Compétition

Entretien FIA Karting avec Nikola Tsolov – “Je suis fier de représenter la Bulgarie au plus haut niveau”

Les pilotes bulgares sont peu nombreux à tenter leur chance dans les grandes épreuves internationales. En 2021, Nikola Tsolov était le seul représentant de son pays dans un Championnat d’Europe FIA Karting. Après une seule saison en OK-Junior, le jeune pilote de 14 ans et demi a rapidement fait partie des meilleurs en catégorie OK, […]


Entretien FIA Karting avec Nikola Tsolov – “Je suis fier de représenter la Bulgarie au plus haut niveau”

Les pilotes bulgares sont peu nombreux à tenter leur chance dans les grandes épreuves internationales. En 2021, Nikola Tsolov était le seul représentant de son pays dans un Championnat d’Europe FIA Karting. Après une seule saison en OK-Junior, le jeune pilote de 14 ans et demi a rapidement fait partie des meilleurs en catégorie OK, au point de finir quatrième du Championnat d’Europe !

Quel parcours avez-vous suivi pour atteindre le niveau qui est aujourd’hui le vôtre en OK ?
Comme beaucoup de jeunes de mon pays, j’ai d’abord pratiqué le football. Puis, j’ai eu la chance que mon père m’emmène plusieurs fois sur un circuit de karting de location. J’ai beaucoup aimé les sensations et j’ai voulu arrêter le football pour découvrir ce sport en compétition. J’ai débuté à l’âge de 9 ans en Mini. J’ai gagné plusieurs courses, cela m’a donné envie de viser plus haut. Malheureusement, le karting n’est pas très populaire en Bulgarie, les pratiquants en sport automobile se dirigent davantage vers le Rallye, alors on a décidé de partir courir en Italie.

Comment expliquez-vous votre progression assez rapide ?
Fin 2018, peu avant mes 12 ans, j’ai terminé 5e en Mini lors d’une course à Lonato en Italie et j’ai réussi à gagner ma première course un an plus tard. Il était temps pour moi de passer en OK-Junior et cela s’est concrétisé avec le team DPK Racing. J’ai terminé une fois dans le top-10 au Championnat d’Europe lors de l’épreuve de Zuera, avant de réaliser un excellent Championnat du Monde FIA Karting à Portimao au Portugal. J’étais 4e après les manches et je pense que le podium était envisageable. La finale sous la pluie fut assez difficile à gérer et j’ai finalement terminé 7e. La dernière épreuve internationale de la saison m’a permis de faire mes débuts en OK. Ils se sont avérés convaincants et un accord a été trouvé pour débuter dans cette catégorie en 2021 avec le team DPK Racing.

L’Italie est à plus de 1000 km de votre pays. Comment êtes-vous organisé pour poursuivre votre carrière en karting ?
Les courses s’enchaînent, les séances de tests sont nombreuses, je participe au développement du matériel tout au long de la saison, si bien que l’on a décidé de s’établir en Italie avec ma mère. Mon père reste en Bulgarie en raison de son travail et il est rarement présent à mes côtés sur les circuits. Je dois donc suivre l’école à distance. Je ne retourne pas souvent dans mon pays durant la saison sportive, mais j’ai choisi ce mode de vie et je suis heureux ainsi. J’apprécie l’atmosphère qui règne au sein du team DPK Racing et la collaboration avec l’usine Kart Republic me permet de bénéficier d’un matériel performant.

Votre team est proche de Fernando Alonso. L’avez-vous déjà rencontré ?
Oui, une fois ! J’aimerais avoir l’occasion de le croiser à nouveau. Je suis de près son parcours en Formule 1, c’est mon pilote préféré. J’ai déjà eu l’occasion de visiter ses installations à Oviedo en Espagne et de tourner sur le circuit qu’il a créé. C’est une fierté de porter les couleurs d’Alonso Kart.

Quel bilan avez-vous tiré du Championnat d’Europe FIA Karting ?
En définitive, il fut positif car, pour ma première saison en OK, je me suis classé quatrième derrière trois pilotes de grande valeur que sont Antonelli, Camara et Lindblad. Maintenant, si on y regarde de plus près, j’aurais pu inscrire plus de points. À Genk, qui est aussi mon circuit préféré, j’étais remonté 2e avant d’être pénalisé. À Zuera, je suis parti en finale depuis la première ligne, mais le début de course fut catastrophique ! Heureusement, je suis monté sur la deuxième marche du podium à Sarno. Pour le karting bulgare, pour le team DPK et pour l’ensemble KR-IAME que je représente, cela restera un moment merveilleux. C’est motivant pour la suite de ma carrière et ça donne envie de récidiver au plus vite.

Il y a une dizaine d’années, des pilotes bulgares ont couru en GP2 et en Formule 2, mais personne n’a atteint la Formule 1. Est-ce votre rêve de devenir le premier pilote bulgare de F1 ?
Bien sûr, mais je n’y suis pas encore ! Cela demande beaucoup de travail, d’investissement et de résultats. Pour le moment, nous sommes occupés à rechercher des budgets pour financer mon éventuel passage en monoplace en F4. Mais il n’y a encore rien de sûr et il est possible que je poursuivre encore en karting une année de plus en 2022. À chaque course, je donne le meilleur de moi-même, j’espère que mes efforts seront récompensés.

Info FIA Karting / Photo © KSP


Publié le 08/09/2021

Nos partenaires

Voir tous