Compétition

CIK Best-of 2014: Jean Alesi, un père de pilote à part

Pilote français de Formule 1 de 1990 à 2001, actif en sport automobile jusqu’il y a peu de temps, Jean Alesi accompagne les débuts de son fils Giuliano en karting depuis 2013. De par son expérience, mais aussi à cause de rapports père/fils plus sereins que la moyenne, il apporte un éclairage particulier sur le […]


CIK Best-of 2014: Jean Alesi, un père de pilote à part

Pilote français de Formule 1 de 1990 à 2001, actif en sport automobile jusqu’il y a peu de temps, Jean Alesi accompagne les débuts de son fils Giuliano en karting depuis 2013. De par son expérience, mais aussi à cause de rapports père/fils plus sereins que la moyenne, il apporte un éclairage particulier sur le karting d’aujourd’hui.

 

CIK-Best-of-2014-Jean-Alesi-KSP.jpg

 

Jean, comment votre fils est-il arrivé en karting ?

Le karting est la porte d’entrée incontournable dans le sport automobile. C’est là que les jeunes apprennent les rudiments du pilotage, de la technique et de la gestion de course. Giuliano a toujours baigné dans l’atmosphère de la course et il m’a logiquement demandé à faire de la compétition. J’avoue que j’ai retardé le plus possible ses débuts. Non pas par crainte pour lui, mais parce que je suis convaincu qu’il faut laisser les enfants profiter de l’insouciance de leur jeunesse. La compétition requiert un minimum de sérieux et d’implication, c’est un milieu très dur.

 

Vous trouvez que les jeunes commencent trop tôt ?

Je ne suis pas favorable à des débuts précoces. Je regrette que les fédérations aient cédé à la pression des constructeurs et des teams pour avancer l’âge d’accès à la monoplace. A mon époque, il fallait avoir son permis de conduire, et donc plus de 18 ans, pour piloter une voiture de course. Cela avait un sens. Avoir le droit de prendre le volant d’une monoplace qui dépasse largement les 200 km/h avant 16 ans me semble contre-nature.

 

Pourtant, vivre les courses aux côtés de son enfant reste une belle aventure ?

Bien sûr, ce sont des moments privilégiés. Personnellement, je ne suis pas trop stressé ni trop intrusif pour Giuliano. Je suis présent, mais je m’occupe surtout de le mettre au lit de bonne heure et de lui donner une bonne alimentation. Pour le reste, c’est à lui d’apprendre par lui-même. Jamais je ne lui donne de conseils de pilotage !

 

Qu’avez-vous pensé du karting en arrivant dans les paddocks internationaux ?

Quelle différence avec les courses de mon époque… Maintenant, tout est très professionnel. Le niveau est extrêmement élevé, aussi bien pour les pilotes que dans la technique mise en œuvre. C’est un beau sport. Par contre, j’ai été choqué par le non-respect de certaines règles de sécurité comme le ralentissement sous les drapeaux jaunes ou les contacts, parfois violents, entre les karts. Il faut vraiment faire évoluer les mentalités. Je parlais beaucoup de cela avec Michael Schumacher qui suivait aussi son fils en karting, et nous étions tous les deux d’accord sur ce point. Michael a d’ailleurs oeuvré pour la mise en place des nouvelles fixations de carénage avant destinées à réduire les contacts. En voiture, il n’est pas question de s’appuyer comme cela sur les autres, leur conception ne le permet pas.

 

(Extrait du Best-Of CIK-FIA 2014) 

 

 

Info CIK / © Photo KSP


Publié le 17/02/2015

Nos partenaires

Voir tous