Compétition

Entretien avec Maja Hallen Fellenius “Derrière un volant, il n’y a plus de différence entre une fille et un garçon !”

Le Karting est l’un des rares sports “mixte”, où les femmes et les hommes courent les uns contre les autres. Pourtant, peu de femmes franchissent le cap alors qu’elles ont fréquemment montré être capables des plus beaux exploits. Luigina Guerrini, Cathy Muller, Sophie-Marie Kumpen, Charlotte Hellberg, Cyndie Allemann, Simona De Silvestro, Michelle Gatting, Adeline Prudent […]


Entretien avec Maja Hallen Fellenius “Derrière un volant, il n’y a plus de différence entre une fille et un garçon !”

Le Karting est l’un des rares sports “mixte”, où les femmes et les hommes courent les uns contre les autres. Pourtant, peu de femmes franchissent le cap alors qu’elles ont fréquemment montré être capables des plus beaux exploits. Luigina Guerrini, Cathy Muller, Sophie-Marie Kumpen, Charlotte Hellberg, Cyndie Allemann, Simona De Silvestro, Michelle Gatting, Adeline Prudent ou Marta Garcia sont de brillants exemples de la réussite féminine. Au Championnat du Monde FIA Karting en Suède, elles étaient toutefois quelques unes à tenter de se faire une place au soleil, à l’image de la jeune suédoise Maja Hallen Fellenius (16 ans), engagée en OK.

 

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Maja, comment avez-vous débuté en Karting?

J’ai connu cette discipline d’une manière plutôt étrange. A 7 ans, j’ai eu une maladie grave, j’ai dû me soigner pendant trois ans. Quand je suis finalement sortie de l’hôpital, je devais faire très attention au contact avec d’autres enfants parce que j’étais très sensible aux infections. Mon père a eu l’idée de m’emmener faire quelques tours sur un circuit de karting de location. Il s’est dit qu’avec une combinaison de course, des gants et un casque avec visière, il n’y avait pas de risque d’infection.
J’ai beaucoup aimé et nous nous sommes renseignés pour accéder à la compétition. Mon père ne m’a jamais poussé à courir, il était peu intéressé par les sports mécaniques à l’époque.

Ensuite, quel a été votre parcours avant de disputer ce Championnat du Monde FIA Karting ?

Comme beaucoup d’autres pilotes, j’ai commencé en Mini 60cc, avant de courir dans la catégorie Junior d’un challenge de marque. Au fil des courses, mes résultats se sont améliorés et j’ai décroché plusieurs podiums et succès. Je garde un merveilleux souvenir de ma première victoire. J’avais dû partir en queue de peloton en préfinale, où je suis remontée 6e, avant de gagner la finale !

Pourquoi avoir choisi la catégorie OK?

La perspective du Championnat du Monde FIA Karting à Kristianstad était très alléchante. La Suède n’organise pas tant de grands événements sportifs que cela et c’était très motivant de s’inscrire. En plus, Kristianstad est une piste magnifique, je l’aime beaucoup, même si elle est assez difficile. En 2018, la Suède a programmé plusieurs courses en OK, dont un Championnat national où le niveau était plutôt relevé. Pour parfaire ma préparation, j’ai également participé à quelques épreuves en Italie. Bien sûr, cela entraîne de longs déplacements, car j’habite à Stockholm et les pistes ne sont pas nombreuses près de chez moi.

Pensez-vous que le karting est plus difficile pour une fille que pour un garçon?

Non, je ne dirai pas ça. Une fois qu’on met le casque sur la tête et qu’on s’installe derrière un volant, il n’y a plus de différence. Peut-être que les garçons sont plus forts physiquement, mais il suffit de bien se préparer pour aborder les courses dans les meilleures conditions. Pour ma part, je vais un peu à la salle de sport. C’est important, car le OK est plus difficile que ce que j’ai connu avant et les derniers tours d’une longue session peuvent être fatigants.

Quelles sont vos principales qualités?

Je pense être très rapide sur un tour et je suis quelqu’un qui ne baisse jamais les bras, même si ça ne fonctionne pas comme je veux. Mentalement, je n’ai pas de problème. Après, 2018 n’était que ma 4e année en karting, je sais que j’ai encore beaucoup à apprendre. Je manque encore d’expérience. Au Championnat du Monde FIA Karting par exemple, je me suis fait gêner dans mon tour le plus rapide et je n’ai pas réussi un bon temps aux essais chronométrés. Cela a ensuite rendu ma course difficile. Je dois travailler la stratégie et progresser dans les duels dans le peloton.

Comment voyez-vous votre futur?

J’aimerais encore pouvoir disputer quelques courses cette saison en OK, en Italie par exemple. J’ai un bon feeling avec mon team, Ward Racing qui s’est occupé de mon Kosmic / Vortex à Kristianstad. Mais pour 2019, nous n’avons encore rien décidé…

 

 

Info CIK-FIA / © Photo KSP


Publié le 13/11/2018

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