Equipe de France à Chamonix : Reportage Kartcom, dernière partie

  De longs conversations au coin du feu avec les responsables des Equipes de France nous ont permis de mieux cerner les axes principaux de ce concept uniqu...


Equipe de France à Chamonix : Reportage Kartcom, dernière partie

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De longs conversations au coin du feu avec les responsables des Equipes de France nous ont permis de mieux cerner les axes principaux de ce concept unique en son genre. Morgan Caron, le Directeur Technique National, et Stéphane Daoudi, du Pôle Haut Niveau, parlent d’une même voix et l’on sent que le projet est porté par une grande connaissance du sujet, une réflexion tout à fait aboutie et une vraie passion. Notre regard sur la politique globale de la Fédération à ce niveau s’en est trouvé éclairé.

 

Pour le ministère des Sports, à qui les Equipes de France rendent des comptes, seuls importent les résultats des courses internationales de la CIK-FIA, dans la logique du Comité Olympique. L’Equipe de France Karting se conforme à cette ligne, même si la FFSA reste maîtresse du jeu en tant que principal bailleur de fonds de ce programme.

 

L’Equipe de France FFSA Karting n’a pas pour vocation de fournir du budget pour courir, chaque pilote doit pouvoir mettre en place son programme de courses internationales par ses propres moyens. Cependant la structure fédérale peut apporter une aide précieuse en sachant utiliser au bon moment ses relations et son aura, présentant par exemple un pilote à une équipe et appuyant son intégration. Cet aspect, peu connu tant il est mené avec discrétion, est néanmoins loin d’être négligeable.

 

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Un stage comme celui de Chamonix est d’abord une belle expérience pour faire réagir les jeunes sur leurs manques, sans les stigmatiser. Il s’agit de leur faire prendre conscience que le talent d’un pilote ne peut pas s’exprimer en piste si sa condition physique et son mental ne suivent pas. Pour la plupart, ces jeunes sont déjà des pilotes mais pas encore de vrais sportifs.

 

La formation 2012 a connu un gros renouvellement à cause de plusieurs passages en auto de la part de ses membres, vers la F4 ou la FR. L’équipe actuelle est très jeune et manque encore d’expérience, Pascal Belmaaziz et Anthoine Hubert étant les deux « anciens » du groupe. Le retour de Pascal fait plaisir à tout le monde après son éviction en 2011: le pilote, qui a su tirer les leçons du passé, reste une valeur sûre.

Plus que jamais, les objectifs sont basés sur le long terme dans l’esprit d’une filière avec le passage éventuel en monoplace à l’horizon et la liaison avec l’Equipe de France Circuit. Dans cette discipline, la FFSA est également capable de donner de gros coups de pouce pour faire avancer la carrière des pilotes en qui elle croit.

 

Première étape de la stratégie de la FFSA, le Programme 10-15, actuellement en pleine finalisation, fait l’objet de toutes les attentions en vue de l’annonce, courant février, des pilotes sélectionnés pour cette saison. Un gros travail de détection est mené régulièrement par le Pôle Haut Niveau de la FFSA et l’Auto Sport Académie depuis le Minime/Cadet jusqu’en international. Les pilotes sont régulièrement observés et leurs performances suivies de près. Les résultats sont bien sûr très importants, mais l’estimation du potentiel futur de chaque pilote n’est pas laissée de côté. Le choix d’un pilote doit toujours pouvoir être justifié par des arguments solides.

Au terme de ces 24 heures intenses passées dans la cité chamoniarde, l’impression laissée par l’Equipe de France FFSA Karting et tout son personnel d’encadrement est très nettement positive. Nul doute que nous suivrons désormais d’un oeil plus avisé les membres des programmes fédéraux en nous disant qu’à l’instar de Romain Grosjean, Jean-Eric Vergne, Charles Pic et bientôt Jules Bianchi, nous pourrons peut-être les encourager un jour prochain en tant que représentants tricolores sur un circuit de Formule 1.

 

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Info Kartcom / © Photos KSP


Publié le 19/01/2012

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