Compétition

Entretien exclusif avec Ronni Sala – Birel ART

Située à proximité de Milan, en plein centre de la contamination du COVID-19 en Italie, Birel ART a tout de suite été plongée dans le coeur du problème. L’entreprise a pris la mesure de la situation et réagi rapidement avec réalisme. Réalisée le 8 avril 2020, une discussion téléphonique avec le Président de Birel ART […]


Entretien exclusif avec Ronni Sala – Birel ART

Située à proximité de Milan, en plein centre de la contamination du COVID-19 en Italie, Birel ART a tout de suite été plongée dans le coeur du problème. L’entreprise a pris la mesure de la situation et réagi rapidement avec réalisme. Réalisée le 8 avril 2020, une discussion téléphonique avec le Président de Birel ART Group Ronni Sala permet de mieux comprendre le déroulement des dernières semaines et de positiver pour la fin de la saison.

Ronni Sala, merci de nous accorder un peu de votre temps. Pour commencer, pouvez-vous nous parler de la santé des collaborateurs de Birel ART ?
Par chance, tout le monde va bien ! Quand j’ai vu que la situation se dégradait très rapidement en Italie et plus particulièrement dans notre région, nous avons décidé de fermer l’usine. C’était le 13 mars, une semaine avant les directives du gouvernement. Ce n’était pas possible pour moi de faire travailler le personnel avec une peur permanente d’être contaminé. Tout le monde s’est mis à l’abri chez soi et personne n’a été malade. Je ne regrette pas d’avoir fait ce choix !

Comment cela se passe-t-il actuellement en Italie ?
La situation s’améliore légèrement, disons plutôt qu’elle est moins mauvaise depuis quelque temps. Cela fait plusieurs semaines que tout le monde est bien confiné chez soi et les effets positifs commencent à se faire sentir. Nous préparons la reprise de notre production. Nous attendons les nouvelles décisions du gouvernement ces jours-ci pour pouvoir remettre en marche notre activité autour de la mi-avril. C’est ce que nous espérons tous, mais le risque de contamination est toujours très présent vu qu’il n’y a pour l’instant aucun remède connu contre le virus. Si tout le monde se comporte comme avant, l’épidémie va de nouveau se répandre.

Il est certain que l’on va devoir prendre des mesures très strictes pour assurer la sécurité du personnel. Cela dit, rouvrir une usine n’est pas le plus compliqué. Les postes de travail sont bien séparés, il n’y a pas besoin de mettre les employés en contact direct, ils peuvent rester à bonne distance. Dans les bureaux, nous avons déjà prévu des séparations avec des écrans de plexiglas entre les personnes pour prendre le maximum de précaution.

Aujourd’hui, c’est la connexion avec le monde qui risque de poser le plus de difficultés. L’Italie n’est pas le seul pays touché, cela concerne le monde entier. Un grand nombre de nations se sont isolées pour plusieurs semaines et les échanges commerciaux restent complexes.

Comment envisagez-vous la reprise de la compétition karting ?
Personnellement, je ne pense pas que la compétition puisse reprendre au minimum avant le mois de juin. Nous avons eu une réunion à distance avec le groupe de travail sportif de la CIK-FIA hier (mardi 7 avril). La première épreuve n’est pas envisagée actuellement avant le mois de juillet. Le mois de septembre risque d’être chargé avec les Championnats d’Europe et les Championnats du Monde jusqu’en octobre. Des décisions ont été prises, mais rien n’est encore officiel. Il va sans doute falloir limiter les déplacements au coeur de l’Europe pour réduire les risques.

La WSK et RGMMC se sont mis en stand-by en attente du positionnement de la CIK-FIA, mais il ne restera pas beaucoup de week-ends libres entre juillet et octobre. On ne va pas pouvoir rattraper complètement deux mois de retard, cela ne paraît pas possible. Il reste environ une vingtaine de courses internationales à disputer. Il ne semble pas réaliste de courir tous les week-ends pendant quatre mois. Il va falloir réduire le programme, c’est malheureusement inévitable. Par rapport à la situation exceptionnelle que nous vivons, ce ne sera pas catastrophique si on ne perd que quelques courses.

Vous semblez garder un bon moral !
C’est vrai, je reste positif, car le karting est un domaine de passionnés. Bien sûr, ce n’est pas un secteur de première nécessité dans la vie, mais comme le sport en général, le karting contribue à maintenir une bonne énergie et permet de penser à autre chose. 2020 restera sans aucun doute une année très spéciale, mais je pense que nous allons nous en sortir. Ça va repartir, je le crois et je l’espère !

Je suis en contact avec nos distributeurs du monde entier. Ce n’est facile pour personne en ce moment, mais ils sont eux aussi très positifs et attendent également la reprise. Ce n’est pas évident de savoir quand et comment l’activité va repartir, mais nous devons tous faire face avec confiance et nous préparer avec plus de dynamisme que jamais. À la reprise, l’économie aura souffert et la situation financière risque d’être difficile pour beaucoup. Pour l’instant, la plupart de nos clients ont confirmé leur intention de participer aux courses. Tout comme nous, ils sont impatients de repartir.

Info Kartcom / Photo © KSP


Publié le 09/04/2020

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