Compétition

Entretien FIA Karting avec Jan Koski

“Nous sommes une équipe soudée et déterminée” Au milieu des prestigieux teams privés qui évoluent sur la scène internationale en FIA Karting comme RFM, Ward Racing, Forza Racing ou VDK Racing, une équipe fait parler d’elle depuis quelques saisons. Il s’agit de Koski Motorsport, qui permet chaque année à plusieurs pilotes de se mettre en […]


Entretien FIA Karting avec Jan Koski

“Nous sommes une équipe soudée et déterminée”

Au milieu des prestigieux teams privés qui évoluent sur la scène internationale en FIA Karting comme RFM, Ward Racing, Forza Racing ou VDK Racing, une équipe fait parler d’elle depuis quelques saisons. Il s’agit de Koski Motorsport, qui permet chaque année à plusieurs pilotes de se mettre en valeur. À quelques mois de son 40e anniversaire, le Finlandais Jan Koski, son responsable, raconte comment il en est arrivé là…

Beaucoup de team managers sont d’anciens pilotes de karting. Est-ce également votre cas?

Mon père était professionnel du karting en Finlande, il distribuait quelques marques de châssis et importait les moteurs TM. Ma sœur a roulé en kart et j’ai moi-même débuté en compétition en 1998 à l’âge de 7 ans. J’ai couru pendant une dizaine d’années, principalement au niveau national, participant toutefois à quelques épreuves internationales en Junior, puis en ICA lorsque les moteurs 100cc étaient encore utilisés. Puis, j’ai commencé à travailler comme mécanicien et j’ai créé un team pour assurer le service course de TM en Finlande.

Comment devient-on team manager au niveau international?

Cela ne s’improvise pas. Il apparaît délicat de se lancer sans expérience. J’ai eu l’opportunité de me rapprocher du team suédois Ward Racing. J’ai commencé à voyager avec lui dans toute l’Europe, j’ai beaucoup appris. À la fin de notre collaboration, je m’occupais des acquisitions de données. J’ai pu côtoyer d’excellents pilotes comme l’Italien Lorenzo Travisanutto ou le Danois Christian Lundgaard, quand il est devenu Champion d’Europe KF-Junior en 2015. Après cette aventure, Koski Motorsport a été créé en 2017. Deux ans plus tard, nous avons intensifié notre investissement à l’international.

Avez-vous délaissé votre pays, la Finlande?

Non, j’y suis toujours présent. Nous avons déjà remporté 4 titres de Champion de Finlande. Nous soutenons 8 à 9 pilotes environ, certains utilisant leur propre structure. J’ai dû investir dans un deuxième camion avec tente, la principale restant en Italie durant la saison sportive, car la Finlande a le désavantage d’être très éloignée des pays où se disputent la majorité des épreuves FIA Karting. J’essaie d’être le mieux organisé possible et ça paie. Nos résultats sont en progression constante. Dès 2019, notre pilote suédois Theo Wernersson a remporté le Trophée Andrea Margutti en OK-Junior. Actuellement, nous sommes régulièrement aux avant-postes en FIA Karting.

Plusieurs teams privés de référence sont implantés depuis plusieurs années. Quelle est votre approche pour les battre?

Ils bénéficient certes d’une plus grande expérience, mais nous sommes déterminés à travailler dur pour les battre. C’est très excitant. Nous devons aussi lutter contre des teams d’usine. C’est pourquoi nous sommes constamment à la recherche de la combinaison gagnante: bon châssis, bon moteur et bon pilote. Je pense que nous avons atteint le niveau qui nous permet à notre tour de viser la première place. Nous n’avons plus rien à envier aux autres. Bien sûr, pour atteindre notre but, notre rôle consiste à faire venir vers nous les pilotes les plus talentueux, car cela reste difficile de gagner avec un pilote qui débute à l’international.

Parvenir à réunir un staff technique de qualité est également un gage de succès. Comment gérez-vous cette partie importante en tant que responsable d’équipe?

Cette alchimie se crée année après année. Une partie du succès d’un team vient des compétences humaines qu’il est impératif de rassembler. Aujourd’hui, je peux être fier de voir la qualité de notre staff. Chez Koski, il existe une vraie dynamique et une envie d’avancer ensemble. La recherche de performance est constante et nous sommes focalisés à 100% sur la progression de nos pilotes. J’ajoute que la collaboration est excellente avec notre motoriste One Engines, qui prépare nos moteurs Vortex. Nos châssis sont des Tony Kart fabriqués chez OTK, une référence !

De combien de pilotes se compose le team?

En général, nous en assistons trois ou quatre. Pour le moment, nous ne voulons pas en accueillir de trop. Je préfère voir quatre pilotes heureux de courir sous nos couleurs, plutôt que huit ayant l’impression de ne pas être suffisamment soutenus. Même si la concurrence est rude en OK comme en OK-Junior, notre souhait est de permettre à tous d’éclore dans de bonnes conditions, en leur proposant un service de grande qualité et en leur donnant les outils pour qu’ils puissent atteindre la meilleure place en fonction de leurs capacités.

Comment jugez-vous l’atmosphère dans votre team?

Je suis très attaché à cet aspect. Je fais en sorte que les pilotes échangent de manière constante. Les acquisitions de données et les vidéos sont partagées, afin que chacun puisse s’étalonner l’un envers l’autre et se pousser mutuellement, en harmonie. C’est de cette manière que les pilotes progressent. Il ne doit pas y avoir de pilotes n°1, n°2 ou n°3 ! On doit tous avoir un objectif commun : faire en sorte que tout le monde s’épanouisse sous notre structure, donne le meilleur et se montre rapide. Ce n’est qu’ensuite, bien entendu, que des différences peuvent se créer sur la piste. En définitive, chacun doit se réjouir quand un pilote du team décroche un bon résultat. Nos mécaniciens sont les premiers à montrer l’exemple et à s’entre-aider.

Comment procédez-vous pour gérer de très jeunes pilotes, peu expérimentés.

Clairement, le team a un rôle important à jouer. Aujourd’hui, on le voit dès la catégorie Mini, les pilotes veulent tous se retrouver en position de gagner. Cependant, il y a des étapes à ne pas délaisser. Monter régulièrement sur le podium ne s’improvise pas. À ce niveau, le travail reste primordial, le pilote soit s’investir.

Espérez-vous le retour d’une épreuve FIA Karting en Finlande?

L’édition du Championnat du Monde 2019 à Alahärmä fut un bel événement ! Hélas, nous n’avons pas beaucoup d’autres circuits capables d’organiser une telle épreuve en Finlande. Bien sûr, j’apprécierais de voir à nouveau un Championnat du Monde ou d’Europe s’y dérouler. Pour le moment, je reste concentré pour gagner des courses, quel que soit le circuit sur lequel je dois me rendre.

Info FIA Karting / Photo © KSP


Publié le 06/10/2021

Nos partenaires

Voir tous