Compétition

Fabian Federer “En KZ, le niveau des pilotes est incroyable”

Âgé de 28 ans, Fabian Federer fait partie des pilotes qui ont su gagner leur place au milieu des meilleurs mondiaux de la catégorie KZ. L’Italien venu du Tyrol du sud a grandi en KZ2, où il a fini par devenir Champion d’Europe. Il est logiquement passé en KZ, avant de faire le choix de […]


Fabian Federer “En KZ, le niveau des pilotes est incroyable”

Âgé de 28 ans, Fabian Federer fait partie des pilotes qui ont su gagner leur place au milieu des meilleurs mondiaux de la catégorie KZ. L’Italien venu du Tyrol du sud a grandi en KZ2, où il a fini par devenir Champion d’Europe. Il est logiquement passé en KZ, avant de faire le choix de redescendre d’un échelon pour mieux rebondir. Sa reconquête du titre européen KZ2 décroché d’une manière rocambolesque l’a conduit à effectuer un retour en KZ. Aujourd’hui aidé par l’usine CRG, mais membre d’un team privé, SRP Racing, ce “fighter” au style généreux est bien décidé à viser les premières places en 2018…

 

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Fabian, pouvez-vous nous rappeler vos débuts en karting?
J’y suis venu grâce au kart de location, que j’ai découvert à 9 ans. Puis, mon père a fini par m’acheter un kart de compétition à l’âge de 12 ans. Au début, j’ai surtout couru au niveau régional. Ma première grande victoire date de 2007 à Lonato. Je me souviens aussi d’une participation à la Monaco Kart Cup, qui proposait en 2008 une catégorie 4-temps que j’avais remportée ! Puis, en KZ2, les résultats sont venus au fil des saisons.

 

Comment passe-t-on de l’ombre à la lumière?
Il faut toujours y croire, donner continuellement le meilleur de soi-même et se fixer des objectifs toujours plus hauts, tout en travaillant dur pour progresser et améliorer son matériel. Pour moi, c’est la saison 2011 qui m’a vraiment permis de me faire définitivement connaître sur la scène internationale. Je remporte le Championnat d’Europe et je termine 3e à la Coupe du Monde en KZ2. Les trois saisons suivantes de KZ ont été difficiles, mais j’ai encore beaucoup appris.

 

Reparlez-nous de cet incroyable Championnat d’Europe 2016.
Contrairement à 2011 où cette compétition se jouait sur une seule épreuve et une seule finale, l’édition 2016 comptait trois meetings. Je me suis montré très compétitif à chacune d’elle. J’ai terminé 2e en France et 1er en Italie. Lors du final à Genk en Belgique, j’étais aux avant-postes dans ma préfinale, lorsqu’une bougie déficiente a entraîné mon abandon. A cette époque, il fallait terminer dans les 17 premiers d’une des deux préfinales pour aller en finale. J’ai donc regardé la course depuis le bord de la piste. J’étais anxieux. Ce fut une drôle d’impression de devoir rester passif, sans n’avoir aucune influence sur le résultat final. Stan Pex, mon plus dangereux adversaire, a terminé 4e de la finale. Il devait finir dans les trois premiers pour espérer me devancer. C’est la preuve qu’en kart, tant que le drapeau à damier n’est pas passé, on peut facilement gagner ou perdre une course ou un titre. Dans l’équipe SRP Racing, nous sommes tombés dans les bras des uns des autres. Ce fut à la fois une délivrance et une grande joie ! En plus, j’ai offert un titre à la jeune marque Modena Engines.

 

Préférez-vous le KZ et le KZ2?
Je prends autant de plaisir dans les deux catégories. Le KZ2 paraît certes plus facile, mais on se bat continuellement contre beaucoup d’adversaires différents. Il y a davantage de pilotes et de manches de qualification, c’est très intense. Le KZ est une catégorie assez incroyable, avec plus de 20 pilotes extrêmement compétitifs et tous capables de gagner. Aucune autre formule ne possède un niveau de pilotage aussi élevé.

 

Est-ce plus excitant de se battre contre des pilotes comme Ardigo et De Conto, ou contre les jeunes du KZ2?
Se retrouver face à des adversaires plus expérimentés, c’est ce que je préfère. Cela se passe souvent mieux avec eux. Bien sûr, cela entraîne de rudes combats, mais ces pilotes maîtrisent parfaitement le sujet.

 

N’est-ce pas difficile de réunir tous les ingrédients pour courir en KZ?
Si bien sûr ! Cette année encore, je bénéficie heureusement du soutien des usines CRG et TM Racing, ainsi que du team SRP Racing de Maik Siebecke. Il existe une parfaite collaboration entre nous, sur la piste comme à l’atelier. J’en profite pour remercier tous ceux qui m’aident à vivre ma passion pour le karting et à courir au top niveau.

 

Quel est votre meilleur souvenir?
Le premier titre de Champion d’Europe 2011, sans hésiter. J’étais dans une petite structure, avec des moteurs de chez Daldosso et nous avons su réunir les bons ingrédients pour gagner la finale.

 

Quels sont vos circuits préférés?
J’ai une préférence pour Wackersdorf, Lonato et Genk. Ce ne sont pas forcément les tracés les plus rapides, mais ils sont intéressants sur le plan de la technique et du pilotage. D’une manière générale, j’aime surtout les circuits où j’ai gagné des courses !

 

Vous êtes réputé pour avoir un pilotage incisif, qui vous conduit parfois à l’accrochage…
Quand je suis sur une piste, ce n’est pas pour faire deuxième. J’essaye toujours d’attaquer au maximum et de gagner des places, tout en gardant un pilotage le plus propre possible. Mais en kart, un accrochage peut arriver facilement, ce n’est pas quelque chose que l’on souhaite, malheureusement. Dans certaines conditions, il est également plus difficile de doubler, lorsque la piste manque d’adhérence par exemple.

 

Le KZ est-il éprouvant sur le plan physique?
Assez oui, mais je n’ai pas de problèmes particuliers à ce niveau. Je ne m’entraîne pas particulièrement en dehors du kart. Quand je ne suis pas sur une piste, je préfère travailler sur les moteurs à l’atelier. Alors j’essaye de rouler au maximum en dehors des courses. Pour moi, la meilleure préparation pour le kart… c’est de pratiquer le kart !

 

Comment voyez-vous votre avenir?
Pour le moment, mon souhait est de poursuivre avec le team SRP Racing. Peut-être encore 2 ou 3 ans avant d’arrêter? Je ne sais pas vraiment en fait ! Cette année, je suis concentré sur les courses des Championnats d’Allemagne, d’Europe et du Monde.

 

 

Info CIK-FIA / © Photo KSP


Publié le 25/05/2018

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