Compétition

Les plus et les moins du meeting de Bahreïn


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Ceux qui ont découvert le circuit de Bahreïn lors du Championnat du Monde KF et KF-Junior, se sont montrés enthousiastes quant au tracé, aux infrastructures et à l’accueil. Les organisateurs et les autorités mettent un point d’honneur à bien recevoir leurs hôtes avec un sens de l’hospitalité très développé. Certains ont eu la chance, en sortant quelque peu de leur hôtel, de découvrir un pays attachant et une population aussi ouverte qu’accueillante. 

 

La présence du Prince Héritier du Royaume aux côtés du Président de la CIK-FIA, Skeihk Abdulla bin Isa Al Khalifa, lors des phases finales n’est pas seulement un geste diplomatique, il reflète aussi un réel intérêt pour la compétition automobile et karting. La prise en charge de nombreux frais de déplacement de restauration et d’hébergement doit aussi être saluée. Des stands d’animation locale égayaient le paddock. A noter également la réactivité des organisateurs face aux pluies importantes qui ont inondé une partie de la piste en début de semaine. Grâce à une intervention massive et rapide, les essais ont pu se dérouler normalement.

 

La plupart des critiques entendues avant l’évènement sur le choix de Bahreïn, son éloignement, son surcoût, son plateau réduit, se sont avérées excessives après coup, de la bouche même de ceux qui les avaient prononcées. 33 pilotes KF et surtout, 62 KF-Junior étaient là pour en témoigner.

 

Le tracé procure toujours autant de satisfaction aux pilotes et aux spectateurs, même si le problème des grands espaces de dégagement goudronnés n’a pas encore été résolu. Très efficaces pour limiter les accrochages dans le peloton, ils autorisent malheureusement de couper la piste et d’en tirer un avantage certain. Les officiels européens reconnaissent que la situation aurait dû être traitée en amont en liaison avec le directeur de course Nigel Edwards, présent en 2012. Les organisateurs étaient prêts à poser des bandes de ralentissement dans les zones incriminées, mais la CIK n’a pas tenu à modifier la configuration en début de meeting sans avoir procédé à des tests préalables. Ceci aurait dû être réglé lors de la visite d’homologation du circuit.

 

Face à cela, il a été précisé lors du briefing qu’il était interdit de mettre les 4 roues à l’extérieur des lignes blanches qui délimitent la piste. Des sanctions ont été prises lors des warm-up, mais pendant les courses, les concurrents ont vite compris qu’ils ne risquaient pas grand chose, si ce n’est un drapeau d’avertissement, en dépassant les limites. C’est d’autant plus regrettable que le problème a joué un rôle non négligeable dans l’issue de l’épreuve mondiale.

 

Hormis cela, il y a eu du beau spectacle en piste, de nombreux dépassements et de belles bagarres, sans autre accident notable que celui de Enaam Ahmed et Max Fewtrell en essais libres qui a coûté une fracture de l’avant bras à ce dernier.

 

Les courses en nocturne apportent toujours une intensité supplémentaire. L’horaire original avec des warm-up en début d’après-midi a été apprécié en premttant de profiter du confort des hôtels et des centres d’intérêts qui ne manquent pas quand on s’en donne un peu la peine.

 

On ne peut pas passer sous silence le comportement de quelques pilotes qui n’hésitent pas à éliminer les rivaux de leur équipe dans une partie de stock-car inadmissible lors d’une épreuve de ce niveau, profitant encore une fois de l’absence de réaction des officiels. La mayonnaise ne semble pas avoir pris entre les membres de la CIK et de la WSK à ce niveau. On aurait aimé que chacun apporte le meilleur de son savoir-faire pour la gestion sportive des course, mais c’est loin d’être le cas. Certes, Max Verstappen a été exclu de la finale pour son attaque kamikaze sur Nicklas Nielsen, c’était inévitable, mais d’autres actes répréhensibles sont passés inaperçus. 

 

Les installations sont très bien étudiées pour le public avec une tribune en dur sur-élevée et deux tribunes temporaires au bord de la piste, un réceptif confortable en remplacement de la WSK Station et un espace VIP au top. Ici, tout est propre et soigné. La salle de presse, toujours aussi bien équipée – aucun souci de connexion internet – idéalement située, accueillait une douzaine de journalistes européens ravis et de nombreux correspondants locaux.

 

Bahreïn ne fait pas partie du calendrier 2014 de la CIK-FIA, mais le rendez-vous du Moyen-Orient mériterait d’y trouver sa place dans un avenir proche grâce à un bilan globalement très positif pour le circuit et les organisateurs.

 

 

Info Kartcom / © Photo KSP


Publié le 26/11/2013

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