France: quels moteurs pour 2018 ?

L’avenir des catégories françaises va bientôt se jouer au sein de la FFSA à travers les appels d’offres et le sujet occupe de nombreuses discussions dans les paddocks. L’introduction du châssis international de 950 mm ne semblant plus faire débat pour les catégories jeunes, les principaux points restant à définir concernent les mécaniques Minime, Cadet, Nationale et Senior.

Le cadre du Championnat de France de Lohéac nous a permis de faire un assez large sondage parmi les professionnels pour voir si, par hasard, un consensus se dégageait. Etonnamment, ce fut presque le cas !

La très grande majorité des personnes interrogées ont été d’accord sur le fait de conserver la motorisation Rotax des Cadet et Nationale. L’introduction du cylindre Evo est attendue de pied ferme, sans aller jusqu’à l’utilisation des autres composants Evo qui apparaissent comme des dépanses inutiles. L’unanimité est quasiment totale sur le choix du moteur IAME X30 pour la nouvelle catégorie Senior. Par contre, en Minime, les avis peuvent différer. Cependant, le constat d’une difficulté à contrôler et garantir la confirmité du Micromax et donc l’équité de la catégorie d’accès à la compétition est largement partagé.  Vérifiées ou fantasmées, les suspiscions de tricherie empoisonnent les courses Minime.

Le point de vue le plus répandu insiste sur l’importance de proposer une mécanique possédant en premier lieu une conception rigoureuse à même d’assurer la plus grande équité possible avec des contrôles simples à mettre en oeuvre. L’aspect financier n’est pas cité en premier lieu. En tout cas, seules les grandes usines expérimentées dans la production de moteurs de compétition sont jugées capables de répondre à ces critères. Dans l’ensemble, le Vortex Mini Rok remporte le plus de suffrages avec le IAME X30 Mini. Les marques low-coast peu répandues apparaissent comme un risque à éviter à tout prix, même le moins cher. 

Il se dégage un souhait de rendre la catégorie Minime plus attractive pour une entrée en compétition de la part des très jeunes pilotes et de leur entourage parfois peu au fait des subtilités du karting d’aujourd’hui. Développer la base de notre sport passe bien sûr par un coût maitrisé, ce qui ne concerne pas seulement le prix d’achat ou le budget d’entretien. Mais il faut surtout un produit d’appel de qualité qui ne risque pas de décevoir les nouveaux arrivants à l’usage. Chacun doit avoir le sentiment de pouvoir défendre ses chances et exprimer un talent toujours prometteur pour renforcer l’envie de persévérer en compétition. 

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