Compétition

De l’auto au…karting !

  Je plaide coupable : près de trente ans baignés dans les ambiances diverses du sport automobile, Formule 1, Endurance, Rallye, formules de promotion diverses et pas un seul regard sur le karting, ou presque… Aucun « dédain », dans ce constat mais le simple aspect morphologique de votre serviteur : 1,92 m pour un […]


De l’auto au…karting !

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Je plaide coupable : près de trente ans baignés dans les ambiances diverses du sport automobile, Formule 1, Endurance, Rallye, formules de promotion diverses et pas un seul regard sur le karting, ou presque…


Aucun « dédain », dans ce constat mais le simple aspect morphologique de votre serviteur : 1,92 m pour un bon quintal, ne vous pousse pas vers ce petit engin, pourtant bien diabolique.
Du karting et de sa pratique, je ne connaissais pas grand-chose. Quelques clichés ici ou là, quelques courses en spectateur adolescent, il y a bien longtemps, sur feu la piste de Thiverval accessible en vélo depuis le domicile familial mais surtout les récits, toujours très enflammés et souvent nostalgiques, de grands (par le talent cette fois) pilotes, que la notoriété ne pouvait rendre contestables : Prost, Senna, Patrese, Trulli et bien d’autres encore.


En fait, j’ai vraiment découvert le karting il y a peu, lorsque ma progéniture a mis une première fesse dans un baquet. Pour voir, m’avait-il promis. Vous imaginez la suite ; j’y ai mis un doigt et le bras a suivi…


La magie du karting venait d’opérer.  Et il y a plusieurs raisons à cela. Quand on voit des gamins d’une dizaine d’années en découdre sur une piste, on ne peut être que subjugué. Une poignée possède un don réel, mais tous sont habiles. Ensuite, pour moi qui ai toujours accordé la même importance aux joutes sportives sur la piste qu’aux machines de course, un karting n’est pas la machine basique que j’imaginais : quelques tubes soudés, quatre roues, un volant et un moteur de tondeuse à gazon. C’est au contraire devenu un ensemble extrêmement complexe dont la mise au point n’a parfois rien à envier à celle d’une monoplace. Un jour Denis Chevrier (Renault F1), venu assister à une course de Minime/Cadet (oui, oui…) à Soucy, m’avouait que mettre au point une structure déformable comme un châssis de kart devait être plus difficile qu’une coque en carbone de monoplace reposant sur des suspensions. Nous aurons l’occasion de débattre de certains points techniques du karting, des intérêts divers mais aussi de ses aberrations.


Enfin et surtout, il y a les courses qui offrent une intensité et une sélectivité que l’automobile, et à tous les niveaux, a du mal à exprimer aujourd’hui. Tous les ingrédients sont réunis pour sortir le karting de sa confidentialité médiatique actuelle. Le lancement, fort réussi, des nouveaux GPO travaille dans ce sens et l’on ne peut que s’en féliciter. Le karting le mérite.

 

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Chronique Kartcom – Alain Bernardet

 

© Photos Bridgestone – Ercole COLOMBO & KSP


Publié le 02/04/2009

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