GP F1 de Singapour: l’analyse du DTN

  Le week-end dernier se déroulait le Grand Prix de Formule 1 de Singapour. Retrouvez l’analyse de Morgan Caron, Directeur Technique National de la Fédération Française du Sport Automobile, qui juge et nous fait partager son avis sur les performances de Jules Bianchi, Romain Grosjean, Charles Pic et Jean-Éric Vergne.   Directeur Technique Nationale de […]


GP F1 de Singapour: l’analyse du DTN

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Le week-end dernier se déroulait le Grand Prix de Formule 1 de Singapour. Retrouvez l’analyse de Morgan Caron, Directeur Technique National de la Fédération Française du Sport Automobile, qui juge et nous fait partager son avis sur les performances de Jules Bianchi, Romain Grosjean, Charles Pic et Jean-Éric Vergne.

 

Directeur Technique Nationale de la Fédération Française du Sport Automobile depuis 2008, Morgan Caron est en charge du développement du sport automobile de haut niveau. Son action s’articule autour de la détection, de la formation, et de l’accompagnement des pilotes, depuis leur plus jeune âge, vers le plus haut niveau. Il côtoie ainsi depuis plusieurs années Jules Bianchi, Romain Grosjean, Charles Pic et Jean-Éric Vergne, et est à même d’évaluer leurs performances lors des Grands Prix de Formule 1.

 

“Ce Grand Prix de Singapour était assez intense en début de course, car il y a eu beaucoup d’actions dès le départ, notamment une belle passe d’armes entre Vettel et Rosberg, à laquelle est venu s’ajouter Alonso, auteur d’un superbe départ. Ensuite, le Grand Prix s’est un peu terni tant la domination de Vettel était forte. La sortie de piste de Ricciardo et l’entrée du Safety Car ont relancé la course et redonné un peu dynamisme au sein du peloton, mais pas assez pour empêcher Vettel de faire cavalier seul.

 

Le début de cette « seconde course », après l’intervention du Safety Car, est fatal à Romain, qui aura connu tous types d’émotions ce week-end. Sa journée de vendredi a été assez frustrante, car il a assez peu roulé. Le samedi, il fait une troisième séance d’essais libres magnifique, puis une séance de qualification de même niveau et hisse sa Lotus en troisième position sur la grille. La course est ensuite un peu plus compliquée, puisqu’avec un départ moyen, il parvient seulement à sortir 6ème du premier tour. Il occupait d’ailleurs cette position au moment de la neutralisation de la course. Dès la reprise, il est malheureusement obligé d’abandonner suite à un problème pneumatique sur sa voiture. C’est un résultat décevant et frustrant pour lui, mais il confirme sa dynamique et son positionnement dans le haut de la hiérarchie de la F1. Tout le travail qu’il réalise depuis quelques temps va finir par payer ses fruits tôt ou tard d’ici la fin de l’année.

 

JEV avait globalement une voiture en mesure de jouer le Top 10 sur ce GP, capable donc de marquer des points au Championnat du Monde. La qualification était très serrée, le moindre dixième étant précieux. Jean-Éric l’a payé à ses dépens : pour un dixième, il loupe sa place en Q3, et se qualifie en 12ème position ; alors que son co-équipier réussit à se qualifier en 9ème position. Au départ de la course, les deux Toro Rosso font un très mauvais départ, et se retrouvent en dehors du Top 10 à l’issue du premier tour. JEV doit ensuite composer avec une voiture qui n’est pas des plus équilibrée, et se bat pour la maintenir entre les murs ; ce que Ricciardo ne parvient pas à faire en sortant au 23ème tour. La fin de course a été très compliquée et, alors qu’il se rapprochait des portes du Top 10, il a, une fois de plus, dû se battre avec des pneus qui se dégradaient et a rallié péniblement l’arrivée en 14ème position.

 

Charles et Jules, c’est le match dans le match, car il y a quand même une compétition très ouverte entre Marussia et Caterham pour le gain de la dixième place au classement du Championnat du Monde des Constructeurs. En qualifs, Charles devance son co-équipier, une fois de plus. Pour la course, Caterham a cependant fait le choix d’une stratégie à deux arrêts, qui s’est avérée être la mauvaise solution. Sa course est cependant solide : il commet peu d’erreurs, mais finit derrière son co-équipier à cause de pneus à l’agonie.

 

Julot va devoir terminer la fin de saison avec une voiture qui risque de connaître peu de développement. Le combat avec Caterham va être encore plus âpre. Il a fait une bonne qualif à Singapour, mais elle est quelque peu décevante car, sur son deuxième set de pneus neufs, il n’a pas réussi à améliorer son temps, subissant notamment un surplus de sous-virages. En course, il fait un bon départ, réussissant à s’intercaler entre les deux Caterham, et était dans un rythme assez élevé. À l’issue de son premier pit-stop, il est contraint de revenir aux stands dans la foulée en raison d’un problème de passage de vitesses. Ce second arrêt lui coûte cher au classement final.”

 

Retrouvez le résumé du Grand Prix de Singapour:

 

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Info FFSA / © Photo Toro Rosso / Vidéo Canal Plus


Publié le 28/09/2013

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