Tournée italienne convaincante

Succédant à l’ouverture du championnat d’Europe à Muro Leccese, la troisième épreuve de l’Italian Open Masters a également eu lieu sur le circuit de La Conca, à la place de Jesolo initialement prévu, si bien que la structure Kosmic a stationné durant près de deux semaines dans le sud de l’Italie. Et par deux fois, le châssis italien a prouvé sa redoutable efficacité.

“Cela fait déjà un petit moment que les châssis produits au sein de l’usine Tony Kart démontrent leurs performances très élevées, déclare Olivier Maréchal, le team manager de l’équipe Kosmic. Toutes les marques du groupe, dont Kosmic, profitent du savoir-faire de l’usine et des développements incessants effectués. C’est rassurant lorsqu’il faut aborder les grandes courses où les écarts entre les pilotes sont hyper réduits et où chaque dixième compte”.
C’est ainsi qu’au Grand Prix d’Italie, première épreuve du championnat d’Europe Formule A, James Calado et Jérémy Iglesias se sont battus avec les meilleurs. Si tous les deux ont pointé dans le top-20 aux essais chronos, ils ont hélas connu des fortunes diverses lors de la phase finale. “Nous n’étions que deux pilotes équipés de Dunlop, face à 32 adversaires chaussés par les très performants Bridgestone, commente Calado. Dans ces conditions, il était illusoire d’espérer un bon résultat”. Quant à Iglesias, il a été victime de faits de course le dimanche après-midi, tout comme le Luxembourgeois Darren Bressaglia, qui avait bien réussi à progresser dans les manches pour rejoindre ses deux équipiers sur la grille de départ de la phase finale.

La semaine suivante, toujours sur le très sélectif circuit de La Conca, la compétitivité de l’équipe s’est cette fois matérialisée par de probants résultats lors de l’Italian Open Masters. Pour la sixième fois en six courses, James Calado s’est classé dans le top-8, ce qui lui permet de pointer à une superbe 2e place provisoire au championnat d’Italie. “Je sors tout juste de l’ICA et je n’ai pas encore l’expérience des pilotes qui me précèdent, précise le Britannique, mais j’ai la chance de disposer d’un matériel très rapide”. De son côté, Jérémy Iglesias s’est fait remarquer par d’énergiques remontées dans les manches, qui lui ont permis de se qualifier en 8e position pour la première finale. “J’avais la pointe de vitesse pour signer un bon résultat, raconte le Français. Mais dans la bousculade des premiers tours, mon spoiler a été endommagé et s’est mis à frotter par terre. Et lorsqu’il y avait beaucoup de bourrelets de gomme sur les trajectoires, c’était très pénalisant. Dommage !”

En ICA, Antony Tardieu et Benjamin Bailly ont fait parler la poudre dès les essais chronos. Brillant vainqueur d’une manche, Tardieu a décroché son meilleur résultat en coupant l’arrivée de la première finale en 5e position. Dans la seconde, il laissait la vedette à son équipier. “Après avoir manqué une manche, j’ai dû cravacher pour remonter jusqu’à la 4e place. Et encore, il m’a manqué moins de deux dixièmes pour monter sur le podium. A chaque course, l’ensemble Kosmic-Vortex dont je dispose se montre super efficace et ça me met en confiance sur la piste. Pointer 4e du championnat pour ma première participation au championnat d’Italie, c’est vraiment positif”, avoue Benjamin.

Absent du paddock du championnat d’Italie ces dernières années, le team Kosmic a assurément opéré un beau retour, puisqu’il reste en lice pour la conquête des titres en ICA et en Formule A. “La Conca est un circuit très complet, avec des épingles, des courbes rapides et une belle couche de gomme dans les trajectoires. On a coutume de dire qu’un châssis qui est efficace là-bas est performant partout ailleurs, conclue Olivier Maréchal. C’est motivant pour la suite de la saison. Pour le moment, nous avons été dans le coup à chaque sortie et cette régularité dans la performance et dans les résultats est quelque chose de fondamental en karting”.