Compétition

Interview FIA Karting avec Jordon Lennox-Lamb

“Passer de pilote à team manager m’est apparu comme une évidence !” Marquée par de nombreux podiums et une victoire à la Coupe du Monde FIA Karting – KZ2 en 2012, la carrière de pilote de Jordon Lennox-Lamb a pris fin lors du Championnat du Monde FIA Karting – KZ en 2017. Le Britannique a […]


Interview FIA Karting avec Jordon Lennox-Lamb

“Passer de pilote à team manager m’est apparu comme une évidence !”

Marquée par de nombreux podiums et une victoire à la Coupe du Monde FIA Karting – KZ2 en 2012, la carrière de pilote de Jordon Lennox-Lamb a pris fin lors du Championnat du Monde FIA Karting – KZ en 2017. Le Britannique a alors choisi de faire de sa passion son métier, en créant sa propre écurie (Lennox Racing Team). En partenariat avec le groupe OTK, il dirige aujourd’hui une importante structure parmi les mieux organisées du paddock international.

 

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Jordon, pouvez-vous revenir sur les moments forts de votre carrière?
Cela tombe bien que vous me posiez cette question à l’occasion du retour de la FIA Karting sur le circuit d’Angerville (l’interview a été réalisé lors du Kart Grand Prix de France), car c’est justement ici que j’ai un souvenir mémorable. C’était en 2009 lors de la qualification de la zone ouest pour le Championnat d’Europe KF2. Je roulais sur un Top Kart-Parilla assisté de Stefano Parrilla, le fils d’Angelo Parrilla, ancien mentor d’Ayrton Senna. Je suis sorti leader des manches, mais un problème électrique m’a contraint à abandonner dans la Course 1. La Course 2 fut incroyable, avec une remontée de 26 places, jusqu’en 3e position ! Je suis tombé dans les bras de toute mon équipe, c’était un moment rempli d’émotions.
Bien sûr, depuis mes débuts en Grande-Bretagne en 1999, lorsque j’avais 7 ans, puis lors de mon passage à l’international en Junior en 2006, il y a eu beaucoup d’autres moments forts. Comme la victoire à la Coupe du Monde KZ2 en 2012, la 3e place à la Coupe du Monde KF2, le titre de vice Champion Asie-Pacifique KF1, la 3e position au Championnat du Monde KZ 2013, mon succès à Las Vegas en Pro S1 ou le titre de vice Champion du Monde KF en 2015.


Quelles sont les équipes que vous avez côtoyées?

Après l’épisode avec Top Kart, j’ai roulé sur Birel, d’abord avec le team MGM de Mauro Pozzi, puis avec le team officiel. Je suis devenu pilote CRG, avant de revenir chez Birel. Puis, je me suis retrouvé en contact avec le groupe OTK lorsque j’ai commencé ma reconversion et disputé le Championnat du Monde KZ en 2017. J’ai senti que j’étais arrivé au bout de ma carrière de pilote. Après une première expérience avec le team Fusion Motorsport, j’ai pris la décision de monter mon propre team.


N’étiez-vous pas inquiet eu égard à votre jeunesse?

Beaucoup de personnes m’ont conseillé d’attendre, m’avouant que je n’avais pas les épaules assez larges pour gérer un gros team. Pour ma part, même si je n’étais sûr de rien, je suis resté confiant. Il y a quelques années, j’ai sans doute manqué le bon moment pour tenter de faire carrière en automobile. Cette fois, je ne voulais pas rater cette possibilité pour assurer mon avenir. Même lorsque je pilotais encore, j’avais l’occasion de côtoyer de jeunes pilotes dans les teams pour lesquels j’ai roulé. J’ai beaucoup apprécié les contacts que j’avais avec eux. Je les conseillais dès que j’en avais la possibilité. Leur transmettre mon savoir, mes compétences, mon expérience, c’était quelque chose qui me tenait à coeur.

Lennox Racing Team n’est pas une petite équipe. N’est-ce pas trop difficile à gérer?

J’ai aujourd’hui davantage de responsabilités et ma vie aurait sans doute été plus facile si j’avais seulement décidé de coacher des pilotes. Toutefois, je ne me suis pas lancé tout seul. J’ai la chance de bénéficier d’un important soutien du groupe OTK et je remercie vraiment Mr Robazzi et tous ceux qui m’ont aidé et me font fait confiance. La bonne opportunité est arrivée au bon moment. En outre, j’aime gérer la logistique du team, préparer le matériel et m’intéresser à la partie technique. C’est un challenge motivant.

Le châssis Exprit est également en plein essor…

Tout à fait. La marque est à la mode et le design est apprécié. Quant aux performances des châssis OTK, elles ont largement fait leur preuves, tout comme les moteurs Vortex que nous utilisons sur nos châssis.

 

Quels sont vos objectifs?

C’est évidemment d’amener mes pilotes aux avant-postes. Nous venons de le faire avec Jamie Day qui a enchaîné d’excellents résultats et plusieurs podiums depuis le début de la saison. Je veux aussi rester réaliste. La majorité de nos pilotes sont encore jeunes et manquent d’expérience. Intégrer le top-10 international demande un certain temps. Avec le groupe OTK, on a fait le pari d’investir dans une grande structure neuve de qualité. On bénéficie ainsi d’un super outil de travail, ce qui permet à nos pilotes d’évoluer dans les meilleures conditions.

 

Quelle est la valeur ajoutée de votre team?

J’attache beaucoup d’importance au choix des mécaniciens. Certains sont issus de grandes équipes. En plus de leurs compétences, je veux qu’une certaine complicité se crée avec les pilotes, qu’ils puissent passer du temps avec eux afin de les conseiller au mieux, de les faire progresser et de leur transmettre les valeurs de la compétition que nous partageons.

Est-ce compliqué de trouver l’équilibre entre le côté financier et le côté sportif?

Bien sûr ! C’est pour cette raison que nous devons contribuer à la progression du pilote pour que les gens comprennent notre philosophie. Si nous voulons trouver de nouveaux pilotes chaque année, obtenir des résultats reste très important.

Comment sont les relations avec les autres teams du groupe OTK?

La collaboration est excellente, nous travaillons en toute transparence avec les équipes officielles Tony Kart et Kosmic. Nous comparons nos acquisitions de données, le ressenti des pilotes, c’est primordial pour progresser. Nous sommes ouverts les uns aux autres, c’est une chance !

Etes-vous là pour longtemps?

J’espère ! Quand je regarde mon âge, seulement 27 ans, je me dis que j’ai de belles années devant moi…

 

 

Info FIA Karting / © Photo KSP


Publié le 16/05/2019

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