Compétition

Best-of FIA Karting 2020 – Victor Sousa

Un rôle majeur à tenir La passion de Victor Sousa pour le sport automobile remonte à sa jeunesse. Titulaire d’une licence dès l’année 1978, il y a plus de 42 ans, le Portugais fut le fondateur et le premier président d’un club dans sa ville, qui a rapidement lancé la construction d’un circuit de karting. […]


Best-of FIA Karting 2020 – Victor Sousa

Un rôle majeur à tenir

La passion de Victor Sousa pour le sport automobile remonte à sa jeunesse. Titulaire d’une licence dès l’année 1978, il y a plus de 42 ans, le Portugais fut le fondateur et le premier président d’un club dans sa ville, qui a rapidement lancé la construction d’un circuit de karting. Aujourd’hui, celui-ci reçoit toujours des épreuves du Championnat national. S’il n’a jamais couru en karting, Victor Sousa a joué le rôle du copilote en rallye durant 25 ans. Il fait actuellement partie des officiels les plus actifs, notamment au niveau international.

Quel est votre mission en tant qu’officiel?

Dans le karting, mes premières fonctions furent celles de directeur de course puis commissaire sportif. Dans d’autres disciplines, j’exerçais comme responsable des relations avec les concurrents et les pilotes, ainsi que secrétaire de manifestations. Au sein de la Fédération Portugaise d’Automobile et de Karting, la FPAK, j’ai fait partie du comité directeur de 1999 à 2014, tout en tenant le rôle de responsable national du karting, un statut que j’ai conservé jusqu’en 2017. J’ai également rempli la fonction de Président du Conseil des Commissaires. Aujourd’hui, je collabore toujours avec la FPAK dans le domaine du karting, mais je suis davantage actif à l’international. Par exemple, je représente le Portugal à la CIK-FIA.

A quand remontent vos premières fonctions à la CIK-FIA?
J’officie régulièrement en tant que commissaire sportif depuis 2004, après m’être impliqué comme observateur, juge de faits et inspecteur des circuits. J’ai suivi de nombreuses Compétitions, en Europe bien sûr, mais aussi en Asie et en Amérique du Sud. Je suis également membre du groupe de travail sur le sport et représentant du Portugal à la Commission Off-Road de la FIA. Toute cette expérience acquise est fondamentale pour l’étude des règlements, ainsi que leur mise à jour et leur constante amélioration.

Pourquoi la CIK-FIA choisit-elle souvent les mêmes officiels durant la saison?
Je pense que notre fédération a besoin de cohérence et de constance dans les décisions, d’officiels compétents et responsables, capables de maintenir une certaine uniformité dans les procédures à mettre en place comme dans ses jugements. C’est pour cette raison que le groupe actuel travaille ensemble depuis longtemps. Cette unité dans la durée est une force. Au fil du temps, nous apprenons à mieux nous connaître mutuellement avec les équipes et les pilotes. A chaque Compétition, nous intégrons un commissaire sportif national, afin qu’il découvre notre manière de fonctionner. Puis, à la fin du week-end, notre équipe se réunit pour tirer le bilan et analyser ce qui a plus ou moins bien fonctionné, dans le but d’améliorer ce qui peut l’être.

Vous avez beaucoup de responsabilités en tant que commissaire. Quel est le mode d’emploi pour éviter de commettre des erreurs?
Quelle que soit notre fonction ou notre profession, nous ne sommes pas à l’abri des erreurs, il faut en avoir conscience. Avant chaque décision, il est fondamental de bien vérifier les faits, d’analyser les rapports, les vidéos et les témoignages dont nous disposons, d’écouter les pilotes et les concurrents, tout en prenant constamment en compte la réglementation. Nous nous devons d’être impartial et de ne jamais favoriser l’une des parties. C’est pour cela qu’il est essentiel de réunir un maximum d’informations. Je précise que nous ne sommes pas toujours là pour pénaliser les pilotes, beaucoup d’incidents sont classés sans suite. En outre, le collège des commissaires est un tribunal de première instance et les concurrents ont toujours la possibilité de faire appel de nos décisions devant une juridiction supérieure, à l’exception bien sûr de certaines sanctions mentionnées dans le règlement.

Comment jugez-vous la collaboration actuelle entre les officiels de la CIK-FIA et RGMMC, le promoteur des Championnats FIA Karting?
Actuellement, elle est excellente. Le dialogue est permanent et un respect mutuel existe entre les deux parties, ce qui permet de partager et d’améliorer le travail commun. Les caractéristiques du karting sont différentes de celles des autres disciplines. Le flux important d’informations, la rapidité avec laquelle tout se passe, la nécessité d’une action rapide des responsables de la course, pour prévenir et agir sur les incidents sportifs ou techniques, exigent une évolution constante des moyens d’analyse. Par exemple, le système vidéo mis en place pour le contrôle des courses est un excellent outil de travail pour les officiels. Il est important de disposer d’un matériel de qualité pour collecter les données nécessaires afin de prendre les bonnes décisions.

Comment se porte le karting au Portugal?
La discipline est en accord avec la dimension géographique et économique du pays. Depuis quelques années, pour des raisons structurelles et de marché, nous n’avons plus de catégories CIK-FIA. Notre championnat national se dispute avec des moteurs de marque unique. Retrouver des catégories internationales est une ambition qui est souvent analysée. Actuellement, la FPAK parie sur la promotion du karting national, afin de motiver davantage de pilotes portugais à participer aux compétitions internationales dans un avenir proche. Dans le passé, nous avons pu compter sur d’excellents pilotes, dont certains ont réalisé, ou réalisent encore, de belles carrières en automobile.

Best-of FIA Karting 2020 / Photo © KSP


Publié le 25/01/2021

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