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Best-of FIA Karting 2018: Jarno Trulli: la passion intacte, la sagesse en plus

  Désormais retraité de la Formule 1, Jarno Trulli porte un regard très lucide sur le Karting actuel, surtout depuis que son jeune fils Enzo s’est impliqué au niveau international en 2018 dans la catégorie OK-Junior. Selon l’Italien, tout va désormais beaucoup plus vite, en comparaison avec l’époque durant laquelle il a grandi. Plus que […]


Best-of FIA Karting 2018: Jarno Trulli: la passion intacte, la sagesse en plus

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Désormais retraité de la Formule 1, Jarno Trulli porte un regard très lucide sur le Karting actuel, surtout depuis que son jeune fils Enzo s’est impliqué au niveau international en 2018 dans la catégorie OK-Junior. Selon l’Italien, tout va désormais beaucoup plus vite, en comparaison avec l’époque durant laquelle il a grandi. Plus que jamais, un jeune Pilote doit posséder d’autres qualités que la vitesse et le talent. Il doit aussi avoir une tête “bien faite” !

Quand votre carrière en automobile s’est arrêtée, pensiez-vous déjà à passer le témoin à vos deux fils?

Non, pas du tout. Je n’étais pas spécialement favorable à l’idée de les voir débuter en karting. C’est l’un de mes amis qui a emmené son fils faire du kart de location et qui m’a proposé de venir avec mes deux enfants. Marco, le plus jeune, m’a dit qu’il s’était bien amusé, mais qu’il n’avait pas envie de pratiquer ce sport en compétition. Pour Enzo, j’ai senti que cela avait été différent, qu’il avait vraiment aimé. C’est mon père qui s’est empressé de lui acheter un kart. Nous avons cependant pris le temps pour mettre en place un programme de courses en Mini l’an dernier.

Lors des compétitions, avez-vous réussi à trouver votre place à ses côtés ?

Au début, ma priorité était de le voir prendre du plaisir au sein d’une structure familiale, avec mon père et un ami qui s’occupait déjà de mon assistance en kart dans les années 80-90. On gérait nous-mêmes de la mécanique, on a passé de très bons moments ensemble. Ce n’est qu’en 2018, lors de son passage en OK-Junior, que j’ai pensé qu’il serait mieux de l’intégrer à un team bien structuré comme CRG. Je reste néanmoins à ses côtés pour l’aider au maximum. Nous avons de très bonnes relations et il comprend que je le pousse toujours à se dépasser.

Comment jugez-vous ses performances ?

Je regrette de ne pas l’avoir pas fait rouler davantage lorsqu’il était plus jeune. Il a déjà gagné des courses, le Trofeo Margutti et une manche du Championnat d’Allemagne, mais c’était à chaque fois sur le circuit de Lonato qu’il connaît très bien. Le Championnat d’Europe disputé sur d’autres pistes a été plus difficile. Il est encore jeune et manque d’expérience. J’avoue que j’avais des doutes avant son passage en Junior, mais un an plus tard, je suis très impressionné de sa progression.

Est-il possible de comparer vos débuts en Karting, il y a plus de 30 ans, avec ceux d’Enzo ?

Non, c’est totalement différent. À mon époque, la notion de plaisir était plus importante. Aujourd’hui, on attend beaucoup de sérieux et beaucoup de travail de la part de jeunes de 13 ans. Il leur faut acquérir une démarche professionnelle pour faire la différence, car les écarts sont infimes. Devenir un champion demande de nos jours des efforts, de l’investissement et un gros mental. La rapidité est importante, mais une maturité précoce est indispensable.

Pensez-vous déjà au futur d’Enzo et au vôtre ?

Non, je ne souhaite pas imaginer déjà ce qui va se passer dans 3 ou 5 ans. Pour ma part, ma carrière est derrière moi. Concernant Enzo, je veux d’abord qu’il prenne du plaisir et qu’il obtienne des résultats. Après, on verra…

 

 

Info CIK-FIA / © Photo KSP


Publié le 24/01/2019

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