Jordon Lennox-Lamb : le point de vue d’un Pilote de pointe sur les moteurs OK

Le Britannique Jordon Lennox-Lamb possède une longue expérience du karting de haut niveau. Vice-Champion du Monde KF 2015, il a participé activement à l’élaboration des nouveaux moteurs OK auprès de l’usine IAME. Il livre une analyse très pertinente de la nouvelle génération de moteurs de kart à prise directe qui va entrer en vigueur dès 2016.

“Je suis réellement enthousiaste au sujet des moteurs OK. L’introduction d’une valve à l’échappement simplifiée et d’un pot d’échappement monotype sont d’excellentes décisions pour faciliter un déploiement plus large de ces mécaniques dans tous les pays. Le moteur OK est très agréable à piloter. Son régime maximum et la façon dont il est atteint, associés à la légèreté de l’ensemble, procurent des sensations fortes que l’on avait oubliées. Lors de tests comparatifs, un kart OK s’est révélé 1/2 seconde plus rapide qu’un KF sur le circuit de Lonato. Dans le même ordre d’idée, toujours à Lonato, la vitesse de pointe n’est plus obtenue en bout de ligne droite, mais plus tard, après la grande courbe, car le OK peut accélérer plus longtemps.”

“On se rapproche des sensations que procuraient les anciens 100cc. La suppression des freins avant à commande manuelle procède de la même logique. Le talent du pilote sera plus important pour réussir des dépassements dans cette configuration, puisqu’il faudra avoir une meilleure sensibilité à l’adhérence du kart pour éviter de bloquer les roues arrière. Certains affirment déjà que les OK seront plus physiques à piloter, mais là encore, c’est positif pour former de bons pilotes. Pour moi, cela ne pose pas de problème et je pense qu’il n’est pas mauvais que les jeunes soignent davantage leur condition physique !”

“Comme tout le monde, j’espère que les différentes marques seront proches en ce qui concerne les performances dès le début de saison afin d’éviter une éventuelle course à l’armement pour compenser les écarts. La gestion des courses en OK-Junior reste pour l’instant sujette à quelques interrogations, le temps que les 13-15 ans s’habituent à la disparition de l’embrayage et du démarreur. Mais je suis convaincu que les moteurs OK disposent d’un bon potentiel pour remplir leur mission et séduire un plus grand nombre de pilotes à travers le monde. Personnellement, je suis impatient de disputer des courses en OK.”