Dopage: prudence recommandée avec les médicaments
La récente mésaventure de Christophe Benoit (voir article correspondant) à la suite d’un contrôle anti-dopage, doit éveiller la vigilance de tous les concurrents face à une réglementation contraignante en regard de la prise de médicaments. Si la bonne foi de Christophe n’est pas à remettre en question, ce sont les règlements en vigueur qui […]
La récente mésaventure de Christophe Benoit (voir article correspondant) à la suite d’un contrôle anti-dopage, doit éveiller la vigilance de tous les concurrents face à une réglementation contraignante en regard de la prise de médicaments. Si la bonne foi de Christophe n’est pas à remettre en question, ce sont les règlements en vigueur qui ont été strictement appliqués dans son cas. Mieux vaut les connaître.
Le Ministère des Sports publie ici une note complète sur la consommation de médicaments de la part de sportifs licenciés. Les suprises ne manquent pas… En voici quelques extraits ne remplaçant pas la lecture attentive du texte entier.
“La loi française encadre strictement la prescription des médicaments et leur utilisation chez les sportifs licenciés. En effet, certains médicaments sont incompatibles avec les règles d’équité et de fair-play du sport, et sont donc strictement interdits. Leur prescription, à des fins médicales impose donc l’arrêt total de la pratique sportive le temps du traitement.”
“Quelques recommandations à connaître, et surtout à respecter :
Ne consommez jamais aucun médicament, même anodin, largement connu ou que vous avez déjà utilisé, sans avoir consulté votre médecin traitant – et la liste des produits dopants – en précisant bien que vous êtes sportif dans le cas où il ne serait pas au courant de votre participation à une compétition, ou à un entraînement en vue d’y participer. Informer tout médecin, dentiste ou pharmacien que vous êtes amené à consulter même de manière ponctuelle, de votre statut de sportif et des restrictions médicamenteuses qui s’y rattachent.
Méfiez-vous ! Un médicament peut ne pas être interdit mais contenir une substance qui se transforme dans l’organisme en une substance interdite décelable si vous ne respectez pas les quantités prescrites. Un médicament autorisé pour une voie d’administration peut très bien être strictement interdit pour une autre voie. Les compléments alimentaires, particulièrement ceux achetés à l’étranger ou sur Internet peuvent contenir des substances prohibées sans que l’étiquetage ne le mentionne. Les préparations nutritionnelles à base de plantes peuvent également contenir des substances prohibées, ou alors des actifs métabolisés en substances interdites.”
“Classes de substances interdites en compétition
– Stimulants : ils agissent sur le système nerveux central en favorisant l’état de vigilance (amphétamine, éphédrine et cocaïne en sont des exemples).
– Analgésiques centraux et narcotiques : ils atténuent les signaux d’alerte périphériques comme la douleur en raison d’une action neurologique centrale (morphine par exemple). Il faut signaler que la notion de « substances apparentées » a été retirée de cette classe pour laquelle seules les substances mentionnées sont interdites.
– Le cannabis. (la consommation de cannabis reste détectable après plusieurs mois, se trouver en présence de consommateurs de cannabis peut être détecté et réprimé pendant quelques semaines, NdR)
– Glucocorticoïdes : naturels (cortisol) ou de synthèse, ils diminuent la douleur et l’inflammation. Ils sont interdits par voie générale (orale, rectale, injection intraveineuse et intramusculaire). Le recours aux glucocorticoïdes, quelle que soit la voie d’administration, doit s’opérer sous strict contrôle médical en raison des effets secondaires très importants.
Classes de substances interdites notamment en sport automobile
– Alcool (éthanol)
– Bêta-bloquants : À moins d’indication contraire, les bêta-bloquants sont interdits en compétition seulement.
Lire ci-dessous la liste, un peu longue et rébarbative, mais cependant essentielle, des substances interdites par la loi.
Info Kartcom