Sur les traces des plus grands

La Hollandaise Beitske Visser a vécu une expérience dont rêvent de nombreux jeunes kartmen: rouler sur le célèbre circuit de Monaco autour du fameux port qu’emprunte chaque année le petit monde de la Formule 1 et où de nombreux pilotes de légende ont triomphé. Impressionnante sur le sec, elle a hélas connu un problème de bougie sous la finale KZ2 disputée sous la pluie.

C’est avec beaucoup d’émotions que Beitske Visser a découvert le circuit de la Monaco Kart Cup, dessiné sur le port de la Principauté. Celui-ci reprend une partie du prestigieux tracé du Grand Prix de F1, des virages de la Rascasse à celui du Bureau de Tabac, en passant par les “S” de la Piscine. “Rouler dans ce cadre, devant beaucoup de public, c’est magique, mais aussi très difficile. La piste est vraiment étroite et on a aucun droit à l’erreur sous peine de taper directement les protections qui délimitent le tracé. Contrairement à la plupart de mes adversaires, je roulais ici pour la première fois. Dans ces conditions, réaliser le 8e temps aux chronos à seulement quelques dixièmes des meilleurs était plutôt une bonne surprise”.

Tout juste une semaine après sa victoire au classement général de la WSK Master Series, Beitske Visser a encore impressionné les observateurs en se montrant plus rapide que ses illustres équipiers Bas Lammers et Jérémy Iglesias dès sa deuxième manche de qualificative. “J’ai perdu quelques places au départ de la première manche et je n’ai pas pu faire mieux que 8e. Mais dans la deuxième, je suis très bien partie. J’ai pu doubler des pilotes comme Patrik Hajek ou mes équipiers Jérémy Iglesias et Bas Lammers qui roulent habituellement dans la catégorie supérieure, en KZ1. Une fois en 2e position, j’ai même réussi à revenir sur le leader en fin de course”.

“Beitske a une énorme capacité à progresser très rapidement”, confirme son équipe. “Elle a réussi à doubler Lammers qui vient quand même de gagner la Coupe du Monde et le Championnat d’Europe, mais aussi à tourner plus vite que lui. Elle est très déterminée et possède une grande sensibilité en matière de pilotage”.

Le dimanche après-midi, la pluie fait son apparition, obligeant la direction de course à interrompre la pré-finale au drapeau rouge. “La piste est devenue vraiment glissante. Nous avions les plus grandes difficultés à faire passer la puissance dans certains virages. J’espérais vraiment pouvoir me battre pour le podium final sur le sec, mais nous n’étions plus aussi performants avec les pneus pour la pluie. En plus, j’ai connu un petit problème moteur en finale. J’ai commencé à rétrograder, au point de descendre en 13e position”. Au volant de son Intrepid motorisé par les TM de Tec-Sav, la jeune espoir Hollandaise méritait mieux, mais Monaco apporte toujours son lot de surprises… comme en F1 !