Compétition

Interview FIA Karting: Luca Filini, Team manager Birel ART Racing

  “Le karting? Pour moi, c’est presque du 7 jours sur 7 !”   Luca Filini a acquis une précieuse expérience en tant que technicien dans le karting, en assurant l’assistance de nombreux pilotes dans les grandes compétitions internationales. Lorsque la fusion entre les deux célèbres entités Birel et ART Grand Prix est devenue réalité […]


Interview FIA Karting: Luca Filini, Team manager Birel ART Racing

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“Le karting? Pour moi, c’est presque du 7 jours sur 7 !”

 

Luca Filini a acquis une précieuse expérience en tant que technicien dans le karting, en assurant l’assistance de nombreux pilotes dans les grandes compétitions internationales. Lorsque la fusion entre les deux célèbres entités Birel et ART Grand Prix est devenue réalité fin 2014, Luca Filini (33 ans) a effectué son entrée dans l’usine basée à Lissonne près de Milan. Prenant de plus en plus de responsabilités au fil des années, il a été choisi pour succéder à Davide Fore au poste de team manager du Birel ART Racing Team depuis le début de la saison 2019.

Dans le paddock, beaucoup de personnes travaillant dans le milieu du Karting ont commencé par piloter. Est-ce votre cas?

Non, ce n’est pas du tout mon cas, je n’ai jamais couru en compétition ! Je me suis intéressé au Karting par le biais de mon oncle, Armando Filini. Il a longtemps travaillé chez CRG, avant de gérer des teams comme BRM ou Maranello. Dès que j’avais fini mes cours à l’école ou que j’étais en vacances, j’allais aider les pilotes de son team. J’ai commencé à travailler à temps plein en 2005, à l’époque de Maranello. J’ai ensuite participé à l’aventure ART Grand Prix, qui faisait rouler des pilotes comme Charles Leclerc et Ben Hanley.

Comment se passent vos relations avec vos supérieurs?

Avec Nicolas Todt et Ronni Sala, l’ambiance de travail est excellente. Les investissements réalisés se sont avérés judicieux et Birel ART dispose aujourd’hui d’un matériel très compétitif, au sein d’une organisation bien huilée. À chaque course, nous avons des pilotes qui se battent pour le podium, c’est vraiment positif.
On sent actuellement chez Birel ART une grosse envie de réussir dans les épreuves FIA Karting…

Nous abordons chaque épreuve avec beaucoup de préparation, de rigueur et de professionnalisme. Mais bien sûr, on ressent toujours une pression supplémentaire lors des Championnats d’Europe et du Monde. Quand le résultat est au rendez-vous dans ces compétitions, la joie est intense. Des pilotes comme Coluccio en OK, Longhi en KZ2, Kremers et Irlando en KZ nous ont récemment apporté beaucoup de satisfactions et ont prouvé notre potentiel. D’un autre côté, il faut aussi composer avec les déceptions. À Sarno au mois de juin, Irlando était sans doute en route pour le titre de Champion d’Europe KZ, lorsqu’il s’est fait accrocher.

C’est vrai, on dirait que le titre en FIA Karting se refuse systématiquement à vous !

C’est la course ! Maintenant, à nous d’en tirer les conséquences. Quand vous ne gagnez pas, vous devez toujours analyser les causes de l’échec, afin d’être encore meilleur à la course suivante. Du matériel au mécano en passant par le motoriste ou le pilote, tout doit être parfait. En Karting, les écarts sont tellement serrés, que le droit à l’erreur est interdit. La victoire de Birel ART sera notre unique objectif.
Est-il difficile de produire un châssis capable de fonctionner dans toutes les conditions?

Il y a quelques années, nous avons accéléré le processus de développement à l’usine pour être fin prêts pour la dernière homologation de châssis de la CIK-FIA. Notre but était clairement de proposer à nos distributeurs, teams et clients un produit performant à tous les niveaux, dans toutes les catégories, avec tous les types de pneus. Cela signifie un important travail pour nos services production et recherche-développement. Aujourd’hui, les retours que nous recevons de nos distributeurs dans le monde entier montrent que nous avons choisi la bonne direction.


Être un team manager, cela sous-entend aussi devoir gérer de très jeunes pilotes. N’est-ce pas difficile lorsque les résultats ne sont pas à la hauteur?

Les Championnats d’Europe et du Monde restent des épreuves de très haut niveau. On ne peut pas arriver et monter sur le podium au bout de quelques courses. Certains manquent encore de rapidité, d’autres d’expérience, ils doivent le comprendre. Nous sommes là pour les faire progresser et les accompagner pour qu’ils puissent donner le maximum de leurs capacités. Regardez le parcours de Luigi Coluccio. Il a dû gravir patiemment les échelons du Mini et du Junior, mais il est aujourd’hui très impressionnant en OK.

En marge du service course, Birel ART est également très impliqué dans d’autres domaines. Parlez-nous de vos autres activités?

Notre groupe gère la coupe de marque Easy Kart. C’est une formule de promotion qui utilise du matériel économique avec des moteurs très fiables fabriqués par l’une de nos marques: BMB. Actuellement, nous cherchons à développer notre branche loisir, avec une gamme complète de karts de location, comprenant des versions avec moteur électrique. Birel ART a également la chance d’avoir un partenaire comme Richard Mille, qui a mis en place une académie pour les jeunes pilotes afin de les accompagner en monoplace. Le Français Enzo Valente fut le premier vainqueur et court actuellement en F4 en France. La deuxième édition est en préparation. Richard Mille souhaite aussi augmenter le nombre de filles dans le sport automobile. Cette année, nous faisons rouler à haut niveau deux jeunes très prometteuses que nous avons détectées: la Brésilienne Julia Ayoub en OK-Junior et l’Espagnole Maya Weug. C’est une belle initiative.

 

 

Info FIA Karting / © Photo KSP


Publié le 18/10/2019

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