Entretien avec Marcus Amand

Le Champion d’Europe FIA Karting – Junior 2019 attend la reprise de la compétition avec un calme digne de son ascendance maternelle finlandaise. Âgé de 14 ans seulement, Marcus Amand n’a souffert pas outre mesure du confinement qui vient tout juste de se relâcher en France et ne s’inquiète pas vraiment de la pandémie. Il profite tranquillement du beau temps de la région Nouvelle Aquitaine, dans sa résidence familiale, non loin de l’océan Atlantique, en attendant la reprise des compétitions FIA Karting.

Marcus, comment t’es-tu occupé pendant les deux mois de confinement ?
Je ne me suis pas ennuyé ! J’ai la chance de vivre en France dans une région attrayante, nous avons un grand jardin et la vie de famille est agréable, notamment avec ma sœur que je vois moins souvent d’habitude. Pour les études, rien n’a changé pour moi puisque je suis habitué à suivre des cours à distance. Bien entendu, le rythme était plus tranquille que pendant la saison de course et j’avoue que j’ai apprécié ! J’ai pu facilement conserver une activité physique, franchement, je me sens prêt à reprendre la compétition quand cela sera possible.

Quelle est ta technique pour entretenir ta motivation ?
Comme beaucoup de pilotes pendant cette période, je me suis intéressé davantage aux courses virtuelles. Je ne possède pas un gros simulateur capable de se rapprocher des sensations réelles, mais j’ai pu garder le contact avec mes amis en participant à quelques courses. Je préfère nettement jouer sur I-Racing que sur les plateformes grand public. Le problème des courses en ligne est que beaucoup de gens manquent de sérieux et n’hésitent pas à conduire de manière trop agressive, ce qui n’est pas possible dans la réalité. De mon côté, j’essaie de rester dans l’esprit de la vraie compétition, peu importe si je ne gagne pas face aux joueurs plus expérimentés dans le virtuel.

Comment s’est déroulé pour toi le court début de saison en karting ?
J’ai remporté le Championnat d’Europe FIA Karting – Junior l’an dernier, alors je suis passé dans la catégorie supérieure en OK cette année. J’ai pu participer à trois épreuves avant que tout s’arrête. Je dois reconnaître que cela n’a pas été très facile. Je suis jeune et je n’ai pas un grand gabarit. Le OK est très puissant et le plateau est très relevé avec les meilleurs pilotes du monde qui évoluent parfois depuis de nombreuses années à ce niveau. La concurrence est rude. Je me suis malgré tout positionné dans le top 20 à deux reprises.

Quels sont tes objectifs pour la fin de saison ?
Le Championnat d’Europe et le Championnat du Monde OK sont à mon programme. Je ne pense pas que je vais participer à beaucoup d’autres courses. J’espère pouvoir reprendre bientôt l’entraînement en piste afin d’être prêt dès la première épreuve. Cela reste encore incertain puisque nous ne sommes pas encore certains que le calendrier actuel puisse se dérouler comme prévu. Je verrais bien. Je n’ai pas d’objectif particulier si ce n’est m’habituer à la catégorie OK et réussir de bonnes performances.

Comment envisages-tu la suite de ta carrière ?
Le confinement et le retard pris dans les courses ont changé pas mal de choses. 2020 sera de toute manière une saison à part. D’un autre côté, je ne suis pas pressé de passer en monoplace. J’aimerais bien poursuivre encore en karting parce que j’aime vraiment ça et que c’est une excellente école. Nous ne savons pas de quoi 2021 sera fait, mais je me verrais bien faire une saison complète en OK. Pour la suite, cela dépendra des opportunités qui s’offriront à moi, j’ai le temps de voir venir.

Interview FIA Karting / Photo © KSP