentrée, impartiale et juste pour analyser parfaitement une situation, puis effectuer un rapport précis pour que les officiels qui m’entourent puissent traiter l’information précisément.

Vous avez donc une vue globale du départ depuis la prégrille jusqu’à l’arrivée lors du passage à la balance lors du contrôle du poids. Comment jugez-vous l’évolution du système de race control?

Nous disposons de plus de 35 caméras haute définition et de nombreux écrans de contrôle, qui nous permettent d’analyser parfaitement ce qui s’est passé. Arrêts sur image, zooms avant et arrière, réglages précis de la vitesse de défilement des images, etc. La FIA Karting dispose d’un équipement moderne permettant un suivi des courses parfait. Je dois dire que je travaille dans d’excellentes conditions. Avec mes deux autres collègues, nous sommes amenés à gérer un flux d’informations important. Les week-ends de course sont très intenses et les journées sont longues. A titre d’exemple, lors de la journée de samedi au Championnat du Monde à Franciacorta, nous avons analysé plus de 100 faits de course à la demande des directeurs de course, tout en gardant un œil sur nos caméras pour surveiller d’autres actions éventuelles. Nous pouvons vérifier si les pilotes ont anticipé le départ, s’ils sont sortis du couloir ou s’ils ont doublé sous un drapeau jaune. Nous pouvons aussi demander aux directeurs de course de présenter un drapeau d’avertissement si c’est nécessaire. Après l’arrivée, nous surveillons si un pilote tente de remettre son carénage avant, lorsque celui-ci a bougé pendant la course. Dans ce cas, la sanction est claire: c’est l’exclusion du meeting.

C’est un rôle qui nécessite de nombreux déplacements, n’est-ce pas?

Si on additionne les épreuves sur lesquelles on me demande d’officier, à savoir FIA Karting et d’autres événements, cela représente entre 20 et 25 meetings, en plus de mon travail habituel au Portugal. Je dois fréquemment prendre des jours de congé pour venir sur les circuits. Je passe beaucoup de week-ends en dehors de ma maison, mais c’est passionnant et intéressant.

Est-ce un avantage ou un inconvénient d’être une femme dans ce milieu encore très masculin?

Ni l’un ni l’autre. Je pense que l’on cherche tous à officier du mieux possible, que l’on soit une femme ou un homme. Il n’y a pas de différence. Je suis la seule femme en fonction, mais je m’entends bien avec mes collègues, ainsi qu’avec le reste de l’équipe.

Info FIA Karting / Photo © KSP


Publié le 27/10/2023

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