Compétition

Entretien avec Sandro Lorandi – BabyRace Driver Academy

Ancien pilote de KZ, Sandro Lorandi a créé le team BabyRace pour accompagner les débuts en compétition karting de ses fils Alessio et Leonardo. Les bons résultats aidant, l’équipe a rapidement grandi pour devenir l’une des plus importantes au niveau international. Alessio a remporté le premier Championnat du Monde CIK-FIA KF-Junior en 2013 à Bahreïn. […]


Entretien avec Sandro Lorandi – BabyRace Driver Academy

Ancien pilote de KZ, Sandro Lorandi a créé le team BabyRace pour accompagner les débuts en compétition karting de ses fils Alessio et Leonardo. Les bons résultats aidant, l’équipe a rapidement grandi pour devenir l’une des plus importantes au niveau international. Alessio a remporté le premier Championnat du Monde CIK-FIA KF-Junior en 2013 à Bahreïn. Malgré le passage de ses deux fils en monoplace, Sandro Lorandi continue à assouvir sa passion pour les sports mécaniques en formant les jeunes pilotes à la compétition de haut niveau au sein de la BabyRace Driver Academy. Il fait le point en ce début du mois de juin 2020 sur la reprise prochaine de la Compétition alors que la situation de la COVID-19 s’améliore de jour en jour.

Sandro, comment cela s’est-il passé pour votre équipe ?
Comme tous les autres, nous avons cessé toute activité sportive à la fin février, soit trois mois d’arrêt complet. Heureusement, la compétition karting n’est pas mon activité professionnelle principale et j’ai pu faire face moins difficilement que d’autres à cette tourmente. Je me suis efforcé de soutenir au maximum les collaborateurs de BabyRace Driver Academy qui se retrouvaient sans activité afin qu’ils ne se retrouvent pas en difficulté financière.

Quelle est la situation actuelle ?
Après la tempête que nous avons connue en Italie, la situation est en train de revenir à la normale. Nous avons pu reprendre notre activité début juin en commençant à entraîner de jeunes pilotes italiens. Les Européens vont pouvoir très bientôt se déplacer normalement et nous comptons accueillir prochainement d’autres nationalités. Cela reste cependant compliqué pour certains pays. Je pense que les Russes ou les Asiatiques, comme notre pilote indonésien, doivent encore faire face à des difficultés pour voyager jusqu’en Europe. Les transports aériens n’ont pas encore repris normalement et toutes les frontières n’ont pas rouvert à ce jour. Il va falloir patienter pour que la circulation entre tous les pays soit fluide comme avant.

Comment envisagez-vous le retour de la Compétition ?
Nous avons besoin et nous sommes très impatients de reprendre la compétition. Aux dernières nouvelles, les courses internationales vont pouvoir reprendre dès le mois de juillet en Italie et nous seront présents lors des grandes courses programmées dans notre pays. Nos pilotes et leurs familles se montrent très motivés.

Sur le plan sanitaire, les nouvelles habitudes que nous avons prises pour limiter les risques de contamination dans notre vie quotidienne vont s’appliquer également pour la compétition. Ce sont des gestes qui sont devenus familiers maintenant et qui vont s’appliquer sous la tente et dans le paddock. Il faut faire confiance au sens des responsabilités de chacun : pilotes, techniciens, mécaniciens, etc. Ce sont de nouvelles contraintes qui ne se limitent pas à la pratique du karting.

Le sport automobile dans son ensemble doit se montrer raisonnable vis-à-vis des règles sanitaires à respecter, mais il ne faudrait pas non plus tomber dans un excès de précautions qui serait préjudiciable à tout le monde. Notre activité doit pouvoir s’exercer sereinement avec une approche intelligente des problèmes actuels.

Quelle est votre opinion concernant l’avenir du karting ?
Je ne crois pas qu’il faille tout révolutionner sous le prétexte que tout le monde ne peut pas atteindre le plus haut niveau de la compétition. L’offre sportive du karting est actuellement très large. Il existe différentes manières de pratiquer ce sport selon ses objectifs et ses moyens. Le sommet du karting restera cher, parce que la compétition est acharnée quand on vise le sommet. Je suis bien placé pour savoir ce que coûte le fonctionnement d’un team et je ne vois pas comment on pourrait réduire ces frais de manière significative. Je sais que ce n’est pas facile pour tous, mais je pense que les familles peuvent aussi choisir un programme allégé en fonction de leurs ressources et faire rouler malgré tout leur enfant.

Interview FIA Karting / Photo © KSP


Publié le 17/06/2020

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