Volant Winfield – Julien Gilbert: “Un gros travail, mais une progression spectaculaire”

Parmi tous les experts présents au Paul Ricard pour le Volant Winfield, pas moins de huit instructeurs ont permis aux jeunes pilotes de passer un sacré “step” au fil des séances, afin d’être le mieux préparé possible pour les qualifications officielles et la finale.

Pilote de haut niveau en sport automobile, Julien Gilbert a participé au développement de voitures comme des GP2, GP3 ou Ligier LMP3, mais aussi à celui de la Mygale F4 utilisée par les candidats au Volant. Il nous a parlé du programme de formation intense vécu par ces jeunes pilotes.

“Je connais cette voiture par coeur et j’ai mis à profit une partie de la première journée pour bien expliquer les caractéristiques et les particularités de cette F4. L’objectif était qu’ils se sentent à l’aise le plus rapidement possible dès les premiers roulages, qu’ils sachent régler la répartition de freinage et qu’ils deviennent familiers avec tous les boutons du tableau de bord et du volant. J’en ai profité pour leur donner des conseils quant à la manière de la piloter, de gagner en efficacité.”

Le lendemain, les pilotes attendaient beaucoup de leurs instructeurs… “Tous ne sont pas arrivés avec la même expérience de la monoplace et du circuit du Castellet. C’était intéressant de suivre leur progression, leurs réactions et la manière dont ils allaient se servir de nos explications. Ils ont dû assimiler les particularités du circuit, où les bacs à graviers sont remplacés par de grands dégagements. Les pilotes ont tendance à vouloir repousser leurs limites, mais il ne faut pas trop en faire et surtout ne pas dépasser les limites de la piste pour ne pas être pénalisé. En outre, certaines portions ont été refaites et le grip n’y est pas encore optimum.“

Après les différentes sessions, les instructeurs ont décortiqué leur technique, leur rythme, leur ressenti, leurs trajectoires, les chronos, les vitesses de passage, les points de freinage, les angles de braquage, les changements de rapports et toutes les informations mises à leur disposition par la vidéo et les acquisitions de données. “Virage par virage, nous avons pointé du doigt tous leurs défauts et les avons mis sur la voie pour leur permettre de descendre leurs chronos. Au final, tous ont réalisé leur meilleur tour dans la dernière série du jour. Ce fut vraiment une journée de travail bénéfique.”

Quant au plus grand défaut remarqué par Julien Gilbert… “Ils ont tendance à réagir comme en kart et à écraser à fond la pédale d’accélérateur en sortie de virage. Ils font alors glisser la voiture et manquent d’efficacité. Ils doivent trouver le juste milieu !“

Info et Photo Kartcom