Alcaniz Euro: des sanctions insuffisantes

La fermeté remarquée à Wackersdorf en KZ au sujet des pénalités ne s’est pas retrouvée lors du Championnat d’Europe KF & KF-Junior organisé à Alcaniz. Les pilotes, jeunes ou moins jeunes, n’ont pas tardé à s’en apercevoir et certains en ont profité pour abuser de la situation. Tout le monde sait que si les sanctions méritées ne tombent pas dès les premières manches qualificatives, cela dégénère vite.

Ayant observé de près le déroulement de la compétition, il ne nous semble pourtant pas que la coopération entre la WSK Promotion et la CIK-FIA soit en cause. Au contraire, plusieurs points permettent d’assurer que cela se passe bien entre les deux entités. Depuis Wackersdorf, les hommes se connaissent mieux et une véritable confiance commence à s’instaurer.

D’après nos recoupements entre différentes sources dignes de foi, la prestation des officiels espagnols n’a pas facilité les choses, au contraire de ce qui s’était produit en Allemagne. On a rapidement senti un rapport complexe avec le pouvoir chez les hôtes de l’épreuve, qui n’étaient pas toujours dans une logique de collaboration efficace. Habitués du circuit automobile, les commissaires montraient trop souvent une rigueur confinant à la rigidité qui a compliqué inutilement la situation. Deux types de problèmes ont affecté la compétition.

Sur leurs terres, les responsables espagnols ont apparemment eu du mal à accepter que les décisions soient prises conjointement par les officiels CIK et WSK, et non par eux seuls. D’où des tiraillements générateurs de tensions. D’autre part, les commissaires de piste, très nombreux (jusqu’à 5 par poste) ont rédigé beaucoup (trop ?) de rapports en tant que juges de fait. Après chaque arrivée, le quad de service rapportait une grosse liasse de documents en provenance de la piste, parfaitement impossibles à gérer en intégralité dans le temps imparti, d’autant que leur pertinence n’était pas toujours au rendez-vous.

Dans ces conditions, le collège des commissaires ne pouvait traiter qu’une partie des informations qui lui parvenaient et qui auraient dû être filtrées en amont par des personnes compétentes en karting comme cela se passe ailleurs. Comble de malchance, la configuration de la piste d’Alcaniz ne permettait pas aux caméras du Race Control d’opérer avec leur efficacité habituelle.

La CIK, tout comme la WSK Promotion, est bien consciente des difficultés rencontrées en Espagne et l’on peut s’attendre à des réactions de leur part dans un futur proche. 

Info Kartcom / © Photo KSP