Compétition

Entretien FIA Karting avec Ariel Elkin

“Un pilote peut toujours s’améliorer” Originaire d’Haïfa en Israël, Ariel Elkin (14 ans) a décidé de s’investir à 100% dans sa carrière en karting et de tout faire pour se faire remarquer afin de pouvoir accéder à la monoplace dans les meilleures conditions dans le futur. Classé 5e de la Finale Internationale Rok Cup et […]


Entretien FIA Karting avec Ariel Elkin

“Un pilote peut toujours s’améliorer”

Originaire d’Haïfa en Israël, Ariel Elkin (14 ans) a décidé de s’investir à 100% dans sa carrière en karting et de tout faire pour se faire remarquer afin de pouvoir accéder à la monoplace dans les meilleures conditions dans le futur. Classé 5e de la Finale Internationale Rok Cup et 6e du Trophée Andrea Margutti en Mini en 2018, ce jeune pilote prometteur s’est révélé en 2020 lors du Trophée Académie FIA Karting en remportant la dernière épreuve à Lonato en Italie. Ariel a enchaîné avec une brillante 9e place au Championnat du Monde Junior. Il est désormais engagé en OK et n’a pas hésité à s’exiler en Belgique pour se donner les meilleures chances de réussite.

Les pilotes israéliens ne sont pas encore très nombreux à courir en Europe. Quel parcours avez-vous suivi pour en arriver là?
J’ai découvert le karting à l’âge de 6 ans grâce à un circuit de location situé dans la ville où j’habite. J’ai rapidement eu envie de poursuivre et de participer à des compétitions. J’ai commencé à gagner des courses loisir et je suis ensuite parti disputer le Championnat de Russie de 2016 à 2019, où j’ai obtenu de nombreux podiums. J’ai des origines russes de par ma famille, cela a motivé mes parents à choisir cette solution. Parallèlement, j’ai commencé à courir en Italie en Mini 60 en 2017 et 2018.

En quelle année avez-vous débuté dans un Championnat FIA Karting?
Je suis passé en OK-Junior en 2019, mais j’ai dû attendre un an pour disputer les Championnats du Monde et d’Europe. J’ai également eu la chance d’être sélectionné par mon pays pour le Trophée Académie FIA Karting. Ce fut une expérience enrichissante. On se rend compte de l’importance du pilote, puisque tout le monde dispose du même kart. J’ai appris à me dire que je peux toujours m’améliorer, tant que je ne gagne pas. Le matériel est une chose, qui reste perfectible, mais le pilote est souvent l’élément déterminant. Quand on est à huit dixièmes ou plus des meilleurs temps, il faut se remettre en question.

Vous évoluez cette saison en OK. Quelles sont les différences avec le OK-Junior?
Les pneumatiques “Prime” sont vraiment efficaces. Toutefois, il faut apprendre à composer avec le phénomène d’adhérence très élevé, à ne pas les faire surchauffer exagérément et à gérer leur usure. Mais le plus appréciable, c’est la puissance du moteur. On prend beaucoup de plaisir, même si son optimisation demande du travail. Transmettre les bonnes informations au team est primordial, afin qu’il puisse réagir au mieux et prendre ainsi la meilleure décision, notamment au niveau de la carburation. Les acquisitions de données ne sont pas suffisantes, le ressenti du pilote compte tout autant. Globalement, le OK est vraiment une super catégorie.

Quels sont vos objectifs pour le futur?
Je pense rester encore en kart l’an prochain. Un passage en monoplace, cela se prépare. Les coûts sont élevés, il faut avoir des sponsors. Pour les attirer, il est important de faire partie des meilleurs pilotes de karting et mon but est encore de progresser pour décrocher d’excellents résultats dans le futur. Si je regarde autour de moi, je vois que des écuries ou des marques impliquées en Formule 1 aident de jeunes kartmen, comme Mercedes, Red Bull ou McLaren. Cependant, elles n’ont pas décidé de soutenir les derniers de la grille, mais des champions comme Lindblad, Antonelli ou Ugochukwu. C’est donc à moi d’atteindre leur niveau et de me faire repérer à mon tour. Je pense être aujourd’hui très proche du niveau qu’ils ont atteint, mais je ne m’en contente pas. Je veux aussi monter régulièrement sur le podium. Ce n’est qu’en travaillant et en progressant qu’on y arrive.

Comment évolue le karting dans votre pays?
En Israël, le sport automobile se développe lentement, mais il y a un intérêt croissant pour cette discipline. Si le pays dispose de quelques circuits de karting, c’est surtout l’activité de loisir qui connaît le plus de succès. Le nombre de pilotes qui participent à des compétitions commencent à augmenter, alors que certains partent en Europe pour disputer des Championnats FIA Karting. Récemment, on a vu Ariel Levi en KZ2. Cette année, nous avons à nouveau un représentant d’Israël au Trophée Académie. J’espère que cela va encore s’intensifier à l’avenir.

Avec la Covid-19, il est devenu compliqué de se déplacer d’un continent à un autre, par exemple entre Israël et la France. Comment êtes-vous organisé?
Mes parents vivent et travaillent en Israël. Ils me donnent l’opportunité de courir au plus haut niveau international, ici en Europe. Ils ne se déplacent que rarement pour me voir. Quant à moi, j’essaye de retourner dans mon pays quand j’ai du répit entre deux courses, mais cela n’arrive pas très souvent. Mais je suis heureux de ma vie actuelle, je peux m’investir à 100% dans le karting. J’ai de très bons rapports avec l’équipe VDK Racing et elle a trouvé des solutions pour me loger en Belgique quand je ne suis pas sur un circuit. Je continue à suivre les cours de mon école en Israël, en travaillant à distance. J’ai d’excellents résultats, ce qui est positif, car mes parents m’ont prévenu que ma carrière en sport automobile était aussi conditionnée par de bonnes notes à l’école !

Info FIA Karting / Photo © KSP


Publié le 02/07/2021

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