Compétition

Best-of FIA Karting 2019: Mike Wilson

“Mon record sera difficile à battre !” Sacré six fois Champion du Monde dans les années 80, Mike Wilson est une véritable légende du karting. Longtemps ambassadeur de l’usine IAME, puis constructeur de châssis, l’Italo-Britannique est devenu un coach de référence. Actuellement, il participe activement à la progression de l’Australien James Wharton (Junior) et du […]


Best-of FIA Karting 2019: Mike Wilson

Mon record sera difficile à battre !

Sacré six fois Champion du Monde dans les années 80, Mike Wilson est une véritable légende du karting. Longtemps ambassadeur de l’usine IAME, puis constructeur de châssis, l’Italo-Britannique est devenu un coach de référence. Actuellement, il participe activement à la progression de l’Australien James Wharton (Junior) et du Jamaïcain Alex Powell (Mini) en 2019. Paroles de sage…

Vous êtes aujourd’hui le pilote qui possède le plus de titres de Champion du Monde de karting. Est-ce une fierté et pensez-vous être battu un jour?
Je pense que c’est un beau record, qui me rappelle de merveilleux souvenirs. À mon avis, ce sera une performance difficile à battre, surtout parce que les pilotes partent désormais très tôt en automobile. Ils n’ont pas assez de temps pour engranger un nombre important de titres. Même en KZ, je ne vois pas qui pourrait compiler six couronnes de Champion du Monde. Actuellement, seul le double Champion du Monde Lorenzo Travisanutto peut songer à me rattraper s’il poursuit sur sa lancée.

« Aujourd’hui, les jeunes pilotes passent trop tôt en automobile. »

Est-il possible de comparer votre époque avec la génération actuelle de pilote?
Non, c’est différent. Le karting international est devenu très professionnel, dès le Junior. Même en Mini, certains passent un temps incroyable sur les pistes. Dans les années 80, la carrière d’un pilote de karting durait plus longtemps. Désormais, tous les parents veulent placer leurs enfants de bonne heure en monoplace, souvent trop tôt selon moi !

Concernant le matériel, nous avions déjà des karts très performants dans les années 80, avec des moteurs 135cc vraiment compétitifs et des pneus spéciaux à gomme très tendre. Si l’on retire la carrosserie, le dessin d’un châssis actuel est très proche de ce que j’ai connu.

Vous étiez l’un des premiers pilotes à pratiquer le karting de manière professionnelle. Avez-vous été un exemple pour les générations suivantes?
C’est possible. Très vite, j’ai compris qu’il était important de s’impliquer à tous les niveaux pour réussir, spécialement dans l’apprentissage de la technique et de l’exploitation des pneumatiques. Quand on m’a proposé de venir habiter en Italie pour me consacrer au karting à 100%, le choix était difficile. J’ai dû quitter ma famille et l’Angleterre. D’un autre côté, ce fut une chance, j’ai pu vivre à fond ma passion. Beaucoup de gens m’ont dit qu’il était plus facile de gagner des titres à cette époque, mais ils ne se rendaient pas compte de la somme de travail et l’investissement personnel que cela représentait.

Préférez-vous votre rôle actuel de coach ou lorsque vous étiez constructeur des châssis Wilson, avec notamment le fameux “Mike1”?
J’ai en effet vécu de merveilleux moments en tant que constructeur. À chaque fois qu’un pilote de mon team montait sur le podium, une petite partie de moi l’accompagnait. D’un autre côté, c’était beaucoup de responsabilités et de soucis. J’apprécie aujourd’hui de conseiller les jeunes pilotes. J’ai tant de choses à leur transmettre et ils ont tant de choses à assimiler !

« Il est primordial de piloter avec sa tête. »

Quels sont les conseils que vous leur donnez le plus souvent?
Tout d’abord, ils doivent apprendre de leurs erreurs, ne plus les commettre et en faire une force. Il est primordial de rouler avec sa tête. Ensuite, ils doivent savoir s’adapter continuellement aux différentes conditions qu’ils rencontrent. Un pilote comme Fernando Alonso était très fort à ce niveau. Dès qu’il arrivait sur un circuit, il était immédiatement très rapide. J’ajouterai que le passage à la monoplace n’est pas à prendre à la légère. Ce n’est pas seulement une question d’âge ni de talent. Aucun des jeunes pilotes ne se développe de la même manière, ils ne se ressemblent pas. Il faut prendre en compte leur maturité, leur mental et leur évolution. Pour certains, une année en OK va suffire quand d’autres en auront besoin de deux ou trois. Il faut être vraiment prêt avant de franchir le cap.

Info FIA Karting / Photo © KSP


Publié le 01/02/2020

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