M18 J-10: Châssis sous contrôle

Dans sa volonté de réduire les coûts, la CIK n’a pas seulement concentré ses efforts sur les pneus et les moteurs, qui – faut-il le rappeler – seront livrés gratuitement à tous les pilotes dans le cadre de chacune des 3 épreuves du Championnat du Monde « M18 » de la CIK-FIA. Elle a aussi imaginé un système permettant de contrôler les évolutions – et donc les coûts – des châssis, tout en prenant soin de sauvegarder l’émulation entre les marques – et même de la titiller par l’instauration d’un titre de Champion du Monde des Marques de Châssis. Cette reconnaissance mondiale ira au fournisseur du châssis utilisé par le Pilote qui enlèvera la couronne suprême au bout des trois épreuves.

L’idée de la CIK a été de geler les châssis au seuil de la compétition en identifiant 20 cadres identiques par marque au mois de juin dernier. L’identification ne s’est pas limitée aux châssis : plusieurs accessoires (arbre arrière, jantes, fusées, moyeux,…) ont aussi été marqués et seuls les équipements portant ce marquage pourront être utilisés. En ce faisant, garantie est donnée aux Pilotes ayant opté pour une même marque de disposer d’un matériel constant et, surtout, identique à celui de ses concurrents directs. Impossible donc de bénéficier du privilège d’un kart fait sur mesure.

Des autocollants à hologrammes multicouches sont utilisés pour le marquage des châssis et accessoires ; grâce à une technologie très avancée, ils ont cette caractéristique de révéler des informations invisibles à l’œil nu quand ils sont exposés par les commissaires techniques à un éclairage au laser et de s’autodétruire lors de toute tentative de décollage ou transfert ! Ces autocollants comportent un code spécifique à chacune des marques engagées, si bien qu’il est facile d’identifier la conformité des équipements.

Au cours des opérations de marquage des châssis et arbres arrière, les inspecteurs de la CIK ont aussi eu recours à un appareillage sophistiqué appelé « analyseur XRF » capable de révéler par spectométrie tous les composants des aciers utilisés et de vérifier entre autres que les cadres et axes présentés par les constructeurs étaient de fabrication et qualité identiques.

Il convient de noter que les châssis « M18 » doivent se conformer dès cette année à cette règle qui impose que les tubes soient en acier de construction, non allié ou faiblement allié. L’analyseur XRF utilisé par la CIK permet de détecter les aciers interdits dont la teneur en alliage serait supérieure à 5%. À partir de 2011, les châssis de toutes les catégories CIK devront répondre aux normes ISO 4948 et 4949 définissant les aciers de construction. Une méthode de contrôle simplifiée, à l’aide d’aimants calibrés, sera mise en place pour éviter le recours systématique, coûteux et contraignant de l’analyseur XRF.

Info CIK