GP de Chine: “une embellie pour Lotus grâce à Romain”

  Directeur Technique Nationale de la Fédération Française du Sport Automobile depuis 2008, Morgan Caron est en charge du développement du sport automobile de haut niveau. Son action s’articule autour de la détection, de la formation, et de l’accompagnement des pilotes, depuis leur plus jeune âge, vers le plus haut niveau. Il côtoie ainsi depuis […]


GP de Chine: “une embellie pour Lotus grâce à Romain”

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Directeur Technique Nationale de la Fédération Française du Sport Automobile depuis 2008, Morgan Caron est en charge du développement du sport automobile de haut niveau. Son action s’articule autour de la détection, de la formation, et de l’accompagnement des pilotes, depuis leur plus jeune âge, vers le plus haut niveau. Il côtoie ainsi depuis plusieurs années Romain Grosjean, Jean-Éric Vergne et Jules Bianchi, et est à même d’évaluer leurs performances lors des Grands Prix de Formule 1.

« Globalement, ce Grand Prix de Chine nous a permis de confirmer, si un doute subsistait, la domination de Mercedes, avec un Lewis Hamilton qui commence à prendre vraiment le dessus sur Nico Rosberg. Ce dernier a commis un certain nombre d’erreurs. Les deux pilotes sont dans une guerre certaine pour prouver leur supériorité l’un à l’autre mais, à ce petit jeu, Hamilton semble être le plus fort.

Parmi les principaux adversaires, Red Bull et Ferrari semblent redresser légèrement la barre, bien que l’écart avec les Mercedes soit encore relativement conséquent. Alonso a été égal à lui-même : il ne lâche jamais, c’est un vrai tueur au volant. Même s’il doit faire face à un manque flagrant de performances de sa Ferrari, il n’en reste pas moins l’un des meilleurs pilotes du plateau.
Les Red Bull continuent de progresser mais, comme la majeure partie des écuries équipées du moteur Renault, les monoplaces accusent un réel retard. Vettel doit en plus faire face à un vrai coéquipier, qui génère une forte concurrence en interne. C’est quasiment l’une des premières fois qu’il est confronté à un tel contexte : un châssis performant, un moteur qui l’est moins, et des problèmes techniques plus fréquents que pour son coéquipier.

Enfin, il faut quand même souligner les progrès de Lotus, principalement grâce au travail de Romain. Cette embellie pourrait être encore plus conséquente si son coéquipier passait plus de temps sur la piste (en référence à ses nombreuses sorties de route, erreurs de jugement ou manques de concentration). Romain a ainsi réalisé une qualification parfaite, en exploitant parfaitement la quintessence de sa monoplace. Ses qualifications viennent confirmer les quelques pas en avant de son écurie. Malheureusement, ce travail n’a pas encore été récompensé en Grand Prix, car il a dû cette fois-ci abandonner en raison d’un problème sur sa boîte de vitesse. De belles améliorations pour Lotus donc, mais à mettre toutefois en perspective par rapport aux performances qu’affichent les monoplaces équipées d’un moteur Mercedes.

Jusqu’au départ du Grand Prix, Jean-Éric avait de son côté réalisé un week-end très complet, et plutôt solide en termes de performances. En qualifications, dans des conditions qu’il apprécie, il avait su sortir les tours nécessaires pour arriver en Q3, et battre par la même occasion son coéquipier, afin de se qualifier en neuvième position, juste devant Romain. Malheureusement, le départ de la course lui a été de nouveau fatal. Il a perdu un certain nombre de places, et s’est retrouvé au douzième rang à la fin du premier tour. Malgré une stratégie légèrement décalée, il n’a pas réussi à rattraper son retard, et à accrocher de nouveaux points.

Quant à Jules, il a fait un Grand Prix très solide dans son ensemble. En qualifications, il fait vraiment un tour quasi-parfait, où il inflige une punition à son coéquipier, relégué à une seconde et demie. En course, il a livré une belle bagarre avec la Caterham de Kobayashi pour le gain de la dix-septième place qu’il a, malgré un dépassement subi dans le dernier tour, réussi à conserver grâce à un imbroglio de la part des commissaires sportifs (à la suite d’une erreur des commissaires, le classement a été officialisé à l’issue du 54e tour et non du 56e, NDLR). Son équipe avait apporté quelques modifications sur ce Grand Prix qui se sont avérées positives. De nouveaux ajustements sont attendus pour les prochains Grand Prix. L’objectif de Jules et de son écurie est maintenant de pouvoir se rapprocher un peu plus près des Sauber.

D’une manière générale, le début de saison des Français est plus que terne. Même si Jean-Éric en a quatre, Romain et Jules n’ont pas un seul point au compteur. Ce n’est pas un bilan satisfaisant à l’entame de la tournée européenne, en comparaison des points acquis à cette même période la saison précédente. À voir comment les voitures évoluent… »

 

 

Info FFSA


Publié le 25/04/2014

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