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Retour sur le Championnat d’Europe de Wackersdorf

  Un certain recul aura été nécessaire pour faire un bilan, le plus objectif possible, de la première épreuve européenne CIK disputée en collaboration avec la WSK Promotion. Il faut en effet essayer de faire la part des nouveautés apportées par la WSK et des changements directement issus de la CIK. Sur le plan de […]


Retour sur le Championnat d’Europe de Wackersdorf

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Un certain recul aura été nécessaire pour faire un bilan, le plus objectif possible, de la première épreuve européenne CIK disputée en collaboration avec la WSK Promotion. Il faut en effet essayer de faire la part des nouveautés apportées par la WSK et des changements directement issus de la CIK. Sur le plan de l’entente entre les deux entités, force est de reconnaître que les choses se sont plutôt très bien passées, surtout pour une première expérience. Une analyse de cette coopération d’un nouveau genre devra atteindre la fin de saison pour être complète.

 

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Pour ceux qui sont habitués à la fois aux courses CIK et aux séries WSK, point de dépaysement dans le décorum. La WSK Station s’est naturellement intégrée au paddock CIK en remplissant parfaitement sa mission de centre névralgique des informations concurrents. La première surprise a sans doute été de voir que la CIK était loin d’avoir tout délégué à la WSK. Direction de course et commission sportive restent badgées CIK.

 

Le personnel WSK et notamment le Race Control ont apporté un savoir-faire complémentaire fort approprié et une plus grande réactivité. Les commissaires sportifs de la CIK ont particulièrement apprécié l’efficacité du suivi vidéo des caméras WSK dans leur prise de décision, sans jamais regretter les anciennes GoPro installées sur chaque kart, impossibles à gérer. La précision des images en piste a sans doute participé à la relative sévérité des sanctions concernant les “jump start” et les mauvaises manoeuvres.

 

Bel effort également du côté de la WSK pour la retransmission TV en direct sur Internet des courses, malheureusement commentées seulement en Italien, mais qui apporte un plus significatif pour l’audience du karting.

 

La première réaction, négative, du paddock a concerné les dépenses. L’engagement a en effet progressé de 34 % environ depuis l’an dernier. (447 € pour une épreuve en 2012, contre 1300 € pour deux épreuves en 2013). A cela, il faut ajouter les pneus de course qui sont maintenant à la charge des concurrents. Enfin, la gestion libre des pneus d’entraînement a favorisé la sur-consommation de gommes aux essais libres, tant il est parfois difficile de résister à la tentation de suivre la pratique excessive de certains adversaires. L’augmentation du coût est évidente. Le meeting a souvent été jugé trop long, le mercredi étant considéré en général comme superflu. Dans la foulée, la chasse aux décibels a provoqué des dépenses supplémentaires du côté des pilotes privés qui ont été obligé de remplacer le matériel d’origine fourni avec leur mécanique par des silencieux et coudes d’échappement spécialement étudiés pour baisser d’un ton ou deux, ce qui n’était pas toujours suffisant.

 

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Les sanctions n’ont par ailleurs pas toujours été bien comprises. Concernant le bruit, les valeurs étaient publiées pendant les essais libres avant de disparaître de l’affichage dès les chronos officiels et d’être remplacées par les pénalités prévues au règlement. De 4 sanctions au chrono KZ, 22 aux chronos et manches KZ2 vendredi, on est passé à zéro sanction pour le bruit samedi et dimanche, ce qui tendrait à prouver que le problème est réglé. 

 

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Ce sont les “jump start” qui ont fait ensuite leur apparition avec les premières courses. 7 sanctions pour les deux manches KZ, 30 pour les manches KZ2, 4 en phase finale pour les KZ et aucune pour les KZ2. Les caméras braquées sur la ligne de départ étaient redoutables d’efficacité. Comme pour le bruit, la CIK a voulu frapper fort d’entrée pour assainir les mauvaises habitudes. Plusieurs pilotes se sont plaints qu’ils avaient été pénalisés pour un petit mouvement de leur kart au moment d’enclencher le premier rapport, mais les commissaires nous ont assurés que seuls les mouvements ininterrompus jusqu’à l’extinction des feux avaient été sanctionnés.

 

Des sanctions, parfois lourdes, ont été appliquées pendant les trois jours aux “bad manoeuvres” avec un effet positif sur le déroulement des courses.

 

A suivre pour le Championnat d’Europe KF et KFJ, mi-juin à Alcaniz.

 

 

Info Kartcom / © Photos KSP


Publié le 22/05/2013

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