Compétition

Olivier Maréchal: “Maximiser le roulage est devenu très important”

Vice Champion d’Europe d’Intercontinental C – ex KZ2 – en 1992 en tant que Pilote, Olivier Maréchal (46 ans) est actuellement le team manager charismatique du team Kosmic Racing. Son nom de famille possède une longue histoire dans le karting. Son père Roland Maréchal a été l’un des motoristes les plus réputés durant plusieurs décennies, […]


Olivier Maréchal: “Maximiser le roulage est devenu très important”

Vice Champion d’Europe d’Intercontinental C – ex KZ2 – en 1992 en tant que Pilote, Olivier Maréchal (46 ans) est actuellement le team manager charismatique du team Kosmic Racing. Son nom de famille possède une longue histoire dans le karting. Son père Roland Maréchal a été l’un des motoristes les plus réputés durant plusieurs décennies, avant de créer le team Maréchal Motorsport, qui s’est forgé un sacré palmarès. D’abord membre du staff technique à partir de 1993, Olivier a fini par assurer la succession de son père à la tête de l’équipe belge, jusqu’à ce que le groupe OTK ne lui demande de devenir responsable du service compétition de la marque Kosmic en 2004. Les deux entités ont alors fusionné. Depuis, les succès se sont enchaînés, dont le titre de Champion du Monde de KF en 2015 avec Karol Basz et la victoire à la Coupe du Monde de KF-Junior en 2012 avec Luca Corberi.

 

KSP_129_6319.JPG 

Est-ce difficile d’assumer la responsabilité d’un team comme Kosmic Racing Kart?
Difficile n’est pas le mot, car j’aime ce que je fais, je pense avoir aujourd’hui une belle expérience de la discipline, je connais les gens qui m’entourent et leurs compétences. On dispose d’informations importantes sur quasiment tous les circuits que nous fréquentons, on possède des bases de travail fortes et on a la chance d’avoir à notre disposition un matériel de très grande qualité. Après, aucune course ne ressemble à une autre et il faut savoir réunir tous les bons ingrédients au bon moment pour atteindre son but. Assurer la bonne gestion du team, c’est ça qui est plus difficile. Enfin, il faut être prêt à s’éloigner de chez soi durant de longues périodes.

 

Un team comme Kosmic Racing se doit d’être performant et de gagner des courses. N’est-ce pas une trop grande pression?
En compétition, la pression est constante, mais monter sur des podiums, gagner des courses, c’est notre objectif permanent.

 

2018 représente une nouvelle période d’homologation de châssis à la CIK-FIA. N’êtes-vous jamais inquiet de voir un constructeur arriver avec une évolution technique majeure, susceptible de vous déstabiliser?
– Cela peut toujours arriver, mais on voit depuis des années que le karting évolue désormais par toutes petites touches. En tout début de saison, en raison des conditions météorologiques spécifiques, il est difficile d’évaluer vraiment les nouveaux matériels. Mais la première épreuve européenne CIK-FIA à Sarno, qui fut riche d’enseignements, nous a prouvé que notre matériel reste toujours très compétitif face à la concurrence.

 

Chaque année, il faut attirer de nouveaux pilotes, n’est-ce pas un stress permanent?
Cela fait partie des missions que l’on doit assumer pour équilibrer notre modèle économique. Pour cette raison, on se doit de se montrer compétitif chaque saison et de faire fructifier sans cesse notre notoriété. Cette année, la CIK-FIA a séparé les meetings dédiés aux catégories KZ et KZ2 avec ceux réservés aux OK et OK-Junior. Il est donc important d’assurer une répartition harmonieuse de notre effectif.

 

Cette saison, il semble que les Pilotes officiels Kosmic choisis par le team pour faire la publicité de la marque soient moins nombreux que l’an passé…
C’est un choix qui se fait au sein du groupe OTK. En KZ, on peut compter sur le Tchèque Patrik Hajek. En OK, Karol Basz courait sous nos couleurs l’an passé, mais il a choisi de se tourner vers l’auto cette année. Nous avons préféré ne pas le remplacer, pour nous consacrer davantage à nos clients. Chez OTK, d’autres pilotes vont assurer le développement des châssis, c’est le principal.

 

Vous êtes amené à travailler avec des Pilotes plus jeunes qu’auparavant, n’est-ce pas plus compliqué?
Pas forcément, car beaucoup de jeunes roulent énormément et parviennent à atteindre un excellent niveau d’une manière bien plus rapide qu’il y a quelques années. Bien sûr, cela nécessite de disposer d’un certain budget, de consacrer une grande partie de son temps au karting et donc de s’organiser pour suivre ses cours d’école d’une manière différente, par correspondance notamment. Dès lors, il est important d’avoir ce genre d’élément dans ton équipe, car il est vraisemblable qu’il finira par faire la différence par rapport à un jeune Pilote qui ne roule pas suffisamment.

 

Quelle est la clé de la réussite d’une équipe?
Le professionnalisme de l’équipe et la performance du matériel sont évidemment deux points extrêmement importants. Mais au final, c’est le Pilote qui mène tout cela à la victoire. Par conséquent, il reste le maillon fort d’une équipe, sachant que tous les Pilotes ne se valent pas. Entre deux jeunes espoirs, il y a des différences. Être rapide sur un tour est une autre chose, être capable de gagner une course en est une autre. Une fois que le Pilote comprend son kart, la manière dont il fonctionne, la façon dont on gère les pneus, c’est beaucoup plus facile.

 

Que pensez-vous de la génération de moteurs OK, par rapport au KF?
À mon avis, tout le monde apprécie ce type de motorisation. D’une part les Pilotes, qui profitent à la fois d’un moteur puissant et d’un kart plus léger, donc agréable à piloter. D’autre part les équipes, grâce à cette simplification bienvenue: plus d’embrayage, plus de batterie, plus de câblage ! On risque moins de rester coincé sur une grille de départ et on gagne beaucoup de temps, à la fois pour effectuer une révision complète, puis pour installer le moteur sur le châssis. En outre, la “power valve” et le pot d’échappement identique pour tous ont limité le développement et les coûts. Beaucoup de choses positives sont arrivées ces derniers temps, il faut que cela continue…

 

 

Interview CIK-FIA / © Photo KSP


Publié le 11/05/2018

Nos partenaires

Voir tous