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La pluie est-elle un problème en karting ?

Lors de discussions avec de parfaits étrangers à la compétition karting, une des questions qui revient toujours concerne les courses par temps de pluie. C’est souvent avec étonnement qu’ils découvrent que la pluie n’arrête pas la compétition. La prouesse de faire rouler au ras de la piste ces petites machines sous des trombes d’eau partage […]


La pluie est-elle un problème en karting ?

Lors de discussions avec de parfaits étrangers à la compétition karting, une des questions qui revient toujours concerne les courses par temps de pluie. C’est souvent avec étonnement qu’ils découvrent que la pluie n’arrête pas la compétition. La prouesse de faire rouler au ras de la piste ces petites machines sous des trombes d’eau partage régulièrement les préoccupations avec l’accroissement du  danger sur piste glissante.

La réduction de l’adhérence constitue en réalité un élément supplémentaire de sélectivité donnant lieu à des figures moins orthodoxes et plus spectaculaires que sur le sec. A part une visibilité très réduite en cas de projections d’eau exceptionnellement fortes, la pluie n’augmente pas vraiment les risques inhérents à la course. La vitesse en courbe était moins élevée les incidents éventuels portent moins à conséquence, même s’ils peuvent être plus fréquents.

Par contre, deux aspects sont particulièrement intéressants à suivre lors des courses mouillées. Les pistes humides ont tendance à niveler les performances des mécaniques tout en attribuant un rôle majeur aux choix techniques effectués parfois au dernier moment. Anticiper l’évolution de l’adhérence durant une course est un art basé sur l’expérience. Les réglages pluie typiques sont caractérisés par une position plus haute du châssis et l’assouplissement de son comportement en déserrant tout ce qui peut l’être. La pression des pneumatiques est le dernier élément à déterminer et non le moindre. Plus encore que sur le sec, le réglage du châssis et de la démultiplication de la transmission peut mener à la victoire ou à la faute.

Enfin, le pilotage prend une plus grande importance sous la pluie. Certaines pilotes donnent l’impression de survoler la course en s’affranchissant des problèmes d’adhérence C’est un spectacle  vraiment très plaisant à suivre, car il est facile de comparer les trajectoires, les freinages, la motricité en direct pendant l’épreuve. Les talents d’équilibristes des compétiteurs sont exposés au yeux de tous et des remontées importantes peuvent enthousiasmer les spectateurs. Il convient toujours de garder la tête froide : un kart parfaitement réglé pour des conditions données est quasiment imbattable et le mérite d’une grosse performance revient souvent aux mécaniciens qui ont eu le nez ou l’audace de mettre en application des choix différents des autres.

Alors, non, la pluie est loin d’être un problème en karting. C’est plutôt une opportunité à savoir saisir et une possibilité de fournir un spectacle encore plus intéressant. Le sujet s’est retrouvé au coeur de l’actualité dimanche dernier à Kristianstad lors des finales du Championnat d’Europe FIA Karting Mondokart.com – OK et Junior. Le visionnage attentif, en différé, du live-streaming procure de grandes satisfactions et permet d’affûter son regard sur ces conditions particulières.

Le mois d’août marque une relative trêve dans le calendrier sportif permettant de prendre un repos mérité et de partir se changer les idées dans des paysages idylliques quand c’est possible. L’Equipe KSP Reportages s’apprête à suivre cette coutume agréable. Kartcom sera en veille jusqu’à la Coupe de France d’Angerville et la 2e épreuve du Championnat d’Europe FIA Karting KZ, KZ2 et KZ2 Masters au Val Vibrata. Bonnes vacances à tous en espérant profiter davantage du soleil que de la pluie !

Info KARTCOM Sélection / Photo © KSP


Publié le 07/08/2024

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