Compétition

Interview FIA Karting : Davide Fore’

    “Mon avenir professionnel est désormais ma priorité” Davide Fore’ est une grande personnalité du milieu du karting. Quadruple Champion du Monde entre 1998 et 2006, plusieurs fois vainqueur de la Coupe du Monde en 100cc et en KF1 au Japon ou en Super ICC, il voue au karting un incroyable attachement. Devenu team […]


Interview FIA Karting : Davide Fore’

 

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Mon avenir professionnel est désormais ma priorité

Davide Fore’ est une grande personnalité du milieu du karting. Quadruple Champion du Monde entre 1998 et 2006, plusieurs fois vainqueur de la Coupe du Monde en 100cc et en KF1 au Japon ou en Super ICC, il voue au karting un incroyable attachement. Devenu team manager pour Birel ART durant plus d’un an et désormais coach de pilotes, il continue à courir dès qu’il en a l’occasion. Malgré ses 45 ans, il n’a pas voulu manquer le Championnat du Monde KZ 2019 à Lonato, à deux pas de chez lui…

Participer au Championnat du Monde cette année, cela vous tenait particulièrement à cœur, n’est-ce pas ?

Dès que j’ai été informé du calendrier FIA Karting 2019, j’ai immédiatement pensé à participer à cette compétition. Je venais de débuter en karting lorsque le South Garda Karting a été créé, à la fin des années 80 dans la région de Brescia, où j’habite. J’ai beaucoup roulé et couru sur ce circuit, j’y ai passé un temps incroyable, j’ai vu les évolutions du site. Je ne m’imaginais pas vivre le retour d’un Championnat du Monde à Lonato sans y prendre part en tant que pilote. J’avais participé au précédent, c’était en 1996 !

Comment s’est organisée votre participation ?

Ce ne fut pas forcément facile, car je n’appartiens plus à une équipe en particulier, depuis que j’ai quitté mon poste de team manager au sein du Birel ART Racing Team. Initialement, je pensais courir avec TK Racing. Mais pour différentes raisons, le projet s’est subitement arrêté. J’ai pu trouver un accord avec l’équipe Intrepid et l’usine TM pour les moteurs. Je les en remercie, ainsi que toutes les personnes qui m’ont soutenu et ont permis cette participation.

Malheureusement, le résultat n’a pas été à la hauteur de vos exigences.

Le niveau était encore incroyablement relevé cette année. J’ai pu me rendre compte qu’il était vraiment difficile d’arriver dans une équipe pour une telle compétition, sans avoir pu courir ensemble dans d’autres épreuves pour démarrer le travail de préparation. Je n’avais pas une compréhension suffisante du matériel pour rivaliser face aux plus entraînés. Il aurait fallu réaliser un temps dans le top-10 des essais chronométrés pour viser une meilleure place. A plusieurs reprises, j’ai quand même pu me rapprocher à deux dixièmes des plus rapides. J’ai gagné 7 places en finale pour intégrer le top-20 le dimanche. Cette présence en tant que pilote, cela restera une grande émotion. Ma famille est venue, j’ai croisé beaucoup d’amis et je remercie la famille Corberi pour l’hommage qu’il nous a été rendu, à Marco Ardigo et à moi-même, lors de la présentation des pilotes.

Comment étiez-vous préparé physiquement pour ce grand rendez-vous ?

Déjà, je fais du sport régulièrement. Je n’ai jamais arrêté de m’entraîner, même lorsque je ne roulais plus. Avoir un bon physique est primordial pour moi. Je cours souvent et je complète ma préparation par diverses séances de fitness. Je n’ai plus 20 ans et si je veux rester au top tout au long d’une compétition et d’une finale, je n’ai pas le choix.

Les mois qui ont suivi la compétition à Lonato, on a pu voir que ce Championnat du Monde n’était pas votre dernière course ?

Exactement ! Je n’ai pas fait une croix sur le pilotage. Courir, cela représente une grande partie de ma vie et je n’ai pas envie que cela s’arrête, du moins pas maintenant. Aujourd’hui, je suis encore compétitif, j’ai la motivation et l’envie. Donc je vais prendre part à des compétitions tant que j’en aurai la possibilité. Lors de cette fin de saison 2019, j’ai eu l’occasion de monter sur le podium en Malaisie sur le circuit de Langkawi et de participer à une course à Macao. Maintenant, je dois avouer que mon avenir professionnel reste désormais ma priorité.

En quoi consiste votre nouveau travail ?

Je me mets à la disposition des pilotes pour les faire progresser. Les plus jeunes veulent aller vite et grimper les échelons de manière rapide, mais ils manquent d’expérience et se retrouvent limités dans leur ascension. Je suis là pour leur faire comprendre toutes les subtilités du karting pour qu’ils soient plus performants sur la piste, qu’ils parviennent à mieux assimiler l’aspect technique de la discipline, qu’ils comprennent l’importance d’avoir un bon physique et qu’ils soient capables de gérer l’intégralité d’une course. Etre coach n’est pas donné à tout le monde et je pense avoir suffisamment de références pour mener mon travail à bien. Récemment, j’étais aux côtés du Marocain Suleiman Zanfari lorsqu’il est devenu Champion de Suède et de l’Américain Connor Zilisch lorsqu’il a terminé 2e du Supernationals à Las Vegas.

En plus de 30 ans de carrière, si vous ne deviez garder qu’un seul de vos nombreux trophées, lequel serait-ce ?

Question difficile, j’ai vécu tellement de grands moments ! Les émotions ne sont jamais les mêmes suivant l’équipe qui t’entoure, le circuit où tu gagnes, les conditions dans lesquelles tu montes sur la première marche du podium. Mais je reste très fier de mon premier titre de Champion du Monde. C’était en 1998 à Ugento dans la catégorie reine de l’époque, la Formule Super A.

 

 

Info FIA Karting / © Photo KSP

 


Publié le 21/12/2019

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