Benjamin le Samouraï

Pour la 1ère fois de sa carrière, Benjamin Bailly est rentré dans les dix premiers d’une épreuve mondiale. Le plus jeune pilote du top-8 de cette Coupe du Monde a encore impressionné pour sa première année dans la catégorie reine (KF1). Au pays du soleil levant, il a défendu avec honneur les couleurs de la Belgique et de son équipe Kosmic-Vortex.

Disputer une Coupe du Monde, ça marque la carrière d’un pilote, surtout quand celle-ci a lieu à Suzuka dans l’enceinte même du célèbre circuit de Formule 1. Cet événement important, Benjamin l’a parfaitement négocié. Progressant tout au long du week-end, il a même fini par se battre pour une place sur le podium, alors qu’il était l’un des rare pilote à découvrir le très spécifique circuit de Suzuka, qui tourne à l’envers des aiguilles d’une montre. “La pluie est tombée toute la journée du vendredi et j’ai dû me contenter des deux séances d’essais libres du jeudi pour mettre le matériel au point avant les chronos. Malgré tout, je me suis appliqué pour réussir un bon temps et j’ai finalement été rassuré en signant la 9e meilleure performance”, commentait le seule Belge présent au Japon.

S’il sait qu’il possède les capacités pour remonter, il n’est pas question de jouer les kamikhazes japonais dans les manches. “Une course de kart, c’est long ! Soulignait-il. Avec mon équipe, on a plutôt cherché à assurer une bonne place sur la grille de départ de la pré-finale, tout en continuant à tirer le meilleur compromis de mon ensemble Kosmic-Vortex”. A ce niveau, il a bénéficié de l’expérience de son team manager et motoriste Olivier Maréchal, ainsi que de son mécanicien Guy De Nies. “En tant que pilote, Guy a déjà eu l’occasion de monter sur le podium de Suzuka dans les années 90 et il m’a donné de précieux conseils pour la course”.

Bien décidé à les mettre en application, il réalise une magnifique pré-finale. Auteur d’un splendide début de course, il se retrouve 3e dès le troisième tour. Toujours très concentré sur son objectif, Benjamin sait décidément se montrer incisif quand il le faut. Il entame alors un somptueux duel avec le quintuple champion du Monde Davide Fore: 12 ans d’expérience en KF1 contre seulement quelques mois pour Benjamin, la lutte paraît inégale. Et pourtant ! “Il était devant moi à l’amorce du dernier tour. Alors, je me suis bien calé dans son sillage, j’ai parfaitement négocié le dernier virage et j’ai déboîté au bon moment pour le passer juste avant la ligne d’arrivée”. Grâce à ce tout petit dixième d’avance, il se hisse ainsi à la 3e place pour attaquer cette finale de la Coupe du Monde. “Mon Kosmic-Vortex a vraiment bien fonctionné durant cette pré-finale et j’étais vraiment décidé à me battre pour monter sur le podium. Hélas, en finale, le moteur a connu un petit problème technique et ne pouvait plus délivrer toute sa puissance. J’ai bien tenté de résister au retour du peloton, mais j’ai quand même perdu quelques places”.

Finalement 8e à l’issue de cette première expérience mondiale en KF1, Benjamin ne pouvait s’empêcher de positiver, quelques jours après avoir fêté son 17e anniversaire. “Je suis satisfait de mon week-end, car j’ai encore prouvé que j’avais le niveau pour me battre aux avant-postes. J’aimerais en profiter pour remercier les Japonais pour l’accueil qui nous ont réservé, ainsi que l’importateur Kosmic au Japon qui nous a aidé pendant la course”.

Pour l’instant, Benjamin a dépassé tous les objectifs qu’il s’était fixés. Il a déjà gagné une course du championnat de France, où il pointe en tête au général à mi-parcours, ainsi qu’une course de l’Italian Open Masters, où il a une bonne chance de conquérir la 2e place. Autant dire qu’il abordera avec une grande motivation la suite de ces deux championnats, ainsi que la prochaine échéance européenne, prévus tous les trois au mois de juin.