Le karting, ça s’apprend

Comme tout sport, le karting de compétition doit s’apprendre auprès de personnes compétentes pour apporter les satisfactions qu’il est à même de fournir. Dans un monde de plus en plus organisé, la formation des jeunes pilotes de karting se structure davantage d’année en année. Quelques fédérations sont investies de longue date dans ce processus, d’autres y viennent progressivement. Le secteur privé suit cette voie depuis longtemps entre enseignement personnalisé de type coaching et politique d’équipe.

Dans cette discipline, le mental est essentiel tandis que l’aspect physique reste un support indispensable, mais peut-être pas principal. Le problème vient de ce que la formation d’un pilote s’étend sur plusieurs années avec des débuts souvent précoces où le développement de l’individu n’est qu’amorcé.

L’exemple de la France

Nous pouvons parler en connaissance de cause de ce qui a été mis en place en France dans ce domaine grâce aux actions de formation développées par la Fédération Française du Sport Automobile (FFSA). N’en déplaise aux esprits chagrins, l’effort fédéral est intense sur ce volet et son efficacité n’est pas discutable. Au niveau d’un pays, l’implication d’une fédération est indispensable pour révéler et faire grandir les générations futures.

Le développement du karting loisir dans les années 90 a apporté à ce sport un grand nombre de pratiquants plus ou moins occasionnels. Afin d’améliorer ses résultats, une bonne partie de ces nouveaux venus ont cherché à se former. Au-delà des propositions de formation proposées par de nombreux circuits, la FFSA a rapidement souhaité harmoniser ce secteur en le labellisant à travers les Ecoles Françaises de Karting accessibles à partir de 6 ans. Les contenus et les validations sont donc communs sur l’ensemble du territoire tandis qu’une formation diplômante a été créée en parallèle pour le personnel d’encadrement avec un diplôme d’état et un brevet d’état. La FFSA a également fourni des karts aux écoles. Depuis trois ans, les instances fédérales se sont occupées de faciliter la transition vers la compétition en incluant les parents dans ce passage crucial. Difficiles à quantifier précisément, les résultats n’en sont pas moins très positifs.

Le centre de formation fédéral FFSA Academy basé au Mans poursuit cet effort en compétition, notamment grâce au Championnat de France Junior lancé en 2017 sur un concept similaire à celui du Trophée Académie FIA Karting, mais avec une composante pédagogique individualisée très poussée. La filière FFSA se poursuit ensuite en monoplace avec le Championnat de France F4.

Le Royaume-Uni dispose de nombreuses Racing Schools organisées et regroupées en association, l’ARKS, tandis que les catégories jeunes sont très développées sur la base de motorisations différentes. Un choix est donc possible en fonction du niveau et des moyens des jeunes pilotes et la passion légendaire des Britanniques pour le sport automobile peut s’exprimer très tôt en karting.

En 2024, la propulsion électrique fera son apparition sous la bannière fédérale de Motosport UK à travers la catégorie Bambino à partir de 6 ans grâce à la formule développée par MightE electric. Les catégories Cadet pourraient suivre dans les années à venir, mais l’électricité n’est pas encore destinée à supplanter la propulsion thermique qui n’a pas dit son dernier mot en compétition.

Que ce soit au travers d’initiatives fédérales, auprès de professionnels particulièrement compétents dans leurs écoles, ou avec des coachs consciencieux, l’apprentissage de la compétition se doit de faire partie de tout parcours en karting pour permettre de prendre plus de plaisir, d’obtenir de meilleurs résultats et de rationaliser le coût de ce sport.

Info KARTCOM Selection / Photo © KSP