Formula Zero, le sport auto sans la pollution

On en parle parfois, dans le fin fond des paddocks au coucher du soleil ou bien au creux de l’hiver quand la neige recouvre de son manteau immaculé la campagne tranquille. On en entend parler dans la bouche enfiévrée d’illuminés sympathiques descendants du professeur Tournesol, ou bien encore dans les discours politiques au soir d’une […]


Formula Zero, le sport auto sans la pollution

On en parle parfois, dans le fin fond des paddocks au coucher du soleil ou bien au creux de l’hiver quand la neige recouvre de son manteau immaculé la campagne tranquille. On en entend parler dans la bouche enfiévrée d’illuminés sympathiques descendants du professeur Tournesol, ou bien encore dans les discours politiques au soir d’une élection particulièrement verdoyante.

 

Mais cela reste un mythe, on en a jamais, vu, jamais piloté, pas entendu l’ombre d’un grondement… La voiture de course qui ne pollue pas reste aussi invisible que le monstre du Loch Ness ou le Yéti. Sauf que non…

 

C’est peut-être par le karting que les choses vont évoluer pour de vrai. Tout simplement parce que le kart est à mi-chemin entre les modèles réduits et les voitures, parce qu’on peut tester et re-tester à moindre coût sur nos drôles de petites machines et surtout parce ce sont des objets passionnants qui procurent facilement de sacrées sensations.

 

Il était une fois, deux Hollandais, amis, techniciens, ingénieurs, entre autres choses. Godert van Hardenbroek se nomme élégamment le premier compère, tandis que le second répond au doux patronyme de Eelco Rietveld. Sensés, ils ont préféré s’intéresser à des petites machines roulant à 100 km/h plutôt qu’à de lourds engins fonçant à 300 km/h. Pour quoi faire ? Et bien, pour rouler en compétition sans émettre aucune pollution en rapport avec le carbone. Lors du premier meeting qui vient de se dérouler au Royaume-Uni, Godert dévoilait son ambition de dominer le sport auto de demain avec sa Formula Zero et de remplacer à (très long ?) terme la Formule 1.

 

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L’épreuve, disputée à Mytchett, dans le Surrey, a réuni 4 équipes avec leurs karts à hydrogène rejetant de la vapeur d’eau, des prototypes, bien entendu. Il s’agit d’étudiants de pointe en technologie venus de Belgique, des Pays-Bas, d’Espagne et de Grande-Bretagne. Tout s’est déroulé à merveille et c’est dans un silence étonnant que nos amis belges de l’université de Louvain ont remporté la course sprint devant les Espagnols de Saragosse.

 

À propos du seul défaut de ces machines non polluantes, le manque de bruit qui fait d’ordinaire vibrer les passionnés, Godert a une réponse bien à lui : « Bien sûr, certains seront frustrés de ne pas entendre de moteurs bruyants en course, mais les nouvelles générations seront emballées par le son des pneus crissant sur la piste. C’est comme avec la Pop Music, il y a toujours une génération pour rejeter les bruits des parents. » Sacré Godert !

 

 

Info Kartcom d’après the UK Independent / © Photo DR


Publié le 27/08/2009

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