Compétition

Entretien FIA Karting avec Tymoteusz Kucharczyk

“Robert Kubica est un exemple pour moi, il a un mental d’acier” Plusieurs jeunes pilotes Polonais ont récemment émergé dans les grandes épreuves internationales de karting. Parmi eux, le talentueux Tymoteusz Kucharczyk (15 ans) s’est révélé en de maintes occasions. Le protégé de Robert Kubica engagé en OK est assurément sur la pente ascendante… Pouvez-vous […]


Entretien FIA Karting avec Tymoteusz Kucharczyk

“Robert Kubica est un exemple pour moi, il a un mental d’acier”

Plusieurs jeunes pilotes Polonais ont récemment émergé dans les grandes épreuves internationales de karting. Parmi eux, le talentueux Tymoteusz Kucharczyk (15 ans) s’est révélé en de maintes occasions. Le protégé de Robert Kubica engagé en OK est assurément sur la pente ascendante…

Pouvez-vous résumer le parcours qui vous a permis de faire partie des meilleurs pilotes de OK actuellement ?
Mon père est un ancien pilote de Rallye. Avec un ami, il lui arrivait d’aller s’amuser sur un circuit de karting de location. En le voyant, j’ai eu envie d’essayer et j’ai adoré. Je n’avais que 5 ans. Je suis passé ensuite en compétition, en courant en République Tchèque, où il était possible de débuter à 6 ans dans une coupe de marque. Je suis ensuite revenu dans mon pays, où le niveau est de plus en plus élevé. Bien sûr, ce serait bien que la Pologne se dote de nouvelles infrastructures plus modernes, mais elle se développe au fil des années. Aujourd’hui, nous avons 4-5 circuits de qualité. Pour ma part, j’ai néanmoins choisi de partir en Italie pour me lancer en 60 Mini.

Vous êtes monté sur de nombreux podiums durant cette période. Est-ce que cela vous a aidé pour accéder à la catégorie OK-Junior dans de meilleures conditions ?
Oui, bien sûr. Je pense que chaque étape de ma carrière a été importante. J’ai participé à beaucoup de grandes épreuves internationales en Mini à partir de 2015 et les excellents résultats que j’ai obtenus m’ont permis de me faire connaître. Alors que j’avais commencé la saison en 60 Mini à tout juste 12 ans en 2018, j’ai finalement accédé au OK-Junior en cours d’année. Ce fut une bonne décision, car j’ai pu rapidement acquérir de l’expérience et effectuer ensuite une très bonne saison en 2019.

À quand remonte votre rencontre avec votre compatriote Robert Kubica?
J’ai eu l’occasion de le croiser alors que je n’avais pas encore 10 ans, mais c’est surtout à l’aube de la saison 2020 qu’il a voulu suivre ma carrière de plus près. C’est à ce moment que j’ai rejoint le team officiel Birel Art et que j’ai commencé à utiliser un châssis de la marque RK, que Robert a développée en collaboration avec l’usine italienne. Depuis, il me conseille, c’est un excellent coach. Il a mis le doigt sur mes défauts et m’a fait progresser dans beaucoup de domaines, comme l’exploitation des pneumatiques ou la stratégie de course. Son influence a été très positive et aujourd’hui je suis fier de porter ses couleurs.

Parvenez-vous à maintenir un contact régulier ?
On essaye de parler entre chaque épreuve. Même lorsqu’il n’est pas à mes côtés sur une épreuve, j’essaye de me souvenir de ce qu’il m’a transmis, spécialement au niveau mental. Grâce à lui, je suis conscient qu’il faut être fort dans sa tête, persévérer et toujours se relever quand des choses négatives arrivent. Durant sa carrière, Robert Kubica a prouvé qu’il ne faut jamais abandonner. Après son accident, il a réussi à revenir, à courir à nouveau en Rallye et même à accéder à nouveau à la Formule 1. C’est un exemple !

Comme jugez-vous votre passage en OK ?
J’aime beaucoup cette catégorie : la puissance du moteur, la forte adhérence des pneus et les sensations. Je pense m’y être bien adapté en venant de l’OK-Junior. Rétrospectivement, je pense que ce fut plus dur pour moi de passer du Mini à l’OK-Junior. Pour une première année en OK, je retiens beaucoup de positif. La vitesse est au rendez-vous. Bien sûr, il m’est arrivé de manquer d’expérience, mais maintenant je sais que je peux me battre pour le podium à chaque course. Nous sommes nombreux à avoir les capacités pour gagner en OK, ce n’est donc pas facile.

Que pensez-vous de l’atmosphère au sein du team officiel Birel Art ?
Elle est excellente, c’est important pour la confiance. Avec mes équipiers, on se motive mutuellement, afin de progresser encore plus vite. Birel Art travaille beaucoup et je progresse sans cesse. Dans la structure, j’ai la chance de côtoyer deux pilotes de haut niveau : Marijn Kremers et Riccardo Longhi, mon team manager. Ils s’investissent beaucoup pour aider les jeunes pilotes. Techniquement, ils sont très forts. Je remercie également mon motoriste, Machac Motors, qui vient de République Tchèque et qui développe mes moteurs TM Racing. Je me bats constamment pour décrocher de bons résultats pour moi, mais aussi pour toute mon équipe.

Rêvez-vous plutôt de Rallye ou de Formule 1 ?
Le Rallye est une belle discipline, mais je pense que les pilotes de mon âge qui roulent en OK rêvent davantage à la F1 et c’est mon cas. Mais je ne sais pas encore de quoi mon avenir sera fait : karting ou monoplace? Je dois aussi gérer ma scolarité, que j’arrive actuellement à poursuivre dans mon pays, en Pologne. Dès qu’une course est finie, je saute dans un avion pour retourner à l’école. J’essaye de rater le moins possible de cours et je m’efforce de rattraper tout ce que je manque. Pour le moment, je m’en sors plutôt bien, j’ai de bons résultats.

Info FIA Karting / Photo © KSP


Publié le 13/10/2021

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