Lundi 27 août, journée décisive pour le karting

Si les sommités du karting international se sont donné rendez-vous à Paris en ce dernier lundi d’août, ce n’est sans doute pas pour faire du tourisme dans les rues de la capitale. Au numéro 8 de la place de la Concorde se tient le siège de la FIA où une réunion de la plus haute importance va avoir lieu aujourd’hui.

Le staff complet de la CIK-FIA sera présent, mais dans un ordre dispersé tant il n’est plus fait secret des dissensions internes de la vénérable institution qui “fête” ses 50 ans cette année. Entre le vice-président Kees Van de Grint et ses troupes, le baromètre n’est pas toujours au beau fixe… Les différentes visions de l’avenir de notre sport défendues à l’intérieur de la fédération internationale ne semblent pas cohabiter sereinement. La position du président, le Sheikh Abdulla bin Isa Al Khalifa, n’est pas connue publiquement.

Les principales ASN (autorités sportives nationales) seront également représentées et devront jouer, semble-t-il, un rôle prépondérant en défendant le point de vue des pratiquants du monde entier. Différents constructeurs, en majorité italiens, constitueront la 3ème force de cette table ronde placée sous l’arbitrage du président de la FIA, Jean Todt.

Il y sera question de la réglementation sportive et technique à l’horizon 2014, 2013 n’étant qu’une année de transition. Catégories, championnats, orientation générale du karting, sont à l’ordre du jour. Des groupes de travail ont déjà préparé le terrain, dans un secret relatif. Les échos des débats ont filtré depuis le début du mois et les observateurs attentifs ont pu en noter les remous lors de l’épreuve mondiale d’Angerville ce week-end.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’unanimité n’est pas acquise. Entre vision personnelle, défense de positions économiques, lutte d’influence, … il faut souhaiter que l’intérêt général du karting et de ses pratiquants reste au coeur des discussions. Les catégories KF, voulues par les constructeurs transalpins en s’inspirant du modèle Rotax Max, n’ont pas apporté l’engouement attendu, bien au contraire, puisque leur usage est coupé de la base et quasiment réduit aux compétitions internationales. Le kart coûte globalement beaucoup trop cher, matériel et budget de fonctionnement confondus, tout en devenant inutilement compliqué. Le M18, qui voulait apporter une réelle nouveauté sur ces plans, semble contesté et son maintien fait l’objet de discussions. L’abaissement à 14 ans de l’âge minimum pour piloter une monoplace a, par ailleurs, causé beaucoup de tort au karting.

L’équation à trouver doit attirer davantage de pratiquants et de public autour d’un sport qui possède toutes les qualités pour être beaucoup plus populaire, tout en permettant aux nombreux professionnels de continuer à exercer leur métier. Les circonstances actuelles rendent le choix aussi urgent que crucial et une mauvaise orientation, basée sur une vision à court terme, pourrait bien se révéler fatale.

Info Kartcom / © Photo KSP